Ma rivière ne regorge pas de poissons
ni de pêcheurs à la ligne.
Au-dessus d’elle, pas de libellules pour voleter,
pas de barques qui vont à vau l’eau,
pas de hérons,
pas d’ombrages dessinés à sa surface
transpercés aux ajours par les rayons du soleil,
pas de saules blancs ou de peupliers qui la bordent sur ses rives,
pas de nénuphars ou d’iris jaunes le long de ses méandres,
pas de courant quiet,
pas de bucolique pour la baigner d’une atmosphère.
Ma rivière à un pont entre elle et le ressentir
où coule l’énergie fleuve dans le sang qui verse à ma vie.
Elle me parcourt comme la sève nourricière
qui ne sèche pas,
rutilante et intarissable dans le paysage incarné.
Ma rivière est tant que dure la vie…