Je marchais tristement vers nulle part
Exténué, cherchant à fuir mon stress,
Je quittais la ville, m’éloignais des bars
Où les problèmes ont leur prix en ivresse.
Des tilleuls et des noyers agrémentaient
Les herbages,
Et les saules pleureurs solidaires allégeaient
Mon voyage.
Loin du tohu-bohu humain comme une enclume
J’aimais des feuilles la sonorité de plume…
Un ‘’bonjour !’’ imprévu sur le bord du sentier
Stoppa l’élan de mon pas bien décidé.
Une femme à moitié nue se dressait là !
Je la rabrouais comme une paria…
Jusqu’à ce que de sa main qui me frôle
Elle conjura ma haine ;
Elle avait une fraîcheur d’Eden
Posée sur l’enfer de mon épaule.
(Michaël Reigner)
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