Triste, novembre arrive, escorté de grisaille,
De ciels chargés et lourds comme un cercueil plombé.
A l’heure du repos, quand le jour est tombé,
Je tente de répondre au doute qui m’assaille.
Comment, sans ton appui, reprendre la bataille ?
Tu m’en disais capable ; or je vais, dos courbé,
Je traîne ma misère et, l’esprit absorbé,
Guette si tu reviens me prendre par la taille.
Trop de pleurs contenus ont asséché mes yeux.
Dans l’Olympe céleste où ton rire joyeux
Doit vibrer de bonheur, connais-tu ma détresse ?
Depuis que nulle part je n’entends plus ta voix,
Mon être se refuse aux moments d’allégresse
Qu’il lui faut vivre seul, pour la première fois.
on ressent bien la lourdeur de la tristesse, l’accablement même
C’est beau
quelle émotion ! C’est prenant.
Ce sonnet, bien écrit, est émouvant….
Félicitations….
Dernière publication sur Photos, Reportages, Chansons, Venise : VISITE CURSIVE DES EXTÉRIEURS DU PETIT CHÂTEAU DE FERRASSOU
Merci, Marie-France.Curieusement, c’est souvent dans les petites circonstances que la lourdeur de l’absence se fait sentir…
Ce poème me fait penser au vers de Lamartine :
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.
Ce magnifique poème reflète le deuil que ressent
tout être humain malgré nos différences de sentiments.
Merci à tous et particulièrement à vous, Jean-Jacques : ce vers de Lamartine résume bien mes sentiments. Je vais relire le poème tout entier!
Beaucoup d’émotion partagée à la lecture de ce beau poème et, peut-être, en écho à la peine vécue par notre amie ces mots de Saint Augustin :
» Ne soyons pas triste de l’avoir perdu mais soyons heureux de l’avoir eu «
Merci, Monsieur Martin.
Avec Saint Augustin je « suis heureuse de l’avoir eu », mais n’étant pas une sainte,je « suis triste de l’avoir perdu. »