A la mémoire de Roger Gernier et de Rachel Mahieu
A deux cent mètres de la maison,
Dans la ferme d’Achille, mes pétards
Retentissaient sous l’écho des hangars.
Etre malicieux était ma mission
Sandra, Jonathan, Olivier
‘’Jouer’’ n’avait qu’eux pour sujet
A l’époque mon jardin comptait moins d’ombres
Cependant mon herbe était bien plus verte…
La ferme à Médar portait bien son nombre
D’années, et son chien alors très alerte
Essayait ses dents sur le mollet de mon grand-père…
30, rue de la Barrière de fer
Etait l’adresse qui avait ouvert
Les chemins paisibles de la retraite
A mes grands-parents. Le temps des passions
A temps plein…Lui qui patiemment crochète
Des tapis entre ses télévisions
Et son verre de bière ; ma grand-mère
Tricotant d’une main extraordinaire
Les ouvrages que les gens commandaient
-Les pelotes de laine, fagots
De son feu sacré : le tricot-
Ainsi leurs vies confluaient vers l’avenir,
Attristées en voyant leur passé jaunir
(Enlisé) dans les sables du temps
(Michaël Reigner – Mes fondements)