Les colons d’Acadie

Suivant le Malouin au nord de l’Amérique,
Epris de liberté dans leur quotidien,
Ils allaient conquérir le royaume indien
Et nourrissaient leurs vœux d’un rêve allégorique.

Loin du songe aurifère animant l’Ibérique,
Ces premiers fondateurs du sol canadien
Ne pouvaient se douter qu’un néfaste gardien
Cèderait leur province à l’Anglais vampirique.

Au bord du Saint-Laurent, d’un noble cœur féal,
Attirés vers l’espace où naitra Montréal,
Ils vécurent, troublés, un instant mémorable :

Sur la neige couvrant la frange de Beaupré,
Reposait, comme empreint du zénith empourpré,
L’éblouissant reflet d’une feuille d’érable !

10 Réponses à “Les colons d’Acadie”


  • Tabernacle!!!….
    Quel beau sonnet!….

    Dernière publication sur Photos, Reportages, Chansons, Venise : AU PIED DE MON ARBRE

  • C’est beau, c’est rigoureux, c’est ciselé, c’est … Jean-Jacques … ! Et ça coule comme un sirop … d’érable, bien sûr ! Bravo !

  • Thouvenin Maryline

    Pour la chute du dernier vers , où est le trait d’esprit qui termine le sonnet?.
    je ne vois qu’une image. Songez aux acadiens qui durent fuir cette terre ingrate par exemple et terminer par un sentiment envers eux.

  • Denise RICHARD- FLIELLER

    « …Ou penchés à l’avant des blanches caravelles,
    Ils regardaient monter en un ciel ignoré
    Du fond de l’Océan des étoiles nouvelles. »
    José-Maria de Hérédia (Les conquérants)

    Maryline, je ne trouve pas non plus un trait d’esprit dans ce merveilleux poème de Hérédia, pourtant la chute est magnifique et la promesse contenue dans ce qui deviendra l’emblème du Canada,la feuille d’érable, me paraît être de la même veine que les étoiles nouvelles des « Conquérants ».

  • Thouvenin Maryline

    Ce n’est pas un bateau alors qu’il faut prendre c’est un avion. Je ne vois pas où est la chute là-dedans. Ca ressemble à une image, l’un comme l’autre. Des canadiens nous ont raconté leur vie il y a quinze jours et les acadiens ont été obligés de fuir de ce sol à la feuille d’érable si éblouissante. D’où leur nom d’acadiens. La définition intégrale d’une chute est le trait d’esprit final qui se dégage du texte au dernier vers; Y aurait-il du changement depuis?.

  • Jean-Jacques CHIRON

    Marilyne, le dernier vers d’un sonnet n’est pas obligé de
    comporter un trait d’esprit mais aussi une image qui clot
    le poème d’une façon magistrale. A cet effet, j’ai voulu
    représenter d’une manière allégorique le futur drapeau
    canadien.

  • Denise RICHARD- FLIELLER

    De Ph. Martinon:
    « L’idée essentielle du sonnet doit s’exprimer dans le dernier vers, qu’on appelait autrefois la CHUTE; c’est pourquoi les sonnettistes commencent volontiers leurs sonnets par le dernier vers. »
    De Théodore de Banville:
    « Le trait final doit surprendre le lecteur, non par la pensée qu’il exprime et que le lecteur a devinée mais par la beauté, la hardiesse et le bonheur de l’expression. »
    De Hermine Venot-Focké:
    « Le dernier vers doit être le couronnement du sonnet. »
    Toutes ces citations montrent bien qu’une belle image peut très bien faire une excellente chute.
    Je crois surtout qu’il ne faut pas essayer de tout dire en un seul sonnet. Ici, il s’agit de parler de l’arrivée des premiers colons, sans doute pleins de rêves et d’espoirs. Laissons à un autre sonnet et pourquoi pas d’ailleurs à un autre poète, le soin de raconter la suite de l’Histoire.
    Ceci dit sans esprit de polémique et en toute amitié!

  • Thouvenin Maryline

    Je pense que vous avez raison madame si l’image est acceptée a

  • Thouvenin Maryline

    accept(ée au dernier tercet. Amitiés

  • Thouvenin Maryline

    Oui je comprends mais dans le traité de Sorgel, à la définition du sonnet, y’a rien d’indiqué là- dessus.Mes félicitations à Jean-Jacques, tout de même pour le prix ,qu’il a reçu à la Ciotat.

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