Comme il est froid, ce lit ! Je cherche un creux d’épaule,
Tes bras tendres et forts pour bercer mon sommeil.
Ma main se tend vers eux, c’est le drap que je frôle :
Jamais plus dans mes nuits rien ne sera pareil
Jamais plus dans mes jours, jamais plus dans ma vie…
Le temps coule, cruel et constant fugitif.
Mon cœur émietté, mon âme inassouvie
Rêvent pourtant de pause et de bonheur furtif.
De nos liens bénis voici l’anniversaire.
Seule je redirai le oui sacramentel
Qui naguère était double ; or notre amour sur terre,
En l’emportant vers Dieu tu l’as fait immortel.
J’ai repris le chemin pavé d’espoir tenace,
Empierré de tracas, de regrets, de douleurs.
J’irai jusqu’à l’instant du nouveau face à face
Qui pour l’éternité balayera mes pleurs.