Le temps bute, cahote
Sur les cailloux des jours,
Ce temps long qui radote:
Un jour… Un jour… Un jour…
Un cheval de labour.
Têtu. Si lent. Si lourd.
Morne, insidieuse, étale,
Une poisse hivernale
A gelé son effort,
Pétrifié le décor.
L’augure de la mort
Guette sur les bords.
Mais dessous, l’espérance
Enkystée remémore
L’ indéfectible alliance.
Un projet s élabore.
La boîte de Pandore
Doit s’ouvrir à l’ aurore.
(Sylvaine Lucienne G.
Extrait de Suites sans fin
Publié dans Anthologie poétique de Flammes Vives. Volume3. 2011)
J’ aime ce style moderne qui laisse une expression tout au long du poème, une expression libérée des conventions poétiques et qui ressemble tellement au style de Georges Brassens. Merci de nous le faire partager madame.
Réponse à Maryline.
Georges Brassens? Il est inimitable. Mais sans doute quelque chose de lui est-il logé tout au fond de moi. Il était venu à Nancy en 1965 ou 1966. Les normaliennes n’ont pas reçu l’autorisation d’aller le voir. Avec une amie, nous avons falsifié des autorisations de sortie, et en quelque sorte « fait le mur » pour aller l’entendre. Merci à vous pour vos toiles, qui éclairent ce site .