Et je m’en vais rêver dans les troupeaux du ciel,
Entre les moutons blancs qui naviguent sur l’onde,
Comme la chantilly qui se marie au miel,
Comme bouts de coton aux abysses du monde.
Le soleil miséreux a des blondes pâleurs.
Et tout comme un citron dans la coupe ou le verre,
En tranche, il se dépose, en soufflant par ailleurs,
Sur le bord cristallin de la haute atmosphère.
Moi depuis ma maison, je veux tant le goûter.
Je prends deux trois glaçons et tendant une chope,
Je lève les deux bras vers l’espace étoilé.
L’azur étant si grand, j’ai peur d’une syncope
Pour comprendre les cieux, il faut beaucoup de temps
Car il s’agit de muse et pas d’amuse-gueule.
Le poète le sait, y songe en écrivant
C’est son inspiration et parfois c’est la seule.