Jamais je n’oublierai…
Cet abri de jardin
Et ces pins autrichiens
Qui bâillonnaient l’évidence de nos baisers,
Le clos et ses jardins,
Où l’on courait, courait…
Ce garage déteignant sur nos vêtements
Un rouge nuance colère de parents,
Cette sensation de tarmac à mes pieds nus
Ni ces allées moussues
Ni le velours de ce salon
D’où sont nées avec eux mes émotions premières.
La vie entre ces douze maisons
-Mon système solaire-
Où malgré l’intransigeance des voisins
En mon cœur l’hiver passait clandestin.
-Ces âges étonnant d’simplicité
Pour que sur dix doigts tout soit compté-
(Michaël Reigner – Mes fondements)