La Solitudine

Ce soir…

La nuit se pare de l’église aux vitraux
Pâles et éburnés comme d’un joyau.
Entre le sommeil des croix des cierges des Jésus
La lune exalte le recueillement des statues.

Impassibles statues ! Mystiques icônes !
Mon rêve vous sculpte des expressions humaines ;
Ses ciseaux sur votre marbre se promènent,
Ils sont forgés à la flamme rouge-jaune
De mon amour inassouvi.

Parmi vos étranges présences séculaires
Que dépaysent les secrets en vos yeux témoins,
Parmi vous, majestueuses, et l’aura des saints
Parmi toi jolie Marie et tes yeux de mère
Je viens apaiser le manque, le chagrin
A ma solitude plus glacée que votre pierre.

(Michaël Reigner – Novembre 1999)

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