Du poète, quand il mourra,
Il ne restera presque rien sur la terre :
Quelques poèmes
– Merveilles, mystères –
Que les saisons jauniront,
Les gaz échappés de son corps
Qui planeront sous l’astre d’or
En réchauffant la planète,
Et ses cendres, oui,
Sur le gazon d’un jardin,
Des cendres de poète.
Cinq ou six décennies plus tard,
Nul, pas même un vieillard,
Ne se souviendra du poète,
Et ça n’aura, pour lui, pour ses quatrains,
Pas d’importance.
Comment n’être pas chagrin
Quand on y pense ?