Le sang pourpre et visqueux
Avait séché aux blessures
Des soldats étendus.
Les hommes, les choses,
Tout était perdu, mort…
Mort depuis bien deux jours,
Tout autour.
Dans l’épaisse désolation
Seuls les vents vivaient,
Et portaient le sable
Aux flancs inertes des gisants,
Sur des pans de treillis claquant
Comme des étendards déchus.
Le soleil du jour naissant
Donnait sur la poussière aride
Prise dans les cils
Des yeux béants et vides.
Nous étions venus,
Dans nos désarrois,
Relever les corps.
c’est « beau »
Une scène saisissante de précision descriptive, donc très visuelle
Bravo
La poésie libre est un art difficile, pour diverses raisons que nous connaissons tous. Ici, malgré un sujet qui n’inspire pas la joie, la vie est très présente, et même prometteuse au delà de la scène macabre dont tu parviens à me faire oublier ce caractère en retrouvant une certaine profondeur dans la contemplation de l’indicible. Comment faire du beau avec une réalité si moche ? Inviter à une réflexion en profondeur à partir d’un réel aux limites du supportable ?
Il faut être poète,visionnaire.
C’est parfaitement réussi.
Dommage que sur ce blog la vie semble s’en aller alors qu’elle est le sel de toute poésie. C’est quoi, un poète qui se tait sur l’Agora ?
Merci d’avoir parlé, et en de si beaux propos.
Tu exprimes, Gérard, tout mon ressenti…
Que se passe-t-il?…peu de commentaires, des poèmes diffusés à un rythme plus lent…
Où sont nos « grands blogueurs »?
Le printemps est là! Que nos poètes sortent de l’hibernation et fassent revivre ce site.
Un poème affiché chaque jour me semble bien le moins pour un blog dédié à la Poésie.
Y aurait-il un manque de « provisions »?
Oui Joëlle, c’est un manque de provisions mais surtout de diversité. Sur plus de 40 poètes inscrits sur le blog, seuls 6 m’envoient régulièrement des textes, sans que je les sollicite. J’ai donc pris le parti de ne publier qu’un texte tous les deux jours. C’est vrai aussi que la validation des commentaires ne me prend pas beaucoup de temps actuellement !!!
Je pars demain en vacances jusqu’au 15 avril ; le blog est programmé jusqu’au 22 avril pour pallier un éventuel manque de temps à mon retour. Comme d’habitude, je validerai régulièrement les commentaires sur mon lieu de vacances.
Oui, allez, pour qu’un blog vive il doit rester actif et pour ça, il faut l’alimenter, il a faim…
Marie-France et Gérard, vos commentaires me touchent. Merci.
Bloggeurs de tous les pays,
(m)unissez-vous (de vos écrits)
Et que vive la Poésie !