Je peux sans hésiter dédier ce poème de jeunesse,
Du temps où j’étais passionné de voile,
Au poète-capitaine au long cours Claudio !
Il me pardonnera je crois d’avoir refusé de « diéréser » le lion !
Pauvre bête !
Mais… Il y a un vers qui contient une double-anomalie…
La première personne qui la trouvera se verra remettre une oeuvre originale lors de la prochaine remise des prix des poètes lorrains, peut-être bien une « Marine »…
A votre sagacité !
P.S. : Claudio, désolé, mais tu es hors concours ! On ne peut pas tout avoir !
Marine
C’est un bateau cinglant vers d’autres latitudes,
Un dévoreur d’écume au beaupré provocant,
Phoques prêts à craquer, équipage chantant,
Qui balance ses mâts avec belle amplitude.
Sa proue ouvre la mer qu’elle brise en nuages,
Et ses filins mouillés grincent sur les taquets ;
Un éclair de soleil frappe le bois doré
D’une nymphe aux seins drus qui fixe son sillage.
Quand le lion du château dévoile ses canines
Le grand félin des mers hésite, et puis s’incline,
Serrant le vent de près pour virer sous la brise.
Puis au bout d’un grand arc que sa poupe dessine,
Les grands balcons sculptés devisent de Marine
Avec les flots lointains où l’horizon s’enlise.
(Cheminements)
refuser de diérèser le lion!! il en rugit de plaisir !non mais ! ça alors
Claudio nous avait dit d’apprendre les diérèses par coeur
bon, le poème est si beau et si bien écrit….
Nous verrons ce qu’en pense le Capitaine Claudio ??
en tous cas cela prouve que tu es allé à la mer, et pas seulement dessiner dans les mines…
j’aime beaucoup ce poème
amitiés
katy
Je les entends grincer les mats et les taquets. Et je sens l’océan vibrer dessous mes pieds. Merci pour le voyage.
Je ne suis pas marin, Gérard, je ne sais pas nager et j’ai même peur de l’eau, mais il me semble qu’il est plus fréquent de voir claquer des focs que craquer des phoques … mais, vogue la galère … !
Je pense avoir trouvé la double anomalie au troisième vers du poème, en l’occurence focs au lieu de phoques.
Du coup, cet alexandrin ne compte que 11 syllabes.
Ah, la mer ! Oui Katy, la mer, la montagne, le Mont-blanc, les grottes des Causses, la Provence, le ski, la plongée (en apnée) du temps où les fonds marins étaient quasi magiques, aux îles de Lérins, les marches de montagne, les Pyrénées, les points chauds encore du massif central, les berceaux de Loire, la Belgique, la route des cathédrales et…et…Tout cela s’est vécu avidement entre 7 et 22 ans. Et ce fut ensuite un virage vers des voyages plus intérieurs.
Tu vois, si j’aime ma terre, ça n’est pas faute d’avoir été séduit par d’autres qui m’ont beaucoup apporté. Je n’oublie pas non plus que la mer a failli à un cheveu prendre ma vie. J’avais vingt ans. Et si quelquefois j’en cauchemarde encore, elle me fascine pourtant encore et toujours.
J’ai connu un directeur de mine qui était officier dans la marine et qui comparait son métier et celui de ses hommes à celui qu’il avait connu sur un bâtiment, et plus encore dans un sous-marin. Et ce qu’il disait était frappant et frappé au coin de l’expérience. Nous venons tous de la terre, nous venons tous de la mer et nous nous en souvenons.
Pour le lion, pas d’inquiétude, il peut suivre en paix le long rêve mystérieux que seuls les félins paraissent savoir poursuivre sans se lasser, sur terre, comme à la poupe d’un coursier des mers.
Gérard, c’est bien de nous faire savourer le tangage d’un
bateau à travers ce poème sans perdre pied.
Gérard remplace le 3e vers par le suivant :
« Grand foc prêt à se rompre, équipage chantant »
C’est Pierre Vincent qui, le premier, a relevé l’anomalie « phoque/foc ». Le hiatus en revanche n’a été relevé par personne.
beaupré provocant = pré pro
sa proue ouvre = prou ou
est-ce cela ??
simple question
katy
« craquer, équipage »
Pour moi, ce n’est pas vraiment un hiatus…. Le son « é » répété deux fois n’est pas bienvenu évidemment, mais la consonne au milieu empêche le hiatus, et je me demande jusqu’à quel point on ne peut pas faire la liaison sonore « craqueR-équipage »….
Quant à moi, puisque hors concours, j’avais suggéré de remplacer phoques par pingouins….
Ou alors, d’un point de vue musical :
« Phoques prêts à bêler, équipage chantant » j’aime trop !….
C’est sûr que pour virer faut libérer les taquets, mais Gérard vire une strophe plus bas, il a donc eu bien le temps de parer à la manœuvre….
Et puis un virement de bord, ça se fait comme on veut, comme on le sent, cela dépend de la force vent, du bateau, de la volonté et la compétence du skipper….
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Bravo Pierre ! Si tu n’es pas marin, tu sais tout de même nager !
Tu pourras peut-être te familiariser avec la belle marine à voiles lors de la remise des prix, mais je réaliserai deux oeuvres différentes et te laisserai le choix entre une marine et un autre type de paysage.
Amicalement
Gérard
claude, ça bêle un phoque ?
Au fait….!!!!
Merci, Gérard, de plus, avoir le choix c’est plus qu’une récompense, c’est une apothéose, mais quand on connait ton talent, je risque d’être exposé à un choix cornélien … !
C’est quand même vrai que je ne sais pas nager et j’en suis marri à défaut d’être marin. Quant au foc, il me semblait qu’il claquait plus qu’il ne craquait, quel béotien je suis, mais il est vrai que j’ai plus l’expérience du froc (pas le pantalon) que du foc. Merci encore.
Tu sais, Pierre, c’est bien volontiers, ça me permet de reprendre un peu le dessin, en dehors de mes « obligations » d’illustrations pour des ouvrages avec de sujets imposés. Quant au foc,il fait partie des voiles qui se gonflent à l’avant du navire sur le mât presque horizontal du beaupré et, ça n’est pas trop bon signe s’il claque; Ici j’emploie le verbe craquer sans le sens se déchirer pour une étoffe trop tendue. Cela signifie que notre navire vogue au mois sous jolie brise (vent force 4)
Claudio, avec ces grands bateaux, la manoeuvre n’est pas aussi rapide qu’avec un « vaurien », et on a le temps de lire bien plus de trois vers entre les manoeuvres d’amures et le moment où navire amorce son virage. Ici, les filins craquent et le filent pas dans les taquets libérés comme cela se passe pour virer la bôme sur un dériveur. D’ailleurs, on peut imaginer qu’il n’y a pas que les filins qui grincent. J’ignore si les marins du XVIIIè pouvaient décider de virer de bord par tous vents à tout moment, mais il est sûr qu’il devait y avoir une belle animation sur le port et sur les huniers !
J’ai souvent rêvé de pouvoir monter sur un beau trois mâts et notre fils participe d’aileurs à la construction de l’Hermione. J’espère que lui y montera un jour.
Allez, bonne brise !
moi je suis monté sur un 3 mâts à BREST avec 1500 à 2000 bateaux de légende ( la grande ARMADA)de tous les pays autour de nous et tous ceux des bretons ou autres divers petits bateaux…FANTASTIQUE
j’ai mangé la bourriche à bord!! et ce jour là , avec la journaliste-reporter de THALASSA …on chanté à bord!
puis on a traversé la rade!! quel moment inoubliable!!
voilà un moment gravé
amitiés
katy
il se nommait le Bélème
je ne suis pas sure de l’orthographe
katy
c’est un fameux trois mats….. Le belem….
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oui j’ai qq photos , je ne savais plus l’écrire avec exactitude, le nom du bateau.; mais quel souvenir intense..
lorsque tu vois sur la mer tous ces bateaux de Russie, des USA, de Norvège, Brésil../.. ou d’ailleurs../.. et tous ceux des plaisanciers de toutes tailles tout autour…!!la mer, la bourriche , les chansons et Enfin le soir le coucher de soleil avec tous les bateaux; mais je ne peux décrire tellement c’était grandiose!!
et avoir la chance de faire une petite traversée parce que 2 personnes manquaient au départ ( avoir pris leurs places au plus grand des hasards)!! c’est le rêve!
katy