Je peux sans hésiter dédier ce poème de jeunesse,
Du temps où j’étais passionné de voile,
Au poète-capitaine au long cours Claudio !
Il me pardonnera je crois d’avoir refusé de « diéréser » le lion !
Pauvre bête !
Mais… Il y a un vers qui contient une double-anomalie…
La première personne qui la trouvera se verra remettre une oeuvre originale lors de la prochaine remise des prix des poètes lorrains, peut-être bien une « Marine »…
A votre sagacité !
P.S. : Claudio, désolé, mais tu es hors concours ! On ne peut pas tout avoir !
Marine
C’est un bateau cinglant vers d’autres latitudes,
Un dévoreur d’écume au beaupré provocant,
Phoques prêts à craquer, équipage chantant,
Qui balance ses mâts avec belle amplitude.
Sa proue ouvre la mer qu’elle brise en nuages,
Et ses filins mouillés grincent sur les taquets ;
Un éclair de soleil frappe le bois doré
D’une nymphe aux seins drus qui fixe son sillage.
Quand le lion du château dévoile ses canines
Le grand félin des mers hésite, et puis s’incline,
Serrant le vent de près pour virer sous la brise.
Puis au bout d’un grand arc que sa poupe dessine,
Les grands balcons sculptés devisent de Marine
Avec les flots lointains où l’horizon s’enlise.
(Cheminements)