Le printemps est revenu depuis longtemps
Où sont donc les cavaliers blancs
Aux cœurs joyeux, aux rires d’enfant?
Ils sont partis là où les étoiles
Même le jour ne cachent pas leurs voiles
Ils ont descendu les vallées de saphirs
Où dorment leurs silences et leurs soupirs
Ils ont perdu leurs épées d’or et d’argent
Mais pour leurs bien-aimées s’en vont combattant.
Pour eux, il n’y avait qu’écrit dans les cieux
Des histoires de cœur au corps encore soyeux
Des rivières aux reflets encore trop bleus
Emportaient leurs larmes tendres sans feu
Ils ont souffert comme je souffre aujourd’hui
Du chagrin d’un espoir qu’on oublie
Ils ont effacé leurs maux sous la pluie
Pendant que leurs amours loin se sont enfuies.