Quand tu vomiras le soleil de midi qui scarifie les chairs au zénith
N’oublie pas : il est la force qui commande à la terre
Quand tu poursuivras le renard qui te nargue en son agilité
N’oublie pas : il connaît le chemin du jour qui vient
Quand tu repousseras le vent des plateaux si douloureux à tes oreilles
N’oublie pas : il psalmodie la chanson du désert
Quand tu détesteras ton ombre, ensorcelante escorte aux jours inachevés
N’oublie pas : elle est ta compagne obligée, ton double redoutable
Quand tu boiras le soir au puits l’eau que ton désir a maudite
N’oublie pas : elle est la source d’où ta vie a jailli
Quand tu fustigeras le bois du réconfort si lent à donner sa chaleur
N’oublie pas : il a connu la sève qui a nourri ton fruit
Quand tu maudiras le froid des nuits arides qui pénètre et glace tes os
N’oublie pas : il connaît le secret qui retient l’ennemi
Quand tu chasseras le grain de sable irritant ta couche au bivouac
N’oublie pas : il est l’infiniment petit dont tu es issu
Alors tu te fondras dans le grand sablier
Où tes graines de vie finiront par germer
Dans le sel de la nuit et le chant des étoiles
Très joli
et c’est bon de rappeler les origines que l’on oublie trop souvent pour s’en éloigner dangereusement.
c’est magnifique
cette poésie me touche beaucoup
vraiment Armand, très joli, très profond…chaque phrase est belle
rappel à la source de toute vie
amicalement
katy