Le Vide sidéral, en cours d’éternité,
Eut un jour un frisson simplement à l’idée
Que sa lisse beauté s’en trouverait ridée
Tel un plan d’eau n’étant plus guère inhabité.
Alors, ce mouvement fait de subtilité
Généra juste un Cri d’une voix débridée
N’émanant que de l’onde alors fort décidée
A parcourir l’Espace et sa sérénité…
Mais celle-là, heurtant à la fin sa limite,
S’amplifia de l’écho de ce son qu’il imite
Enrichi des confins de son morne Univers…
C’est ainsi que le Verbe, en sa verve empathique,
Engendra lentement le Monde au gré des vers
Venant de l’Infini de l’Âme poétique !