L’horloge de mon enfance

Dans notre maison,  dans la salle à manger

Trônait une grande horloge, façonnée finement dans du bois d’olivier.

J’adorais petite, écouter mourir les heures que donnait le tempo du balancier en cuivre.

Ding, ding, dong , elle carillonnait

L’heure des jeux, du goûter

Ding, ding, dong

Le moment du coucher, le marchand de sable va passer.

Ding, ding, dong

L’heure du réveil

Pour la maisonnée qui  sommeille.

Ma mère en âge avançait, et je regardais la grande horloge

Qui elle aussi vieillissait.

Elle devint une femme fragile et frêle

Et bizarrement, l’horloge carillonnait, carillonnait

D’un son de plus en plus grêle.

Le jour ou ma mère a rendu son dernier soupir

J’ai entendu clairement l’horloge gémir

Et le vieux balancier en cuivre

S’arrêta brutalement d’aller et venir.

J’ai conservé cette horloge en bois d’olivier

Même si elle a fini de carillonner

Elle me transporte souvent vers les souvenirs du passé.

Ma mère est montée au paradis avec  allégresse

L’horloge elle aussi est morte de vieillesse !

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