Le temps n’est qu’un éclair dont la fugacité
Varie en apparence, alors qu’il est le même,
Comme le sait le vent, lui qui toujours essaime
La frondaison jaunie à la fin de l’été.
Il est inexorable et dit la vérité,
Autant vers le futur que le passé qu’il aime
Pour son enseignement si riche qu’il en sème
Parfois sur le présent, lieu de l’éternité !
Le peintre et le poète en connaissent l’offrande
Lorsqu’ils sont inspirés sans la moindre commande
En voyant naître une œuvre à l’aune de leur main…
Car ils ont découvert que c’est l’instant qui compte
Plus que le souvenir ou que le lendemain
Ne servant qu’à puiser au bonheur un acompte…