Lorsque vous aurez, Madame,
Quelques cheveux blancs,
Souvenez-vous que mon âme
Et mon cœur ardent
N’avaient pas d’autre demeure
Que vos deux bras blancs…
S’il arrive que je meure,
Souvenez-vous en !
Quand vous viendrez sur ma pierre,
Vos pleurs épancher,
Ou arracher quelque lierre
Qui s’y attachait,
Parlez-moi de votre vie,
Sans moi, maintenant,
Des espoirs et des envies
Du monde vivant…
Le gisant qui , là, sommeille,
Regrette en secret
D’une mèche à votre oreille,
Le parfum discret.