Le Zèbre dans son pyjama
visite la belle Otarie
car il sait qu’il plait aux nanas
dans son costume fantaisie
L’ Alligoîtreux…l’Alligator
un vieux grincheux tout cacochyme
l’Alligator…L’Alli qui mord
un vrai méchant, un pousse au crime
est très jaloux de cet intrus
car il aime la belle Odile
comme un romantique é perdu…
Mais ses larmes de crocodile
Font rire la belle enfant
Qui n’a d’amour que pour le Zèbre.
L’Alligateux …aux mille dents…
Et dont les meurtres sont célèbres
A décidé de se venger
Et a choisi l’instant propice
Où les amants vont s’embrasser
Dans le clair de lune complice
Pour bondir la gueule en avant…
Dans un claquement de tonnerre
L’eau jaillit-écume d’argent-
Mais Alligoîtreux centenaire
Laissant échapper son lorgnon
Ne vient happer que leur deux ombres
Le Zèbre d’un coup de talon
Etourdit ce tueur de l’ombre
Puis s’enfuit avec l’Otarie
Pour banqueter sur la banquise…
Pâmée d’amour ! l’Otarie rit…
Mais le héros qui l’ conquise
grelottant et claquant des dents
dans son pyjama fantaisie
tousse mélancoliquement
et redoute la pleurésie.
Or…un docteur passant par là…
-l’aventureux Philéas-Phoque-
Le tire de ce mauvais pas
L’enduisant de graisse de phoque
Depuis lors…le zèbre mondain…
Dans les salons de sa Marquise
Loin du danger du grand saurien
Vit au chaud des amours exquises
Et chante du soir au matin.
« Tout va très bien dans la banquise,
Tout va très bien, tout va très bien… »
(Elie VINE – Lauréat du Grand Prix des Poètes Lorrains)