Car on me disait nègre, au siècle des Lumières
Je vivais enchaîné ; mais en Lunévillois
Un héraut de justice osa dresser sa voix
Qui précédait Hugo et prolongeait Voltaire.
Puis, pour mon ami juif, ce révolutionnaire
En soutane avança qu’ en raison de sa foi
Il ne saurait admettre ou tolérer de loi
Qui créait un sous-homme et fondait la misère.
Quand rugit près de nous la chaîne des clameurs
Forgée par le mépris, les tyrans dans l’ horreur
Tuent, dénigrant ma peau, raillant ta religion.
Sans fin il nous faudra, pour racheter l’ Histoire,
Des esprits clairvoyants qui sont, avec passion,
A votre image universelle, Abbé Grégoire.
Voilà un bel écho à mon poème, mon Frère.
oui, j’aime bien, il est très harmonieux et agréable à lire
Merci les ami-e-s.
Eh oui jean-jacques, c’est toi qui as provoqué le déclic et ranimé mon Abbé Grégoire qui sommeillait dans mes cartons.
Pour ceux qui ne connaissent pas cette grande figure (authentique) du pays de Lunéville, plongez-vous vite dans quelque encyclopédie.
Un précurseur, un visionnaire, un curé progressiste (avec une réserve concernant son dédain des langues régionales, à une époque où il fallait « unifier » la France avec un parler unique… Vieux débat !)
Un « curé » qui trouvera (peut-être) grâce aux yeux de Bernard et Claudio.
Bravo Armand,
J’adore quand la poésie révèle son utilité culturelle comme ici pour l’histoire patrimoniale ou sociétale lorsqu’elle porte un regard sur la société ou le comportement des hommes… pour, en final, les faire progresser !