Revenir au jardin,
j’y ai eu ma balançoire
et le frais à goûter le soir,
un genou écorché : accroc de gamin,
puis vite oublié à raconter des histoires
sur le banc avec l’ami d’enfance
j’y ai eu un rire sans plus pouvoir,
un rire en saccades dans une belle connivence.
Revenir au jardin,
j’y ai arrosé les marguerites blanches
d’un pipi qui ne pouvait attendre,
me suis surpris à parler aux pervenches ;
on vous dit langage des fleurs
et voilà ce qu’à dix ans on peut en comprendre.
Revenir au jardin,
revenir déjouer son oubli…
Un beau texte sur la reconquête d’un paradis perdu, où se mêlent plaisir et douleur de l’enfance… Quand je lis ce poème, la mémoire devient un pays.
geraldine
Le pays de l’enfance : c’est très joli
Merci Géraldine