Amis qui êtes partis
vers d’autres villes, d’autres rivages
dans les nues, vos yeux sourient
des yeux qui mangent le visage
Sans vous, je refais la route
où le sable a laissé des traces
je les suis, en proie au doute
les pas qu’un peu de vent efface
Dans le jardin d’herbes folles
où résonnait du flamenco
lilas et muguet s’étiolent
et les soirs vont decrescendo
Le vin n’est plus aussi doux
que celui qu’on buvait hier
celui-ci avait le goût
de la vie partagée en frères
Son rire aux parfums d’Afrique
ta liberté de fils du vent
au sein de la mosaïque
une Vierge noire à l’Enfant…
O doux souvenirs aimés
amis, vous me manquez déjà
vite s’approche l’été
regardez, il vous tend les bras !
Comme si le temps s’arrêtait
j’attends celui des retrouvailles
au coeur du jardin secret
un grand feu de bois et de paille
célébrera l’amitié.