Amour

L’amour est décevant pour qui ne sait aimer
Son environnement avant sa dulcinée
Puisqu’il ne peut compter sur cette joie innée
Le rendant plutôt libre au lieu de l’enfermer.

Très égoïstement il se met à tramer
Lors le cadre réduit d’une âme aliénée
De macho tout perclus de rigueur assénée
Sur son pauvre cerveau si prompt à tout gommer.

Alors, en peu de temps la haine passe en force
Sur son cœur et sa bouche évoque le divorce
Quand ses poings ne font pas sur elle un mauvais coup.

On comprend mieux pourquoi ce thème est au poète
Toujours fort attaché car il aime beaucoup
En évoquer les « MO » loin de ceux de sa tête !

explication du titre : Si l’on considère que le mot AMOUR est constitué d’un préfixe « a » privatif et d’un suffixe « ur » signifiant la dureté et la difficulté comme dans dur-dur, il m’a paru logique d’en valoriser l’essentiel, autrement dit la racine ou le radical « MO » dont le son évoque tour à tour les mots et les maux généralement si présents dans ce thème de l’amour. 

10 Réponses à “Amour”


  • Joëlle di SANGRO

    Ah, Pascal!…Que dire…

    Ma pensée à cette lecture est que,( bien que l’effort fourni en matière de prosodie soit tout à fait louable),on aura rarement trouvé aussi peu d’amour dans les lignes d’un poème dédié à ce thème!

    Et sans doute est-ce là une sorte d’originalité!…

  • Pierre VINCENT

    Pourquoi fallait-il à ce point « décortiquer » le mot amour ? J’en perds mon latin (du moins ce qu’il en reste), on se croirait ici dans la chambre de dissection d’un institut médico-légal. Moi qui croyais que amour venait du latin amor, lui-même issu de amare = amour ! le voilà affublé d’un préfixe grec et d’un suffixe dont j’ignorais l’existence jusqu’à ce jour (mais on ne sait jamais tout !). Au fait, pourquoi ce « suffixe ur » introduirait-il une idée de dureté, est-ce le cas aussi dans des mots comme pur et azur ? …dur, dur en effet !
    « Qui veut trop prouver ne prouve rien  » (Thomas Fuller), mais cette citation est certainement valable aussi pour ce que j’écris.
    Alors, cher ami, après m’avoir permis ce clin d’oeil, m’en permettrez-vous un autre. Cette autopsie du mot amour, éliminant préfixe et suffixe, met en exergue le coeur du mot : « MO » soit, mais n’est-ce pas au coeur de chaque mot du poète que l’on peut parfois découvrir l’amour ? enfin, je crois !

  • Pierre VINCENT

    petite erreur : amare se traduit pas aimer, désolé ! ;)

  • Ah ben pour moi, « Mo » est synonyme d’amour puisque c’est le diminutif de la personne que j’aime ! ;)

  • Pascal Lefèvre

    Et oui Joêlle, ce poème semble peu parler d’amour, mais il reflète malheureusement ce que beaucoup de gens donnent à ce mot dans notre société devenue irrespectueuse en beaucoup de choses, à commencer par l’environnement, la nature, qui normalement doit inspirer le poète quand elle n’est pas dégradée, maltraitée… d’où ma 1ère strophe ! Mais rassurez-vous tous, ce n’est pas de l’autobiographie mais du travail d’observation quelque peu sociologique…
    Notamment, les seconde et troisième strophes évoquent ceux, très nombreux, qui se leurrent sur le sens du mot en voulant enfermer l’autre et le dominer… ce qui débouche très souvent sur une déchirure (on retrouve bien là le son « ur », Pierre.
    Bien sûr ce n’est pas un véritable suffixe mais un jeu de « MO » (mots et maux) ou plutôt de lettres qui s’assemblant forment des sons… c’est d’ailleurs comme cela que ce sont certainement formés les langages des hommes. Chaque son avait une signification dans le monde pimitif qui évoquait une sensation, une sentiment, une urgence face à un danger, une douleur aïe aïe ouille par exemple… pourquoi la haine la hache la hargne, l’hostilité, etc. commencent-il par le H, rien n’est anodin dans notre langue et chaque lettre possède un sens, comme le C a la signification de « couper » (ciseaux couteau coupure, cassure). Si bien que le H coupé devant par un C dans les mots formant le CH signifie quelque chose de doux et charmant, contrairement au H seul (ex. chat chou chouchou chéri chambre, chaleur, chalumeau (Hello Zaz !)…
    mais bien sûr comme chaque lettre présente dans un mot a une influence sur les autres on peut se dire qu’il y a des contre exemple comme « Pur » ou « azur » mais qui dit que le P et le A de azur n’est pas dans ce cas-là aussi privatif de la dureté ?
    Cette recherche là est passionnante et permet de véhiculer par les sons présents dans les mots les émotions, sentiments, ressentis que l’on souhaite faire passer… il suffit de regarder à la loupe dans quels mots apparaissent telle ou telle lettre ou sons formés par deux lettres et l’on découvre que les sons sont riches de sens…
    « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » est un bon exemple que Racine avait découvert intuitivement ou non… c’est peut-être pour cela qu’il portait ce nom car il a su puiser là où il fallait dans son intuition ?
    et pour finir, ma 4e strophe dit quand même que le thème de l’amour est cher au poète car il ne cesse d’en chercher les mots doux ou d’en révéler les maux que l’absence d’amour peut lui procurer, d’où la chute du sonnet évoquant les maux de tête qu’il aurait s’il n’écoutait pas son inspiration lui venant de l’amour de la vie et en premier lieu de son environnement… ce qui boucle sur la 1ère strophe !

  • Zaz Chalumeau, dans la chaleur de la chambre, avec sa chérie, sa chouchou, donne à manger du chou au chat… Pardon !… mais à c’t'heure, en lisant le commentaire de Pascal, le délire me gagne… :lol:

  • Pierre VINCENT

    Merci Pascal pour ces explications auxquelles je suis, quand même, loin d’adhérer, mais dont « l’écho » va me poursuivre. A quand un poème qui ne comporterait que des onomatopées … que des sons en somme ? Mais, c’est peut-être le délire d’Isabelle qui me gagne … et je n’ai pas l’excuse de l’heure …

  • Joëlle di SANGRO

    Oh purée!…Que de pures et pourpres paroles parent ce précis exposé!
    Peut-être pourrait-on approfondir (et pourquoi pas)peaufiner plus avant?

    (Il n’en demeure pas moins que c’est une façon des plus originales de »Couper l’amour en quatre »)

  • Il y a tant de façons d’aimer ….
    katy

  • Le poème est laborieux et manque effectivement cruellement d’amour ! C’est dommage car cela donne une mauvaise image de la poésie classique qui est heureusement bien plus que le respect coûte que coûte des règles. Le génie des grands poètes est effectivement de les respecter sans que le lecteur s’en rende compte.

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