J’ai en tête
un miroir ouvert :
la fenêtre sur le printemps,
un chardonneret qui chante à tue-tête
debout sur une pierre,
et sur le banc… je me vois m’assoyant.
Le refuge qu’oblige la froidure, fini,
éclate à l’air libre et s’oublie.
Les journées, plus longues, durent.
Le cœur bat, se desserre.
La fibre du jardin
revoit les jonquilles,
attend grimpant sur le mur
les roses trémières
quand les arbres s’habillent, seulement encore,
de bourgeons et leur mine propose de renaître.
J’ai en tête
de revoir adouci,
blotti aux primevères,
passé le miroir…
le printemps à la fête…