Le printemps nous fuit
S’installe le « démoral »
Sans passer par moi…
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Archive mensuelle de mars 2011
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grain de raisin
noir-violet
au creux
d’un roman
que j’ai volé
dans la vigne
d’un écrivain
au cépage
non nommé
Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “L’intolérance”. Seulement 4 adhérents ont participé à ce thème…
Dès demain et jusqu’au 31 mars, nous aurons des oeuvres hors thème.
Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres pour le thème d’avril dédié à l’émerveillement.
Il a des poupées plantées d’épingles
et jette des sortilèges.
S’il prend la mouche : il lui arrache les ailes.
Ses mots blasphèment, s’acharnent
et pis que pendre portent les autres au bas de l’estime.
Son rire sardonique met à mal qui l’entend
comme la musique d’un diable.
Le tour de la femme coupée en morceaux :
il le ferait pour de vrai, comme une boucherie.
Perfide, il se frotte les mains des plaintes et jérémiades
des proies prises dans ses filets, ses chausse-trappes.
S’il tend le bâton… c’est pour battre…
voilà sa façon de tuer le temps.
Entre le bien et le mal son cœur ne balance pas :
son parangon est machiavel à tous crins.
Il veut être le poison sans antidote…
Que l’Homme est étonnant devant l’intolérance !
Il se met tout de suite à fort vociférer
Qu’il est, lui, tolérant et prêt à démarrer
Le combat jusqu’au sang contre autant d’ignorance…
Puisqu’il porte en son sein l’âme de l’espérance,
Il se croit investi d’un rôle pour parer
L’ignoble sentiment dont il doit s’emparer
Pour imposer sa vue ayant sa préférence.
On le voit aujourd’hui comme on le vit jadis
Quand les Religieux, dans leur de profundis,
Exhortaient le bas peuple à partir aux Croisades.
Les Révolutions présentent ce défaut
Brisant la Liberté tout au long d’empoignades
Réjouissant la Mort et le fil de sa faux !
Ton stylo sombre censeur
a dépouillé mes pages
Mes erreurs ont été corrigées
mes lettres redressées
mes accents rétablis
mes secrets sondés
mes souffles mesurés
mes douleurs relativisées
mes désirs maîtrisés
mes joies atténuées
Toute mon existence
a été ponctuée scandée martelée
par ta légitime surveillance
En exigeant
mon succès
en voulant
rendre mon écriture
belle comme il se doit
tu l’as considérablement
affaiblie
Mes mots sont de vaines
étoiles qui fuient
le doux pays
de la poésie
J’ai rangé les rêves
de mon coeur
dans les tiroirs gris
des vieux silences
Et je déménage
de page en page
Hélas
ton stylo noir
très perspicace
jadis
ignore
combien cela me gêne
d’écrire ma vie
aussi exilée
de moi-même
On s’acharne sur moi
Je n’ai rien fait, rien dit
Mais eux jugent que oui.
Ils épluchent mon corps,
De douleur je me tords ;
Me laissent à la mort
Qui ne veut pas de moi.
S’y prennent à plusieurs
Pour m’arracher le cœur
Je pantèle en râlant.
Si j’avoue Dieu sait quoi,
Je renonce à ma loi…
Ils n’en auront que faire
Seul demeure l’émoi
De jouer avec moi
Sur le bord de la vie
Et jouir d’un pouvoir
Déviant, illusoire
Qui raison leur prendra !