Le thème du mois : l’intolérance

A la veille du 1er mars, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème : l’intolérance.

40 Réponses à “Le thème du mois : l’intolérance”


  • Joëlle di SANGRO

    Sujet « pointu » s’il en est!

    Car la question se pose: où commence et où finit l’intolérance?

    Que peut-on, (et jusqu’où) tolérer?

    Le débat est ouvert pour un mois!…Mais ne dit-on pas:

     » Mars, mois de la guerre, mois des fous » ?…

  • Pierre VINCENT

    Quant à, bien sûr, désolé !

  • Joëlle di SANGRO

    Accepter lorsque l’on ne peut pas faire autrement, est-ce tolérer ou se résigner ?

    Où se trouve la frontère entre tolérance et résignation ?

    Autre chose: L’intolérance est-elle vraiment le contraire de la tolérance ? Car il me semble que si la tolérance peut comporter en effet une sorte de « service minimum », l’intolérance comporte d’entrée la violence, essentiellement.

    Un peu comme si, à l’évidence,la violence l’emportait en terme de passion.

  • Pierre VINCENT

    Tolérance : condescendance, indulgence pour ce qu’on ne peut pas ou ne veut pas empêcher (définition du Littré). Que l’on s’y résigne ou non est une toute autre chose.

  • Tolérer est la moindre des choses que l’on puisse faire
    C’est être indulgent.
    C’est avoir du respect pour autrui.
    La tolérance a ses limites bien-entendu , selon ce que l’on voit,qui nous heurte ou bien selon ce que l’on peut entendre …
    Tout n’est donc pas tolérable!! mais ceci n’est pas quantifiable
    C’est selon l’individu, son humeur du jour, son caractère, ses idées, son éducation, son ouverture d’esprit ….
    et parfois qui est enface , qui dit quelque chose…
    Etre tolérant de la même manière avec tout le monde !! hum! bien difficile
    Mais pour moi c’est une grande qualité , comme tu le dis Pierre un service minimum , qu’il faudrait pousser au maximum de nos possibilités , et avec un maximum de monde..

  • Joëlle di SANGRO

    Bien sur, Pierre!

    Et point n’était nécessaire de te référer au Littré pour appuyer ton propos…

    Ma réponse n’avait pout but que d’argumenter un peu afin d’alimenter le débat (qui, me semble-t-il est bien loin de passionner nos blogueurs)

  • Ma foi Joëlle tu l’auras voulu ! Et on va peut-être t’en vouloir si j’ai quelques propos intolérables. Si j’étais encore enseignant et que je voulais envoyer des élèves de philo sur un truc bien dur, je leur poserais simplement cette question « qu’est-ce que la tolérance », et non « qu’est ce que l’intolérance », car ces deux mots sont des « faux ennemis ». L’intolérance est assez facilement caractérisable. C’est une attitude de refus souvent exacerbé de la différence de l’autre. C’est clair. Tout le monde connaît. Il n’y a pas grand chose à en dire sauf à lui trouver ses racines soit dans des blessures affectives, soit plus simplement comme un moyen exutoire à la violence que chaque homme porte en lui, même s’il paraît très doux, car cette violence est inscrite dans nos gènes de « prédateur », et dans l’expression de la vie elle-même. Dans nos sociétés codifiées, on l’écoule de différentes façons qui peuvent se combiner, (refoulement et on la tourne contre soi, dépassement et on la transcende, activisme et on transforme son énergie, intolérance et on l’exprime dans un rapport de forces…). Ainsi cela pourrait être l’une des fonctions de l’intolérance (pas sa justification).
    En revanche, pour la tolérance, c’est une autre paire de manches et je ne vais pas m’étendre sur le sujet, car on serait encore là-dessus demain matin. La tolérance, comme tu le sens Joëlle, n’est pas à mes yeux le contraire de l’intolérance. Son domaine est très flou et instable, et couvre un vaste territoire qui flirte avec l’intolérance d’un côté et s’étend jusqu’à l’expression de l’amour dont elle constitue une composante de l’autre.

    Aussi pour ne pas entrer dans un développement trop long, et laisser place aux éventuelles réactions, j’illustre ce propos par cette question « taillée à la serpe ». Lorsque je pense être tolérant, le suis-je par peur de l’autre, ou par « amour » ou empathie pour l’autre ? Nous avons là les deux extrêmes avec toutes les gradations possibles entre les deux.
    Et cela mène à une autre question « Y aurait t-il une forme de tolérance noble ou vraie, ou encore « active » qui exige patience, respect, bienveillance…et des tolérances « viciées » qui se rapprocheraient davantage de la lâcheté, de la compromission, de la résignation » ?
    Tu as posé de bonnes questions en ce sens Joëlle, et tu as donc ici ma réaction de premier jet dans la ligne de ce questionnement, et des différents commentaires qui rejoignent ce questionnement d’une autre façon. En revanche, Pierre, je ne peux pas te suivre lorsque tu réduis la tolérance à un service minimum auquel je suis contraint parce que je ne peux pas faire autrement, car elle peut alors, sous cette forme de « contrainte sociale » prendre un aspect d’intolérance déguisée qui ressortira à un moment ou à un autre. Je crois qu’il ne faut pas confondre tolérance et civilité, étant ajouté que la tolérance ne peut en aucun cas être un état permanent en toutes circonstances puisqu’elle mène à un mouvement d’acceptation, car il existe heureusement des « intolérables » pour tous et chacun, de l’inacceptable, notamment dans tout ce qui touche la liberté, le respect de la dignité de la personne et bien d’autres réalités. Mais on entre alors dans un autre débat.

  • Thouvenin Maryline

    Gérard. vous avez raison sur les définitions de la tolérance et de l’intolérance.Mais les tolérances viciées n’existent pas car elles sont d’origine noble.
    Au temps des rois, en effet, ceux-ci accordaient des tolérances aux sujets qui l’avaient mérité, soit par un combat dans l’armée royale ou acte de bravoure ou services rendus.
    Autrefois, c était comme cela.Aujourd’hui, la tolérance est encore reconnue, heureusement.
    L’intolérance est tolérable si elle est justifiée.C’est selon l’interprétation des faits , qu’elle peut être utile.

  • Joëlle di SANGRO

    Eh bien!…

    Là commence un développement qui me laisse sans voix!

    Merci Gérard! Mais que dire après celà ?…

  • Joëlle di SANGRO

    Petite précision:

    Le développement dont je parle est celui de Gérard.Rien n’avait été affiché sur le blog sous son commentaire lorsque j’ai répondu.

    (Ceci vient peut-être de ce que nous lisons les commentaires durant plus longtemps qu’à l’accoutumée.)

  • Maryline, tu dis que les tolérances « viciées » n’existent pas. Tu es affirmative. J’ai mis le mot « vicié » entre guillemets, à défaut d’un autre peut-être moins fort, comme « déformée ».Mais cette forme de tolérance que je nomme viciée, existe bien, car je l’ai moi-même expérimentée. Il y a eu des moments de remords où je me suis dit « Gérard, tu as laissé passer ça ? », dans une forme de lâcheté qui pouvait officiellement passer pour de la tolérance et que j’aurais pu, sans que personne ne dise le contraire,être reçu ainsi. Suis-je seul dans ce cas ? cela ne t’es t’il jamais arrivé d’être « tolérante » dans des circonstances où une autre option, plus proche de ton identité, t’aurais mise en danger, en rapports de forces ? Toi seule peut répondre. mais en ce qui me concerne, c’est clair, la tolérance est multiforme, et va de la lâcheté à l’amour, selon les circonstances et ma propre histoire.Regarde bien « dans les coins », ce mot recouvre bien des aspects. Et ça n’est pas honteux de n’être pas parfaitement tolérant, bien au contraire, c’est un signe d’humanité, pourvu qu’il ne soit pas radical.

  • « Sans voix » Joëlle? Une grande première! (allez, excuse ma taquinerie )
    Ma référence au Littré n’avait d’autre intérêt que de montrer sur quel terrain je me situais, celui de la sémantique.Alors que Gérard nous immerge dans la philosophie, je comprends qu’il dise qu’il ne peut pas me suivre (mais à l’impossible nul n’est tenu, dit-on).
    Mais je maintiens mon appréciation de « service minimum » en ce qui concerne la tolérance et je m’explique : on entend souvent dire qu’il faut être tolérant et on croit faire acte de noblesse, d’ouverture, de charité peut-être en disant cela, est-ce exact ? Il y a quelques années, j’entendis un brave homme voulant justifier son refus d’un service qu’il jugeait excessif, s’écrier « tout de même, la charité chrétienne a des limites ! ! », témoin de la scène, je lui répondis « eh, bien non, c’est justement le propre de la charité chrétienne de n’avoir pas de limites ».
    C’est dans cet esprit que je considère la tolérance comme un « service minimum », mais tout ceci n’engage que moi.
    Pour en revenir à la philosophie, tu me pardonneras, Gérard, de ne pas poursuivre ce débat avec toi, je n’ai fait qu’une seule année de philo et avec de manuels en latin …

  • C’est bien ce que je disais tout dépend de notre état d’esprit de qui est en face de nous, de ce qui est dit….la tolérance est un nuancier de couleurs pour chacun..
    l’intolérance est de noir vêtue..
    mais parfois se nuance de gris.
    Comme j’aime les couleurs ma palette de tolérances est plus grande.

    C’est vrai Pierre que faire référence au littré parait tout à fait normal sur le plan de la sémantique comme tu le dis, il est donc possible de tolerer ta référence , comme les références de Gérard en matière philosophique …

    Voilà chacun ses références, un bel exemple d’acceptation du point de vue de l’autre..
    merci Pierre et Gérard pour cet échange enrichissant
    amitiés
    katy

  • Joëlle di SANGRO

    Ah, cher Pierre!…Comme tu me connais bien!

    Je constate simplement que, loin de ne pas poursuivre ce débat avec Gérard, tu l’as trés richement alimenté!

    Je n’ai, pour ma part, fait aucune année de philo, mais me nourris de chaque échange, (on pourrait aussi lancer un autre débat en posant la question: « faut-il avoir étudié la philo pour être philosophe? »)

    J’admire profondément les réponses de Gérard et j’aime infiniment échanger avec lui et m’en nourrir.

    Je pense que l’on pourrait me définir comme un « parasite de la philo »

    Rien de plus, rien de moins.

  • Thouvenin Maryline

    Gérard, tu as raison. Je regarde dans les coins et comme toi, je m’estime victime d’une intolérance sur ce blog parce que je réponds du tac au tac.Mais j’y peux rien.Si quand même, m améliorer un peu en ne m’occupant plus d’eux.C’est dommage pour eux.En tout cas, ils n’ont aucune reconnaissance du bien qu’on leur fait.
    J’estime que le blog est un échange d’impressions des artistes et je m’aperçois, qu’il y a des gros trous dans le mien.
    Toutefois, je remercie beaucoup les personnes, qui m’ont répondu.
    C’est dommage qu’il n’y ai pas plus d’adeptes sur ce blog car c’est

    un bon moyen de faire connaissance, les uns et les autres.Je ne rajouterai qu’une chose: les rapports de force existent en tout métier et le « revers de médaille » pour tous également.Gérard, ça me console.Merci de m’éclairer et de ta grande compréhension, noblesse d’âme de la tolérance.

  • Ma petite connexion Internet ici ne me permet pas de participer longuement au débat.
    Je pense cependant qu’on peut être philosophe sans avoir étudié la philosophie (notre petite chienne est, à maits égards, souvent très philosophe !!!). Quant à savoir si on peut parler de philosophie sans l’avoir étudiée… je tairai mon avis par crainte de faire preuve… d’intolérance !

  • Je peux dire que je sais qu’il n’y a pas plus tolérant que Pierre
    il n’a pas beaucoup de temps pour s’expliquer, et s’il a été
    mal compris c’est dommage car si tous les intolérants étaient comme lui COMME le MONDE avancerait mieux, mais il est assez grand et quand il aura du temps ….

    Pour toi Maryline , continues à écrire ce que tu as envie, beaucoup de gens travaillent , mais tes commentaires sont lus, même si les gens n’y répondent pas comme tu le voudrais , continues à écrire
    et tu verras , petit à petit les choses finissent par s’arranger
    allez amicalement
    katy

  • « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement … etc … » Je dois donc bien mal concevoir pour que mon propos semble manquer à ce point de clarté. En ce qui me concerne, je ne vois rien d’antinomique dans ce que j’ai écrit, à savoir que, bien souvent, faute de pouvoir ou savoir faire preuve de charité, on se contente de tolérer et c’est cela que j’appelle service minimum.
    Il s’agit là d’une réflexion (qui n’engage que moi, comme je l’ai dit) relevant plus de la morale que de la philosophie, mais qui est héritière d’une longue expérience de la vie et des gens, beaucoup plus que de cette seule année d’étude de la philosophie. En ceci, je me sens quelque peu proche de la petite chienne d’Isabelle. Laquelle a peut-être compris, sans l’avoir étudié que la philosophie, c’est peut-être d’abord le goût, l’amour de ce qui est sage, habile, prudent …
    C’est à mon sens la raison pour laquelle il ne saurait y avoir de parasite de la philosophie, Joëlle.
    Je conclue par cette phrase si chère à un chroniqueur de France Inter : « … bien entendu, vous n’êtes pas obligés de me croire ! »

  • Joëlle di SANGRO

    « Bien entendu, vous n’êtes pas obligés de me croire! »

    Cher Pierre, mais c’est Isa qui aurait du écrire cela aprés nous avoir confié que sa petite chienne est philosophe!

    Elle va bientôt pouvoir nous conter ceci:

     » Après un bac philo, ma petite chienne, ect, ect »

    En tout cas, nous pourrions trouver ici un autre sujet de débat:

    –Ormis ceux des fables de La Fontaine, les animaux sont-ils philosophes?

  • où est passé mon commentaire ?? SVP

  • mille excuses , mais où est passé mon commentaire qui datait en heure ou minutes quelques temps avant celui de Pierre?? serait-ce un coup des extra- terrestres ??? et il est 21h56 et il n’est pas passé ??
    le triangle des bermudes sans doute!!
    bizarre !!
    j’interroge les augures

  • Mais non, Pierre, il n’y a pas de « vice » de conception.C’est bien l’expression UNIQUEMENT ACCEPTER quand on ne peut pas faire autrement et particulièrement le mot UNIQUEMENT, très réducteur qui m’a posé question. C’est tout.
    Quant au contenu de ton message, Maryline, je ne me sens aucunement victime de quoi que ce soit, mais au contraire dans une dynamique que je ne compte pas abandonner, du moins dans les conditions actuelles. Et s’il n’y a pas de réaction, ça n’est pas grave. J’ignore ce qui fait son chemin derrière les plus grands silences, et la richesse se situe toujours du côté du partage. Partager des idées, des convictions, n’est pas toujours facile si on recherche une certaine forme d’émulation au delà des susceptibilités et des différences. Ici, oui, il fait de la tolérance, de la tempérance, de la patience et une certaine foi dans le possible d’une communication enrichissante et sereine loin de tout rapport de forces.
    Quant à la philosophie, c’est pour moi une évidence qu’il ne s’agit pas dans son développement au quotidien d’une forme de connaissance, mais bien d’une aptitude et d’un intérêt à exercer sa pensée, sa réflexion en tous domaines, dans la recherche d’une certaine sagesse et d’une capacité de discernement menant à un esprit critique constructif.
    Certaines personnes ont cette aptitude plus que d’autres, tout à fait indépendamment des études qu’elles ont faites ou d’ailleurs pas faites, et les personnes que je peux considérer comme de véritable maîtres en ce qu’elles ont pu m’apprendre à ce niveau n’ont jamais mis les pieds dans une classe de philo. L’un d’eux par exemple était un maçon italien !
    Il n’y a donc aucun complexe à faire si on a pas approché la philosophie au niveau scolaire ! Elle est, dans ma conception, un état d’esprit avant tout, mêlant curiosité, réflexion, émerveillement devant les mystères de la Création, spiritualité (car même les plus agnostiques ont fini un jour ou l’autre par être plus ou moins « ébranlés ») et foi dans le progrès humain ou la possibilité de devenir meilleur.

  • Bonjour Katy,

    comme je l’ai signalé dans un mail avant de partir, je suis en vacances et ne dispose ici que d’une TOUTE PETITE connexion Internet. Je ne peux donc pas valider tous les commentaires aussi vite qu’à la maison, mais ils le sont !

  • Maryline je ne comprends rien à ta réponse me concernant ??
    puisque pour moi, le noir = néant= couleur de l’intolérance
    ??? alors exliques moi
    et puis pour te dire justement toutes les couleurs, tous les tyles de peinture tableaux unis noirs ou blancs purs, TOUT est toléré ,totalement l’inverse de ce que tu dis … tout s’accroche c’est ça la tolérance en peinture..tout se regarde, mais par contre tout n’est pas obligé de te plaire ( c’est autre chose)
    merci
    cordialement
    katy

  • OK ISABELLE
    I you understand!!
    ok cordialement , je suis sortie du triangle des Bermudes
    katy

  • Maryline, en ce qui concerne l’anthologie, tu trouveras sur le blog en cliquant sur anthologie dans les rubriques, tous les détails sur le projet et la façon de pouvoir y participer. Si tu as une ou des questions à me poser sur l’anthologie (c’est un projet SPAF dont j’assure simplement la logistique) tu peux le faire sur la messagerie ouverte spécialement à cet effet et qui est mentionnée dans les courriers de la rubrique anthologie. L’adresse est : spaf-lor.anthologie@laposte.net. J’y suis à ta disposition pour toute précision dont tu souhaiterais pouvoir disposer. Mais je te recommande de lire au préalable les deux textes parus sur le blog dans la rubrique anthologie.

  • Thouvenin Maryline

    Bonjour Gérard,
    J’ai trouvé l’adresse de l’anthologie et ty ai déposé un message.Je te remercie bien.Par contre je n’ai pas trouvé les deux textes parus sur le blog dans la rubrique »anthologie ».Que faut-il faire,. Ne sont-
    ils pas revenus dans la messagerie?.

    Bonjour Katy,
    Je m’explique: Mon professeur de peintures m’a interdit le noir pur sur mes toiles et cela fait partie de la base de cet art.Il faut toujours ajouter une petite touche dans le noir sauf la couleur jaune qui fabrique un vert.Vraiment, tu m’étonnes de ne pas le savoir mais, à Toul, vous avez peut-être plus de liberté.A l’exposition de Circourt Sur Mouzon, les noirs chantent avec des reflets de bleus ou de violet.Ya plutôt intérêt d’appliquer ce principe.Le jury en tient compte.Et en plus, il n’aime pas trop cette couleur.Bien sûr, certains font comme ils veulent.Tu n’as qu’à aller voir la-bàs.C’est toujours le deuxiéme week-end de septembre. .

  • eh bien! à l’expo de Circourt sur Mouzon , ils font comme ils veulent
    à TOUL où ailleurs….
    je ne te dis pas que je l’emploie perso?? tu ne le sauras pas !! sauf …si je te montre ce que je fais.
    Je te dis que cela existe , que tout existe en art, noir uni, ou blanc ou autre…même mélanger du jaune au noir si cela te fait envie….
    que tout s’accroche!!
    et après c’est une affaire de gout!! d’époque et de tolérance .. à la couleur…àla forme.
    tout ce qui existe en art n’est pas forcément à mon gout, mais j’accepte que les autres aiment cela et trouve cela beau!! pourquoi pas ?
    il est interdit d’interdir en art
    allez à plus
    amicalement
    katy

  • Maryline, je viens d’aller dans la rubrique anthologie (qui est en troisième position après amis et anecdotes) et il y a bien les deux textes qui apparaissent, mais pas en entier. Pour avoir chacun des textes au complet, tu doublecliques à la fin de chaque extrait sur l’icône W et tu ouvres le fichier sous word. Et ça doit fonctionner.Pour toute autre question à ce sujet, passe sur la messagerie de l’anthologie. Merci.

    Katy, je peux confirmer tes propos. En peinture le noir n’est pas considéré comme une couleur. On obtient l’ombre plus ou moins dense allant jusqu’à l’approche du noir par des mélanges de couleurs, dont les bleus et les rouges. De même pour les blancs. C’est une toute petite touche de bleu qui leur donne de la lumière. On ne les emploie jamais pur, sauf pour préparer les surfaces (blanc de zinc).Il y a bien entendu des milites à ces règles comme à toutes les règles dans certains styles d’oeuvres picturales (bandes dessinées, affiches et autres illustrations)

  • Evidemment que le noir et le blanc ne sont pas des couleurs, sinon pourquoi avoir inventé la « télé couleurs », les anciennes télés, en noir et blanc, auraient déjà été des « télés couleurs ». Mais, je persiste et signe, « vous n’êtes pas obligés de me croire »… ! !

  • Oui Gérard il faut savoir à quoi l’on fait référence, comme en poésie.
    la tolérance serait-elle d’ accepter ou du moins de regarder , peut-être aussi d’essayer de comprendre ce que fait l’autre ?? pas forcément d’y adhérer …
    En art en création ( je parle) il n’y a pas de limites ?? on le voit bien
    ce champ est infini , et d’un sens c’est tant mieux , car quel ennui!!
    L’idée de l’autre, le regard de l’autre , c’est étonnant! enrichissant.
    S’il n’était question que de références classiques , nous serions comme en poésie  » tenus » par ces règles, contraints…. c’est un choix, pas une obligation.
    Il est nécesaire pour certains de passer par des « écoles » classiques pour maitriser, pour apprendre.( moi j’aime ces précursseurs , ces guides)
    mais il faut un jour leur dire merci et avancer seul (si possible ) se nourrir de tout ce qui nous a été enseigné pour trouver un autre mouvement créateur.
    Pour d’autres c’est l’inverse aucun carcan qui briserait leur élan créatif et qui guiderait leurs mains, ils veulent un champ non  » cultivé »dans le sens terre vierge, ils pensent , ils estiment que toute référence classique déjà maitriserait leur future oeuvre.
    La tolérance est d’accepter les deux possibilités ou d’autres encore et de se dire , c’est de l’art , même si je n’aime pas, c’est de l’art même si je ne comprends pas.
    mais ce sujet est infini comme l’art ….

  • Pierre, j’aime ton mot « évidemment » planté comme une certitude que personne n’ignore.Nous parlions peinture et en ce domaine, effectivement, le noir et le blanc font bien partie des boîtes de couleurs, qu’il s’agisse d’aquarelles, de gouaches, de pastels etc…Quant au blanc, en dehors de la peinture, il est bien considéré en physique comme une couleur, car il se situe dans la gamme des longueurs d’ondes visibles (expérience que beaucoup d’élèves ont fait en physique en faisant tourner un disque de toutes les couleurs) alors que le noir ne correspond à aucune longueur d’onde. Comme quoi les choses ne sont pas aussi évidentes qu’elles en ont l’air.
    Je termine avec le développement de Katy qui nous ramène au sujet de la tolérance, et c’est tout à fait vrai que tout le monde n’a pas les mêmes besoins pour progresser dans son art. Marie Madeleine Davy, une grande mystique, parmi les premières femmes de France à être admise en doctorat de théologie, dont je suis allé écouter quelques conférences disait « Si vous avez besoin d’un maître, mettez vous à son écoute, mais ne restez pas dans son chemin et si vous pouvez en faire l’économie, ça n’est pas plus mal ».

  • De retour de congé, j’ai récupéré une connexion Internet normale et ne peux donc résister à l’envie de poser la question qui me tarabuste depuis quinze jours : où est la frontière entre intolérance et exigence ?
    Pourquoi peut-on dire d’un électricien, d’un maçon ou d’un cuisinier qu’il est mauvais, et pas d’un artiste ? La perspective de me rendre à une exposition de peinture ou un récital de poésie me fatigue par avance sachant qu’il me faudra m’extasier et saluer le talent de l’artiste même si je pense qu’il ne vaut pas tripette. Il semble d’ailleurs que cette obligation d’enthousiasme ne concerne que la peinture et la poésie car j’ai déjà entendu, à la sortie d’un concert, des initiés déclarer que le pianiste n’était pas au mieux de sa forme, ce que je n’avais pas remarqué, n’étant pas une spécialiste du piano. Les peintres et les poètes en revanche bénéficient d’une sorte d’immunité ; il faudrait créer un badge « touchez pas à l’artiste » à leur attention.
    En y réfléchissant un peu plus, je me demande d’ailleurs si cette tolérance, ou cette flagornerie, ou ce laxisme, selon la manière dont on voit les choses, ne concerne pas surtout les amateurs, j’entends par là les dilettantes de l’art, ceux qui n’ont pas appris les bases fondamentales, ceux que l’on nomme un peu familièrement les peintres et poètes du dimanche. Car je crois qu’on a tous un jour où l’autre décrété sans état d’âme ni crainte de lapidation qu’une chanson ou un film était nul. Moi qui aime beaucoup Wagner, j’apprécie aussi les chansons de Renaud, ce qui ne m’empêche pas de dire que Renaud chante faux, ou que Michel Berger est meilleur compositeur qu’interprète.
    Il s’agirait donc effectivement de faire preuve de tolérance envers les non-professionnels. On me dit aussi qu’il faut ne pas blesser les artistes qui sont des « bêtes » fragiles. Ne prenez pas mal ce terme que je m’approprie d’autant plus volontiers que j’ai écrit de très nombreux poèmes et que j’ai beaucoup pleuré quand mon maître me disait que c’était nul. Jusqu’au jour où il lâcha un « c’est pas mal » qui me fit hurler de joie.
    Et c’est là où je pose la question : où est la frontière entre intolérance et exigence, ou entre tolérance et flagornerie ? Entre démagogie et honnêteté intellectuelle ?
    Je pense à notre ami Pascal Lefèvre. Si quelques-uns n’avaient pas osé lui dire en quoi ses sonnets étaient fautifs, il en serait encore à fabriquer des alexandrins de onze ou treize pieds sans se douter de son erreur. Vous me direz que dans l’ignorance, il en était heureux. Certes ! Mais grâce au courage des uns – car il en faut pour émettre quelques critiques qui risquent de déclencher un tollé quasi général – et à l’humilité de l’autre, Pascal compose aujourd’hui, avec beaucoup de plaisir me semble-t-il, des sonnets classiques presque parfaits et peut être vraiment fier des compliments émis par les frileux de naguère, car ces compliments ne peuvent être que sincères après les reproches qui l’ont conduit à redresser la barre. Il aurait pu se draper dans sa dignité et pleurer dans son coin tel un chien battu ; ceux qui avaient osé émettre leurs critiques les auraient remises dans leur culotte et n’en auraient plus parlé, regrettant peut-être, mais seulement peut-être, que le potentiel artistique évident ne fût pas mieux exploité.
    Ce que je veux dire, c’est que l’intolérance artistique n’est pas forcément une injure et peut être au contraire une marque d’intérêt pour un artiste dont on sent qu’il pourrait mieux faire et qu’il suffirait de lui prodiguer quelques conseils pour qu’il progresse et atteigne des sommets. Dommage que cette main tendue soit souvent ressentie comme une gifle.
    A celles et ceux qui ne manqueront pas de penser que ce billet est bien la preuve de mon intolérance, je réponds que dans la vie, on me dit plutôt « cool ». Je supporte les enfants qui crient et les chiens qui aboient, les automobilistes agressifs, une rayure sur la carrosserie de ma voiture, les retards des médecins, les grèves en tout genre, les hausses de prix tous azimuts, la lenteur de l’administration, etc. etc. Mais je manque effectivement de tolérance envers ceux qui composent des vers de onze ou treize pieds et qui me disent sans rire – et pour cause ! – que l’alexandrin est leur vers de prédilection ! Plus exactement, je manque de tolérance pour ces poètes-là qui ne supportent pas qu’on leur dise : « Vos vers de onze ou treize pieds sont très jolis, mais de grâce, ne parlez pas d’alexandrins ! » Et à la réflexion, je me demande qui est le plus intolérant : celui qui critique ou celui qui ne supporte pas la critique ?
    Et pour conclure, une dernière question : que penser de la personne qui vous dit, encore une fois sans rire, qu’elle ne supporte pas l’intolérance ?
    Pardon pour ce très long commentaire ; je ne suis pas coutumière du fait et j’ai été un peu sevrée d’expression pendant deux semaines !

  • Gérard, entièrement d’accord avec toi, moi personnellement je ne peux me passer de Maitre en poésie comme en d’autres choses, et suis ravie des leçons que je prends comme un cadeau, parce que c’est mon choix pour progresser , si un jour j’ai la chance dans quelques années de pouvoir lui
    lâcher la main je le ferai,( à mon Maitre) mais il me le dira de lui-même ( je n’en suis pas là) je disais juste que certains s’en passent et semblent s’en passer, c’est leur choix..

    Pour ce qui est de celui qui dit faire un alexandrin et qui ne respecte pas les règles pour faire un alexandrin, ce n’est pas valable, il y a des règles pour cela. tout à fait.

    Mais autrement les gens écrivent comme ils veulent ..
    S’ils sont dans la catégorie classique évidemment il y a des règles précises , autrement c’est catégorie libre, alors le mot veut bien dire ce qu’il veut dire « libre »

    Que nous aimions ou pas ( et c’est le droit aussi de chacun d’aimer ou de ne pas aimer) chacun ses gouts, ses références,que nous aimions ou pas , l’autre fait de la poésie , à sa manière, même si nous ne sommes pas touchés toujours par tout ( et loin de là) la tolérance serait pour moi
    d’accepter tous les styles d’écriture, toutes les langues.
    Il n’y a aucune flagornerie à juste accepter l’autre pour ce qu’il est, on ne nous demande pas nos gouts, juste de lire ou d’entendre, ou de voir,
    pas d’aimer, c’est juste ce que je voulais dire.

    Puisqu’il s’agissait de tolérance et non pas une question sur nos gouts, ni nos affinités.

    Alors ,sommes nous capables d’assurer comme disait Pierre un service minimum de l’écoute de l’autre.??
    tolérer c’est juste le lire, ou l’écouter..
    Ne pas dire que c’est beau , si nous ne sommes pas touchés, ne pas être
    faux , cela ne sert à rien…c’est ridicule

    Si la personne expose ou s’expose, evidemment elle s’expose aux critiques
    mais il n’est pas utile de faire mal, conseiller oui , comme le fait gérard
    ou Jean Jacques ou Claudio, c’est très utile, il le faut ( si la personne est demandeuse) c’est même formidable d’aider autrui.

    l’art abstrait total n’est pas ma référence en peinture, mais je vais voir
    car avant j’étais intolérante et j’ai changé, car je ne voyais pas toujours
    l’art dans chaque toile, je ne comprenais pas les démarches, j’avais mes références classiques … j’ai évolué , je comprends mieux, je regarde mieux, je m’ouvre à d’autres possibilités, que j’aime ou non,( que j’ai envie ou non d’accrocher cette oeuvre n’a rien à voir)il y a des toiles
    sans explications qui me sidèrent mais je vais voir, et,
    je ne me bouche plus les yeux . réagir en curieux de tout ..
    l’art primitif est très beau, et pourtant il a été si longtemps ignoré , ou considéré moindre, et pourtant!
    J’ai des gouts différents que le total abstrait cela est certain, j’aime la peinture plus réaliste.
    Celui qui peint dans la catégorie classique lui aussi doit respecter des règles , mais celui qui part libre , peut le faire , et c’est bien, que de découvertes, que d’écoles sont nées ainsi.
    nos gouts personnels ,là c’est un autre sujet.

    Mais c’est bien un petit débat qui reste tolérant avec les réponses d’autrui.

  • « celui qui dit faire un alexandrin et qui ne respecte pas les règles pour faire un alexandrin, ce n’est pas valable, il y a des règles pour cela. tout à fait. » Nous sommes donc bien d’accord, Katy, car c’est bien sûr envers ceux-là que je manque de tolérance et non pas envers les poètes qui écrivent en vers libres. Je n’ai jamais dit que la poésie ne pouvait qu’être classique et ceux qui me connaissent savent qu’il y a des auteurs en poésie libre que j’apprécie beaucoup.
    Quant à l’art abstrait, ne penses-tu pas que c’est parfois de la fumisterie, que le peintre se moque du visiteur ? N’étant pas du tout spécialiste en peinture, je fonctionne au coup de coeur et certaines toiles me touchent car l’artiste a su faire passer une émotion dans sa peinture. Et je rejoins tout à fait ton propos : l’art abstrait de qualité mérite qu’on s’y arrête et je serais personnellement très intéressée par des explications sur l’art abstrait qui me le rendrait plus accessible. Malheureusement, les maîtres conférenciers en art abstrait sont beaucoup plus rares qu’en peinture académique.
    Que penses-tu en outre des peintres qui utilisent des rétro-projecteurs pour réaliser leurs dessins de base ? N’est-ce pas un peu tricher ? Personnellement, je trouve cela dommage car j’ai dorénavant un doute face une toile réaliste particulièrement bien réussie.
    Mais la question que je me pose reste entière : peut-on dire que toutes les personnes qui écrivent ou peignent sont de bons artistes alors qu’on ne peut pas dire que tous ceux qui manipulent la truelle sont de bons maçons ou la louche de bons cuisiniers ? Bien sûr que chacun est libre d’écrire et de peindre dans le style qui lui plaît mais le public est-il libre de dire « ce n’est pas un beau poème » ou « ce n’est pas une belle peinture » comme on peut dire « ce n’est pas une belle chanson » ou « ce n’est pas un bon film » ? Au-delà de tes goûts personnels, reconnais-tu toute poésie et toute peinture comme relevant de l’art ?

  • bonjour Isabelle
    Nous sommes ok sur beaucoup de points à ce que je lis
    Oui il y ades gens qui exploitent la bêtise, surtout en art abstrait , mais pas toujours et beaucoup passent des messages…
    exemple ceux qui travaillent sur l’écologie, ou sur la société de consommation…. sur la politique, sur le manque de liberté, sur la folie, sur la prison ../.. et j’en passe !! au 1er abord si on ne sait rien, on ne comprends pas , mais une fois l’artiste compris cela change tout!

    Je pense que certains ne me font pas du tout ressentir d’émotion, mais je perçois leur message, leur idée , et cela me suffit pour mieux regarder.
    Comme tu le dis, nous sommes trop dans l’ignorance pour l’art abstrait de la démarche de l’artiste.. c’est très vrai, moi, je cherche des explications , je demande, mais il n’y a pas toujours le personne qui sache répondre.

    Ceux qui utilisent un rétro projecteur ou autre , trichent bien sur, ceux qui photocopies sur toiles et repeignent dessus aussi, ceux qui font peindre par d’autres ou finir par d’autres les 3/4 de leur toile..encore là cela se discute car si c’est pour apprendre…

    On ne peut pas dire que tous ceux qui peignent soient de bons artistes , idem pour l’écriture, il y a notre échelle de valeur et de connaissances par rapport au travail bien fait , qui se reconnait de suite.
    Mais dire qu’ils ne seraient pas artistes, NON, ils sont artistes en herbe, ou artistes débutants, ou artites naïfs , ou artistes qui a un gout spécial par rapport au notre, ou artistes pas besogneux, artistes je
    m’en foutistes, qui finissent mal, artistes de tous poils…..

    je n’ai pas franchement de réponse, car ce que nous n’aimons pas aujourd’hui finira qui sait au musée un jour???

    il y a des gens qui s’éssayent à tout et qui n’ont pas de fibre artistique
    du tout….mais pourquoi leur dire?? s’ils sont contents comme cela.

    Maintenant il est évident que pour ma part, j’aime les Maitres, la peinture
    réaliste. mais crois moi je suis touchée très souvent par l’art abstrait et j’en fais pas mal entre deux ….je lm’amuse , je me lâche!!

    Tout ne relève pas de l’art, mais tout ou presque peut relever de notre tolérance à regarder, à sourire peut-être si burlesque, à écouter en tout cas… et si cela ne relève pas de l’art cela sombrera dans l’oubli.
    amitiés et merci pour ce dialogue
    katy

  • Isabelle, Je suis heureux que tu sois en vacances et heureux que tu rentres ! Un tout petit aspect sur lequel je souhaite revenir à partir de ton message « de rentrée » sur la tolérance. Tu mets le doigt sur quelque chose d’intéressant lorsque tu poses la question de la frontière entre intolérance et exigence. Pour moi, il ne peut pas y avoir d’intolérance en poésie, sauf si ce sont les idées contenues dans la poésie, c’est à dire le fond qui est mis en cause, mais il peut y avoir des tolérances, car l’intolérance n’est pas le contraire de la tolérance. Elle contient toujours, dans l’usage une référence à la morale ou à l’éthique. Etre intolérant, c’est avant tout refuser que l’autre puisse avoir des idées, des comportements sociaux, culturels, religieux, politiques différents des siens. Si tu dis d’un poème qu’il est mauvais, ça n’est aucunement faire preuve d’intolérance. Tu te réfères à des exigences et tu émets un jugement, ce qui n’a rien négatif. Nous avons la capacité de juger. Nos jugements ne sont simplement pas universels.
    En revanche, en poésie, on peut introduire des tolérances, au sens que j’employais dans un précédent message, de tolérance « technique » comme en mécanique (plus ou moins un centième de mm. Entre ces deux extrêmes, je serai « bon »). Il n’y a aucune référence à une éthique, à des idées, mais à des règles. Ainsi pour mon compte personnel, je tolère que l’on fasse rimer masculin et pluriel, mais pas qu’un alexandrin puisse avoir plus ou moins un pied, et s’il en a 13, je dirai que ça n’en est pas un. C’est un jugement au regard d’une exigence communément admise.
    En revanche, au niveau de l’esthétique, c’est encore un autre regard, car un poème classique peut être ressenti comme mauvais même s’il respecte scrupuleusement toutes les règles de la prosodie. Si je dis qu’il est mauvais, c’est alors bien un jugement, subjectif, certes, mais un jugement, et non point un intolérance.
    Voilà, j’avais envie pour ta « rentrée » de rebondir sur ta question de l’exigence et de l’intolérance.

  • Merci, Gérard, pour ton commentaire. J’avoue que j’avais sciemment évité les mots « juger » ou « jugement » car je craignais vraiment de me faire lyncher tant il me semble que ces termes sont mal vus dans le domaine qui nous intéresse.
    Mais c’est tout à fait ça : juger un poème en fonction de ses propres références, qui ne sont bien sûr pas universelles, mais qui sont assises sur des règles établies et admises comme étant des valeurs de référence sur la forme. Car bien sûr, encore une fois, cela ne concerne que les poètes qui souhaitent s’exprimer en vers classiques car le vers classique, pour « mériter » cette appellation, doit répondre à certaines exigences. Comme toi, je peux tolérer un pluriel qui rime avec un singulier, dans un poème néo-classique ; mais pas dans un sonnet classique, par exemple, qui ne tolère justement aucune licence. Ou alors, on ne les appelle pas sonnets classiques mais contemporains ou je ne sais comment, ce qui suppose que le poète a pris des libertés avec la prosodie, comme l’ont fait d’excellents poètes tels Baudelaire et Verlaine qui ont écrit de très beaux poèmes aux apparences du sonnet. De loin, cela y ressemble en effet… mais on ne peut pas dire que ce soit des sonnets classiques.

  • petites fautes de ma part:
    les artistes qui ont ( bien entendu)
    la personne qui sache répondre ( et non le )
    et j’en oublie sans doute!
    pardon

    Oui on ne peut juger qu’en fonction de ses propres références
    et mal juger quelqu’un par ce fait, ne pas le comprendre, ne pas comprendre son idée , sa démarche…

    Mais c’est bien de pouvoir s’exprimer ainsi, nos vues sont parfois si infimes , sur la lisière comme dirait Bernard APPEL …il est si facile de basculer d’un côté ou de l’autre, tous , tour à tour..
    c’est pourquoi la tolérance est variable, c’est ce que je disais au début
    cela dépend du moment , de l’humeur, et de tant de choses et surtout qui est en face de nous.
    bisous

  • Concernant ce thème de l’intolérance, Claudio me signale la vidéo très intéressante, quoique ancienne, d’une femme arabe sur le thème de l’Islam : http://www.dailymotion.com/video/x27g2n_journaliste-courageuse_events

    Dernière publication sur ECRIVAIN PUBLIC, ZAZ ET PLUS : L'adieu au blog

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