Ce rayon sur tes paupières
Pâle, à travers les rideaux
Comme un clin d’oeil de l’hiver
En novembre, il fait parfois beau
Cette musique qui s’échappe
D’une fenêtre sans lumière
C’est le bonheur qui nous rattrappe
Dans le piège tendu de l’hiver
Ce sourire sous l’averse
D’une enfant que la pluie mouille
Ces échanges qui nous transpercent
Prisons qu’un regard déverrouille
Ce soleil comme une caresse
Sur la peau plissée de frissons
Comme un grand élan de tendresse
Comme une trève dans la saison
Novembre n’est pas avril
Mais ce jour est tout de douceur
A toi, la jeune fille fragile
J’offre ce que taisait mon coeur.
Pour Emeline
19 novembre2010.