L’angoisse passée, j’avais pris la plume.
Pensive, mais l’esprit dans la brume,
Je voulais dire, parler,
Mettre à jour mes pensées.
Mais le coeur écorché
Voilà que j’avais effleuré
La douceur, la bonté
De ma mère douce et passionnée.
Frêle créature, si droite dans ce chemin
Qu’elle m’avait tracé comme une ligne de la main
Je retrouvais en elle, l’ultime passion
Passion sublime, l’amour des enfants.
Et la gorge serrée
Des larmes comme de la rosée
Qui perlaient sur mon visage râpé
Râpé par le froid et les grandes gelées.
La tendresse que j’avais soudain ressentie
N’était autre que l’amour enfui,
Car je l’ai perdue. Adieu mère chérie.
Je t’aime. Attends-moi au paradis.