Naissant d’un monde clos où se forgeait son âme,
Déchirant ses poumons d’un cri libérateur,
Elle est frêle drageon avant que d’être fleur
Mais, bien plus que bébé puisqu’elle est déjà femme ;
Elle est la vie !
En berçant sa poupée, elle rit, elle chante
Et court dans le vallon cueillir quelque bouquet.
Elle prend le crayon, mais revient au jouet,
Chaque matin lui offre un monde qui l’enchante ;
Elle est la joie !
Une âme adolescente interroge la vie …
Les jouets sont cassés, oubliés, au placard !
Ses horizons sont nus dans le matin blafard.
Mais la rose en bouton annonce l’embellie !
Où est-elle ?
Un soleil s’est levé, une aube enchanteresse
Eclaire le chemin où naissent les amours.
Elle engage sa vie au serment des toujours.
Elle est bonheur et joie et, bien mieux que promesse,
Elle est l’amour !
Elle accueille en son sein la graine d’espérance,
Le fruit de ses amours ; elle attend un enfant,
Son cœur est plénitude. En cet enfantement,
Elle est plus que maman, puisqu’elle est renaissance ;
Elle est l’espoir !
Le mari, les enfants, toute la maisonnée …
Elle donne à chacun son courage et son temps,
Chaque instant de bonheur est un autre printemps,
Mais elle est don de soi jusqu’à son apogée ;
Elle est cadeau !
Elle est seule à présent sur son chemin de vie,
Le linceul a ravi la moitié de son cœur
En brouillant la fragile image du bonheur,
Elle aurait tant aimé que tout soit poésie ;
Elle est souvenir !
Et puis, voilà que s’ouvre une nouvelle page
Qui vient illuminer son horizon troublé.
On l’appelle mamie ; un tout petit bébé …
Une petite fille entre dans son sillage …
Elle est éternElle ! !
Ce poème est un trés bel hommage à la femme.
Merci Pierre, de l’avoir ciselé pour nous!
Il s’agit là d’un poème que j’ai eu beaucoup de regret de ne pas voir primé!
A la lecture de ton poème, ce matin, Pierre, tu nous offres un « monde qui enchante ».
Superbe poème qui rend hommage à l’Eternel féminin.
Un enchantement au milieu de l’hiver!
Ces vers choisis avec soin pour célébrer la femme à tous les âges, c’est beau!
Un grand merci à tou(te)s pour ces commentaires, j’avoue très sincèrement qu’ils me font bien plus plaisir que le prix régretté par Joëlle (cf. Graffigny).
« Eternel féminin, enchantement, hymne à la vie, orbe perpétuel », voilà des évocations qui, au delà de mes mots, viennent se déposer à vos pieds, mesdames … cadeau !
Oserai-je une pirouette ? La femme étant l’avenir de l’homme (et ce n’est ni Aragon, ni Ferrat qui me contrediront), l’évoquer comme éternelle confère une dimension et une perspective inespérées à nos « avenirs masculins ».
Quelques réactions avant que ce beau texte ne quitte la page. Je n’ajouterai rien aux commentaires sur l’aspect esthétique que je contresigne.
Lorsque je lis un poème, je le fais du lieu de ma sensibilité en laissant surgis les échos qu’elle provoque en un lieu plus profond, mais ensuite, quand quelque chose de particulier m’a séduit, j’en cherche sinon les du moins quelques raisons qui finalement constituent un appel à mieux se connaître soi–même et à en tirer profit, soit dans l’écriture soit en d’autres domaines.
le charme particulier qui m’a accompagné dans ce poème tient dans un lien assez fort entre la forme et le fond. Forme libre qui sied bien au sujet, avec une musique particulière qui après chaque quatrain au rythme régulier et harmonieux, sort le lecteur de ce qui pourrait devenir une sorte de « ronronnement » où le rythme fait perdre leur puissance au mots, pour l’arrêter sur un essentiel qu’il ne peut pas manquer sur un vers très court qui rompt le rythme.
C’est une « technique » très efficace pour transmettre des messages ou faire faire des prises de conscience.
Autre chose qui m’a interpellée, c’est ton choix de terminer tes deux dernières strophes avec un rythme impair, rythme qui a du mal à passer partout et qui ici emmène le lecteur d’une façon naturelle vers un final à l’accent fort.
Sans vouloir entrer dans une forme de cabalistique, domaine où je n’y connais rien ou presque, il ne me paraît pas étrange que cet hommage à la femme se termine par une vers de cinq pieds, car si je regarde l’ensemble des choses universelles, y compris la mathématique, la femme est liée à ce qu’on nomme les nombres premiers, nombres mystérieux ceux qui ne se divisent que par eux mêmes. Ils sont « insécables » et ils faut les prendre entiers, ou les laisser être ce qu’ils sont. Ils ont d’ailleurs toujours un peu troublé les mathématiciens. L’indivision, ou l’insécabilité sont aussi en lien avec l’infini et l’éternité. Simple hasard, ou mystère de ce que l’auteur d’une poésie y met aussi une partie d’univers qui lui échappe et qu’il porte pourtant en lui. Et c’est tant mieux pour une richesse ouverte à tous
eh bien! comme les roses s’offrent par 5 , un chiffre impair pour ne pas faire d’impair!!
Pierre nous offre 5 pieds à son bouquet de vers sur la femme, voilà qui semble vraiment délicat , il ne pouvait pas offrir cette brassée de fleurs autrement..
Pierre est un poète qui a tant de sensibilité et de délicatesse.
merci pour ce bel hommage
Amitiés
Merci, Gérard, pour cette lecture attentive et éclairée, j’ai comme l’impression que tu as découvert des « choses » dont je n’avais pas conscience … mais, M. Jourdain ne faisait-il pas de la prose sans le savoir ?
Merci Katy, puisque tu apprécies mes « impairs », j’écrirai maintenant des Alexandrins de treize pieds, ce qui me permettra d’en dire encore un peu plus sur « La Femme » et d’en faire un plus beau bouquet.
si ce ne sont pas des alexandrins les vers de treize pieds
ce seront des treize(or)pour les femmes..
Nous les attendons avec impatience
Bonsoir Pierre
je retrouve en rentrant un texte émouvant
tout comme les poèmes lus cet après midi!
d’ une sensibilité extrême
tout coule tout glisse
par cette voix qui passe si……… si bien un peu comme si c’ était un enfant qui lisait enfin que l’ on écoutait en silence!
émerveiller de par son ton , le petit enfant intérieur qui sommeil en chacun de nous était là cette après midi!
mille merci de nous avoir tenus en haleine
des instants qui restent gravé dans ma mémoire! même si les textes n’ étaient pas de toi!!
qu’ importe bravo! ce que je viens de lire est le tien
alors, bravo a l’ enfant qui nous replonge dans un passé enseveli parfois par les écorchures de la vie d’ adulte!
j’ aime cette fraicheur naïveté simplicité et inconscience de la source du texte!
une délicate voix!!!!!
bon w end a vous deux
lorette
Pour féliciter Pierre
au prix Mirabelle à obtenu
un prix d’honneur
une médaille d’argent
une médaille de bronze
et le prix Irène Génin-Moine
je suis très heureuse pour Pierre qui fait de si belles poésies
et qui le mérite tant.
amitiés
katy
Merci Katy, mais tu es trop bonne, je n’ai aucun Prix d’Honneur, hélas, mais deux Diplômes d’Honneur.
Mais, bien entendu, tu es trop modeste pour faire mention de ton PRIX D’HONNEUR en Humour et de ton DIPLÔME D’HONNEUR en Poésie Buissonnière
BRAVO !
merci Pierre, tu vois les chiffres c’est pas mon fort, mais tu dis
deux diplômes d’honneur, je le redis bien mérités
lorsque je lis ta poésie, je pense à la tendresse qui s’en dégage
aux mots si recherchés, aux douceurs des rimes, ce que tu fais est à mes yeux le quintessence même de la poésie romantique dans son plus bel aspect.
le prix d’honneur en humour me fait très plaisir , moi qui adore rire et faire rire..