5/ Métrique en versification

A l’origine, l’étude de la métrique était commune à la poésie et à la musique, ce qui ne surprend pas, car l’objectif du respect de la métrique dans la versification demeure encore aujourd’hui bien lié à une notion de rythme et de musique. 

 

Dans les langues modernes d’origine latine, ce qui est le cas de la nôtre, la pratique de la métrique est très simple, car elle se borne à compter les syllabes sans s’occuper comme dans les langues antiques des quantités à accorder à certaines syllabes en fonction des accents. 

 

Ouf, on l’a échappé belle ! 

 

Donc, constat  (1) : une syllabe égal un pied. Rien de plus simple. 

Un / jour/, ma/ sœur/ vien/dra/ 

Six pieds. Oui, rien de plus simple ! 

 

Mais si je dis : 

« Un jour, mon prince viendra » 

 

A la prononciation ordinaire, on trouve aussi six pieds, en « avalant » le e muet de prince qui se trouve ainsi réduit à une syllabe. Mais en fait prince compte bien deux syllabes, la preuve : 

Le/ prin/ce/ dont /je/ rêve …il y a bien 6 pieds ! 

Mais au fait, pourquoi pas 7 ? Rêve compte bien aussi deux syllabes ? Et non, en fin de vers, le e muet ne se prononce pas ! 

 

Donc constat  (2) : En fin de vers, le e muet ne se prononce pas et la syllabe qui le contient ne compte plus pour un pied 

Il/ est/ vrai/ment/ char/mant/, le/ prin/ce/ dont/ je/ rêv’(e)  = 12 pieds 

 

Alors que fait on de nos e muets lorsqu’ils ne sont pas en fin de vers ? 

La règle qui  permet  d’intégrer cette réalité consiste à éviter de placer dans un vers un e muet devant une consonne, c’est-à-dire que le e muet devra être suivi d’une voyelle avec laquelle il va se fondre en un son unique, un e ou un é en poésie classique pure. Ce phénomène est nommé Synérèse (ou contraction). 

 

Donc recommandation ( 3) : En cours de vers il est recommandé de ne pas placer de mot finissant par une voyelle muette devant un mot commençant par une consonne : exemple : 

Un/ jour/ mon/ prin/c(e) vien/dra em/me/ner son aim/ée = A EVITER (cas d’intention d’un vers de 12 pieds qui en fait en compte treize !) 

 

En revanche, je peux placer un mot finissant par un e muet devant un mot commençant par un e ou un é (ou le son é, comme ai). 

Pour reprendre le même exemple, je peux écrire « un/ jour/ mon/ princ/ (e) em/me/na son ai/mée ». Il y a bien séparément deux syllabes à prince et trois à emmena. Mais quand on rassemble les deux, on obtient pas cinq, mais quatre pieds ! Donc encore douze au total. Il y a fusion entre le e muet de prince et le e de emmena. Encore une synérèse (ou contraction). 

 

Donc recommandation (4) : Il est recommandé de  placer en cours de vers un mot finissant par un e muet devant un mot commençant par un e ou é 

 

 Toutefois, la fusion de deux voyelles dont l’une est différente du e ou du é peut être admise sauf si cette fusion des voyelles provoque un effet sonore disgracieux, ou hiatus. Exemple : 

 

 Un/ jour/ le/ princ/(e) ins/pir/(e) /un poèm/(e) à/ sa/ bell(e) = 12 pieds 

 

La métrique est correcte et nous avons donc bien 12 pieds avec 3 synérèses et un e muet en fin de vers, mais le choc de deux sons semblables le « ince » de prince et le « ins » de inspire n’est pas du plus bel effet. 

 

Donc recommandation  (5) : Il est recommandé d’éviter le choc de sons disgracieux dans les synérèses et notamment la répétition du même son sur le lieu de la contraction 

 

Pour clore ce chapitre, il faut considérer que le « e muet », n’est pas une voyelle ordinaire. Car dans tous les autres cas, le choc entre voyelles (finissant un mot bien entendu, car à l’intérieur des mots il existe des hiatus que personne ne songerait à contester) en cours de vers provoque ce que l’on nomme un hiatus, normalement interdit en versification classique à l’époque de Boileau, et le demeurant jusqu’à preuve de l’heureux effet poétique dudit hiatus

 

Donc recommandation  (6) : Il est recommandé de ne pas se faire succéder en cours de vers deux mots finissant pour le premier et commençant pour le second, par une voyelle (à distinguer d’une diphtongue), c’est-à-dire, le e muet excepté, par a, i, o et u. 

 

Je peux dire par exemple « j’irai où l’on m’appelle » (6 pieds) 

Car  «  » est une diphtongue bien qu’elle finisse par la voyelle u

et non pas « j’irai à la plage » car le son «ai » de « j’irai » est assimilable à la voyelle é qui s’entrechoque avec la voyelle à

 

Toutefois, j’ajoute que la forme classique « pure » interdit quant à elle tout choc de voyelles, même si elles sont intégrées dans une diphtongue, et que l’exemple de « j’irai où » peut être critiqué dans certaines « écoles ». Toutefois comme ce respect inconditionnel peut interdire aussi certains effets heureux, il reste à chacun de discerner s’il doit aller au bout de la logique d’évitement absolu de choc de voyelles, fussent-elles intégrées dans une diphtongue, ou s’il se permet de demeurer exceptionnellement en bordure de cette règle pour enrichir son texte avec un effet heureux. Tout  est alors dans l’oreille. 

 

Tout cela peut paraître bien compliqué. Pourtant, à la lecture, avec notre prononciation  contemporaine (on va prendre pour référence celle de l’Ile de France pour ne pas entrer dans les particularismes), il faut reconnaître que l’oreille est plus intelligente que nos raisonnements. Encore faut-il en prendre conscience. Une langue, c’est un édifice, avec toute la richesse de son architecture. 

 

Donc recommandation (7) déjà dite et rabâchée sur le blog : Il est fortement recommandé de relire les poèmes à voix haute, et de les faire lire également à voix haute par une tierce personne. 

 

°°°°°°°°°°°° 

 

Le piège : les hiatus nous les repérons rarement lorsque nous écrivons ! Plus traîtres ! Ils s’entendent souvent quand nous lisons, mais plus souvent encore lorsque d’autres les lisent ! 

 

Eviter les hiatus est un art plus difficile que de compter les pieds et le premier l’emporte souvent sur le second  dans la composition 

 

 

Petit lexique : 

 

E muet : e qui ne se prononce pas à la fin d’un mot (pas de son e). En revanche le é se prononce toujours car il est accentué, et le e qui le suit au féminin demeure muet. 

 

Pied : syllabe, ou ensemble de lettres qui se prononcent en un son unique 

 

Hiatus : Choc disgracieux entre la voyelle ou la diphtongue qui termine un mot et la voyelle ou diphtongue qui commence le mot suivant. 

Exemple : Où j’irai, il ira (choc entre la diphtongue ai et le i de ira) 

 

Toutefois cette règle ne s’applique pas en fin de vers  

Exemple :« Partout  sur les chemins où je sais qu’il ira 

Il y verra mon ombre étendue à ses pieds. 

 

Diphtongue : Ensemble de voyelles qui se prononcent en un son unique (exemples : ou, oi, ieu, etc) 

Diérèse (synonyme élision) : Au niveau de la prononciation, dissociation d’une diphtongue en deux syllabes. Exemple si/lenci/eux qui se prononce en trois pieds en dissociant la diphtongue ieu après le i

En revanche, en poésie classique cieux, qui relève de la même logique, se prononce en une seule syllabe. Mais ce sont là des subtilités dues à des usages qu’il ne me paraît pas vraiment fautif de ne pas reconnaître si la beauté de la poésie y trouve son compte. 

 

Synérèse : ou contraire de la diérèse. Il s’agit de la fusion de deux voyelles contiguës, soit  dans le langage ordinaire à l’intérieur d’un mot (exemple le mot lier du verbe lier où on obtient le son ié), soit, en poésie classique, entre la fin d’un mot et le début du suivant au cours d’un vers, et c’est certainement le domaine le plus délicat sur lequel il y aura encore à dire, car il renvoie inévitablement au hiatus. 

En poésie classique de pure forme, nous n’avons en ce domaine que les synérèses entre  le e muet finissant un mot (et même pas la diphtongue) et le e ou le e accentué du mot suivant. 

Je pourrais dire : 

« Un / bai/ser /sur/ la /jou/e é/vei/llera/ mon/ princ’ (e) » 

Mais en poésie classique pure le e muet de joue est intégré dans une diphtongue à prononciation « ou » et non pas e muet, bien que le e demeure muet dans la diphtongue. 

« On / se/ promèn/e en/sem/bl/e en/ par/lant/ d’a/ve/nir » 

Noues avons ici une succession de deux synérèses sur des mots dont l’un finit par un e muet et le suivant commence par une diphtongue générée par un e. 

 

Mais encore une fois, tout cela a l’air plus compliqué que dans la pratique, car la poésie est avant tout musicale. Les règles nous aident à comprendre les raisons de certaines difficultés, mais elles sont avant tout au service de notre intelligence de la poésie qui nous est particulière à chacun. 

 

Gérard Dalstein 

43 Réponses à “5/ Métrique en versification”


  • Marie France Genèvre

    merci merci Gérard pour ces précisions
    je vais me faire un classeur…

  • Darius Hypérion

    Bonjour,

    Ce texte contient beaucoup de confusions et d’erreurs. Je me permets donc d’intervenir, surtout sur un site qui s’intéresse à la versification « régulière » (le terme de poésie « classique » est déjà en soi impropre).

    Veuillez accepter ces remarques pour ce qu’elles sont : une volonté d’aider des gens trop rares sur le net qui s’intéressent vraiment à la versification. Je ne viens pas chercher querelle.

    1- Le terme de pied est réservé au Latin et au Grec, en Français on parle de syllabe uniquement. Un pied ne vaut pas une syllabe.

    2- Lorsqu’un e muet terminant un mot n’est pas compté parce que le mot suivant commence par une voyelle ou un h muet, il s’agit d’une ELISION, non d’une SYNERESE, comme dans vos exemples

    On / se/ promèn/E en/sem/bl/E en/ par/lant/ d’a/ve/nir

    Les deux E sont ELIDES. Il y a deux ELISIONS, et non SYNERESES.

    3- absolument rien n’interdit dans un vers de placer un e muet final devant un mot commençant par une consonne, comme le prouvent ces exemples :

    RosE, droitE sur ses hanches,
    Leva son beau bras tremblant
    Pour prendre unE mûre aux branches
    Je ne vis pas son bras blanc. (HUGO)

    La seule condition est que ce e muet soit précédé d’une consonne.

    4- les seuls E qui doivent obligatoirement être ELIDES sont les E muets terminaux précédés d’une voyelle (entenduE, viE, joiE…)

    Un / bai/ser /sur/ la /jou/E é/vei/llera/ mon/ prince

    Cette élision est effectivement obligatoire car le E est précédé d’une voyelle OU.

    Si ces E sont suivis de s ou nt, ils ne peuvent plus être élidés, et ne peuvent être placés qu’à la rime féminine.

    - Société, tout est rétabli : – les orgiEs
    Pleurent leur ancien râle aux anciens lupanars :
    Et les gaz en délire, aux murailles rougiEs,
    Flambent sinistrement vers les azurs blafards ! (Rimbaud)

    5- vous confondez hiatus et assonance

    Un/ jour/ le/ princ/(e) ins/pir/(e) /un poèm/(e) à/ sa/ bell(e)

    La répétition du son INS est une assonance

    Un hiatus est la juxtaposition de deux voyelles sans consonne interposée.

    Ici, nous avons INS / INS, c’est une assonance. Rien ne l’interdit, sauf effectivement le bon goût.

    6- Une diphtongue n’est pas un hiatus. Dans une diphtongue composée de deux voyelles, la première devient une semi consonne, comme dans « nous serions », prononcé « nous seryons »,le i devient y.

    7- Les diérèses (séparation de deux voyelles en deux syllabes) provoquent des hiatus internes (po-ésie, tu-eur).

    Les synérèses (fusion de deux voyelles en une syllabe) induisent des diphtongues (dIAble, pIErre).

    Synérèse et diérèse sont des phénomènes internes aux mots, ils n’ont rien à voir avec ce qui se passe entre les mots.

    8- La distinction entre synérèse et diérèse se fait sur base de l’étymologie.

    ciel / cieux vient de caelum, dans lequel le i n’existe pas, donc il y a synérèse

    silencieux vient de silence, du latin silentium, le i existe déjà; il y a diérèse

    La logique n’est donc pas la même.

    9- Les e muets des rimes féminines ne se comptent pas mais se prononcent quand même.

    De/main/, dès/ l’au/be, à /l’heu/re où/ blan/chit /la /cam/pa/gne (Hugo)

    se prononce en 13 syllabes (et non pieds)
    Le E final de campagnE se prononce.

    Un vers ayant une rime féminine se prononce en une syllabe de plus que sont équivalent à rime masculine.

    L’alternance des rimes féminines et masculines a justement pour intérêt d’alterner des vers de longueurs différentes, et donc de briser la monotonie rythmique de tirades d’alexandrins, par exemple.

    Si je puis me permettre, j’ai à mon actif un certains nombre d’essais à mon actif, consultables en ligne.

    http://darius.hyperion.over-blog.com/pages/Essais_de_poetique-4734916.html

    A votre disposition également pour de plus amples informations.

    Cordialement

  • Je ne veux pas me soustraire à mon ami poète Gérard Dalstein, auteur de la règle 5/ » qui vous répondra peut-être directement.
    Quoi qu’il en soit, les quelques personnes qui ont émis des « règles » sur ce site de la SPAF, qui s’adresse bien sûr à tous les internautes mais plus particulièrement aux adhérents de la délégation lorraine, donc gens liés à la fois par le goût de la poésie et l’amitié, sont des poètes qui ont une certaine maîtrise de la versification ou de la prosodie, de la poésie classique ou régulière, quel que soit le terme employé. Donc s’il y a quelques imperfections dans nos propos, cela n’est pas dû à l’ignorance des règles mais à la difficulté à les énoncer par écrit à des personnes qui n’ont pour certains qu’une idée approximative du sujet.
    Par exemple, quand il est dit qu’il faut éviter à l’intérieur d’un vers un mot finissant par e suivi d’un mot commençant par une consonne, il était bien sûr sous entendu que ce e ne pouvant être élidé, il se prononçait et comptait donc pour une syllabe. Bien sûr qu’il y a des mots avec un e final qui se prononce devant une consonne, mais pas n’importe où dans le vers, par exemple pas à la césure.
    En revanche, je ne partage pas du tout votre avis sur le e muet des rimes féminines en fin de vers. Pour moi, le vers « Demain dès l’aube à l’heure où blanchit la campagne » compte bien 12 syllabes car le e de campagne ne se prononce pas. Ou alors je ne comprends plus rien du tout à la poésie classique… euh pardon, régulière.
    A part ça, et après être allée faire un tour sur votre site, je suis tout à fait d’accord à la fois avec ce que vous énoncez et votre philosophie, notamment le « on ne discute pas les règles, on les applique » que je trouve tout à fait cohérent.

  • Je ne reprendrai pas les différents points car il y a matière à discussion dans des affirmations académiques qui ne situent hors du champ du blog. Les traités de versification, il en existe en nombre suffisant et souvent assez rébarbatifs pour ne pas avoir formé le projet d’en construire un de plus sur ce blog. Il existe ici, dans le développement historique même du blog, une approche complètement différente sous une forme que l’on souhaite la plus simple possible dans des échanges conviviaux et non dans des « leçons » de phonétique, de versification ou autres, et encore moins faire démonstration d’érudition.
    Si j’ai employé diérèse et synérèse dans un sens plus large que celui que leur attribue habituellement la phonétique, c’était simplement pour relever un aspect dynamique et non pour entrer dans des détails et distinctions plus subtiles qui risquent plutôt de décourager ceux qui souhaitent se familiariser avec les formes de versification traditionnelles.
    Mais Isabelle a dit l’essentiel sur cette démarche, et je ne vais pas en rajouter.
    Certaines affirmations sont à mon sens discutables, c’est à dite aptes à ouvrir des échanges, mais on entrerait alors dans des débats qui risquent d’être longs, et sans aider pour autant ceux qui souhaitent y voir plus clair.

    Quant au fait d’affirmer qu’une règle ne se discute pas, mais s’applique, je suis beaucoup plus nuancé car on se retrouve avec ce type d’affirmation dans une forme d’intégrisme intellectuel.
    Il est certain que nous ne parlons plus la langue de Villon ni ne respectons encore un certain nombre de règles alors en usage, car il ne faut pas inverser les termes de la proposition. C’est l’usage qui finit par construire les règles et non les règles qui imposent l’usage, du moins y a t-il toujours au moins entre les deux un mouvement dialectique.
    Aussi je partage votre introduction sur le caractère impropre de poésie classique, que l’on peut rapporter notamment à Boileau, mais bien difficilement à nombre de nos grands poètes des XIXe et XXe siècles. Il y a encore ici matière à réflexion, avec pour ma part une nette inclination à parler de recommandations plutôt que d’interdictions ou d’obligations.
    Car on peut courir le risque d’avoir des textes parfaits sur le plan de la forme et malheureusement vides ou froids au niveau de l’expression poétique. Il faut connaître les règles, c’est certain, et tout à fait nécessaire. Mais après en faire en tous lieux et en tous temps de sacro saintes réalités, c’est autre chose…
    Voilà en quelques mots le fond de la démarche engagée dans le chapitre « règles de prosodie », ouvert à tous, pour essayer de rendre ce type de blog vivant et attractif. Quant aux imperfections, nous n’en sommes pas aux dernières, et pour qui désire s’enfoncer plus profondément dans la matière, il suffit de renvoyer aux traités de prosodie.
    Merci en tous cas d’avoir pris ce temps !
    Bien cordialement

  • Darius Hypérion

    Je ne vous reproche pas de vouloir instruire les membres de ce site, bien au contraire, et je l’ai souligné dès mon message précédent. Ce que je reproche à cet essai, ce sont ses approximations. Ces règles et ces définitions se trouvent dans tous les traités, vous le dites vous-même. Je vous donne des références si vous en voulez.

    Si vous décrivez un chat, utilisez-vous les mots chien, aile, branche, arc-boutant ? Je ne pense pas, on appelle un chat un chat. Tant qu’à faire, autant utiliser le vocabulaire adéquat. Si chacun use de ses propres définitions, on se retrouve à Babel, on ne se comprend plus. Diérèse, synérèse, élision, hiatus, diphtongue, tout ces mots ont des définitions qui se trouvent dans n’importe quel dictionnaire, ou traité. Ce petit essai se veut didactique, non ? Autant ne pas abuser le lecteur, qui cherche justement à comprendre, avec de faux termes ou des emplois abusifs. Il s’agit bien de donner une leçon, il n’y a rien de péjoratif là dedans, donc soyez clair, précis, et employez les termes corrects. Et si quelqu’un vous donne la possibilité de vous améliorer, profitez-en !

    D’autre part, lorsque l’on choisit versifier, autant suivre les règles, sinon quel intérêt ? C’est comme si vous vouliez jouer au Monopoly avec les règles du Cluedo (je ne touche rien à faire de la pub !). Rien ne vous oblige à versifier, ni à jouer au Monopoly. Si vous ne voulez pas suivre de règles, écrivez en prose. Si vous voulez jouer au Cluedo, jouez au Cluedo. Versifier est un choix, autant assumer ses choix.

    L’argument selon lequel l’application des règles ne fait pas le bon poème est un peu facile. On peut rétorquer de même que l’absence de règle ne garantit pas les chefs-d’oeuvre. Or tous les grands poètes jusqu’au XIXème siècle ont appliqué les règles. Le temps a écrémé les mauvais, qui sont souvent ceux où les règles sont le plus malmenées. On retrouve la même chose dans la prose ou le vers libre. Ce n’est pas une question de règle, c’est une question de talent. Les grands respectent les règles et les transcendent, c’est tout, trouvez donc des erreurs chez Hugo.

    Villon respectait des règles, et c’est bien pour cela que nous pouvons encore le lire : nous appliquons les mêmes. Quant à l’histoire des règles, elles n’ont été qu’en se multipliant et se sophistiquant. Il n’y a aucun intégrisme intellectuel, il y a juste un volonté de conserver un patrimoine que le XXème siècle et le vers libre ont bien malmené. La preuve : sur le site d’une association de poésie, on est encore à discuter de ces règles qui pourtant se trouvent, comme vous le dites, dans n’importe quel traité.

    Pour clore sur les rimes féminines, le E de ces rimes se prononce. Ce n’est pas parce que l’on ne compte pas le E qu’on ne le prononce pas à la rime. C’est, je le redis, tout l’intérêt de l’alternance des rimes féminines/masculines. Vous introduisez cet essai en rappelant le rythme fondamental des vers. L’alternance des genres fait alterner des rythmes différents. Ecoutez Brassens

    J’ai plaqué mon chê-nE
    Comme un saligaud
    Mon copain le chê-nE
    Mon alter ego

    La Marseillaise
    Allons enfants de la patri-E
    Le jour de gloire est arrivé
    etc.

    Le vers est musique, rythme, scansion, il est plus proche de la chanson que de la prose. On ne le prononce pas comme la prose, c’est là une erreur fondamentale.

    Cordialement

  • Joëlle di SANGRO

    Là, monsieur, la coupe déborde quelque peu, ce me semble!

    Dire que l’on ne vient pas chercher querelle ne permet pas ce ton directif et quelque peu professoral por s’adresser à une personne qui, bien qu’interpellée, vous a répondu avec toute la courtoisie requise.

    Comment pouvoir ainsi insinuer le moindre abus du lecteur?

    Mais le plus déplaisant, rebutant même en vos allégations est bien cette véhémence.

    Dommage, dommage vraiment, et peu conforme à ce qu’il conviendrait de trouver dans l’échange entre gens de belles lettres.

  • Vous me faites dire d’une façon grossière ce que je ne dis absolument pas, et par exemple, je vous cite « l’argument selon lequel l’application des règles ne fait pas le bon poème est un peu facile ». Vous faussez ici mes propos d’une façon caricaturale. Et c’est intellectuellement difficilement acceptable. Mais la polémique ne m’intéresse pas.
    Vous êtes bien à l’aise dans votre « science » encadrée par de belles certitudes. En tant que philosophe, c’est une vision que je n’ai en nulle matière, sans jamais tomber toutefois dans l’agnosticisme.
    Nous ne nous mouvons pas toujours dans les mêmes cadres de références. Pour ma part, j’en suis conscient.

    Quant à la sémantique concernant diérèses et synérèses, j’en donne in fine la définition telle qu’elle figure dans tous les dictionnaires, et j’extrapole seulement ensuite sur une extension qui certes, n’est pas académique, et sous ma propre responsabilité. Il y avait simplement des comparaisons à faire entre ce qui se passe à l’intérieur des mots et ce qui se passe entre les mots, et ça n’est pas inintéressant, même si je ne l’ai pas développé cet aspect d’une façon claire, j’en conviens. J’y reviendrai donc à l’occasion. Il est vrai que cela ne se trouve pas dans les livres.

    Pour aller directement en fin de texte, j’ignore qui a dit que le vers se prononce comme la prose, mais en revanche, que le vers soit musique, rythme, scansion, et qu’il soit plus proche de la musique que de la prose, croyez bien que nous en sommes bien convaincus ainsi que cela ressort d’un certain nombre d’articles parus sur ce blog !

    Bonne soirée

    Bien cordialement

  • Darius Hypérion

    Bonjour,
    N’avez-vous pas écrit, je cite « Car on peut courir le risque d’avoir des textes parfaits sur le plan de la forme et malheureusement vides ou froids au niveau de l’expression poétique. » ? En quoi cela diffère-t-il de « l’application des règles ne fait pas le bon poème ».
    Quant à mes « certitudes », ma « science », elles sont tirées de lectures, de réflexions et d’essais. Encore une fois, tout mes propos sont vérifiables par celui qui s’en donne la peine. La grossièreté est réciproque, à ce qui me semble. Dénigrer quelqu’un qui « ose » vous relèver des fautes, cela me semble franchement indigne d’un « philosophe ».
    Ce site d’une association de poésie ne vaut finalement pas mieux que n’importe quel forum internet. C’est décevant comme attitude.
    Cordialement

  • Dans un souci de transparence et de liberté d’expression, je n’ai encore censuré aucun propos concernant cet article « 5/ Métrique en versification ». Mais il ne faudrait pas que les échanges tournent au règlement de comptes et aux vieilles querelles entre « Anciens » et « Modernes ». Vous avez sans doute raison et nous n’avons sans doute pas tort ; je pense que ceux qui se sont permis d’aborder les règles de la versification sur ce site en savent aussi long sur le chapitre que vous ; simplement, ils le formulent différemment.
    Nos adhérents sont libres d’écrire dans la forme qui leur plaît, l’essentiel étant d’essayer d’écrire fort et beau. Les règles que nous avons tenté d’énoncer ne sont là qu’à titre informatif et ceux qui souhaitent en savoir davantage sauront aller chercher les informations sur les sites et dans les manuels idoines.
    Nous sommes tous d’accord que la poésie est avant tout un état d’esprit et qu’il n’est pas indispensable de connaître les règles de la versification pour écrire de beaux poèmes ; à l’inverse certains maniaques des règles écrivent des textes affligeants de vacuité.
    Mais je suis d’accord avec vous sur un point : ceux qui VEULENT écrire en vers classiques DOIVENT connaître les règles de la versification.
    Je finirai par un trait d’humour : il est étrange que tous vos commentaires soient considérés par le site hébergeur comme du spam que je dois récupérer pour valider !… ;-)

  • Joëlle di SANGRO

    « Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement »

    J’aimerais ajouter:

    « Ce qui se conçoit bien s’énonce calmement »

    Puique cette « science » resulte de lectures, d’étude et d’essais (forts louables au demeurant), pourquoi l’asséner ainsi?

    Pourquoi évoquer une « grossèreté réciproque » là où ne devrait se trouver qu’échange, tout en maîtrise et élégance?…

    Il se trouve là un décalage inexplicable.

    La certitude devrait générer la sérénité, ce me semble.

  • La poésie me permet d’exprimer mes émotions, c’est ainsi …
    Mais je m’en vais, de ce pas, tenter de « réguler » mes émotions pour pouvoir continuer d’écrire … enfin, j’ai bien dit tenter !

  • MULLER Géraldine

    Où est le plaisir poétique? Le plaisir de la création dans ce docte traité professoral sur la métrique? Jamais je n’ai lu un tel « traité », pas même dans les ouvrages de Stylistique du 3ème cycle uiversitaire de Lettres Classiques ou Modernes, (Master, Agrégation, Thèse) c’est pour dire! Monsieur Hypérion, il fut un temps où on désignait une syllabe par un « pied » en versification. Et puis, c’est comme en grammaire, les nomenclatures changent sans cesse… pour toujours signifier finalement… la même chose! En tous les cas, je viens de découvrir une chose: que l’intégrisme littéraire, lui aussi hélas, existe!
    Surtout, que toutes ces « vérités » assénées ne bloquent JAMAIS le plaisir d’écrire… car le véritable échec ne consisterait pas à confondre -Ô malheur!- diphtongue et hiatus mais à ne plus OSER ECRIRE QUOI QUE CE SOIT de peur de choquer les puristes!
    Et la sensibilité universelle de l’art dans tout cela?
    Geraldine muller

  • Oui, Géraldine, vous avez tout à fait raison. Mais le plaisir de celui qui lit est-il toujours le même que celui qui écrit ? Or quand on décide de publier ses oeuvres, quel que soit le support, n’est-on pas obligé de penser aussi aux lecteurs ? N’a-t-on pas alors une certaine obligation, ou respect, envers le lecteur en essayant de lui offrir le meilleur de soi ? Malheureusement, cela n’est pas toujours le cas et certains poètes ou écrivains ou peintres ne se préoccupent que de leur plaisir de créateur sans se soucier du public à qui ils « offrent » leurs oeuvres. Je sais bien qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Mais personnellement, j’ai parfois l’impression que les artistes se contentent d’à peu près, tout à leur plaisir de créer, et ne supportent aucune critique, se privant par là même de l’opportunité de progresser.
    Mais c’est un avis très personnel qui me vaudra peut-être aussi l’étiquette intégriste !…

  • Darius Hypérion

    Le texte de M. Dalstein s’adresse à des gens que les règles intéressent. La plupart des interventions dans les commentaires semblent être le fait de personnes qui ne s’y intéressent pas. Que viennent-elles faire dans ce débat, dans ce cas ? Si la définition du mot hiatus vous hérisse, passez votre chemin, votre commentaire n’apporte rien. Comme Monsieur Jourdain de Molière, faites de la prose sans savoir que cela s’appelle de la prose : vous y gagnerez en tranquillité d’esprit ce que vous perdez en vocabulaire.

    « Mais il ne faudrait pas que les échanges tournent au règlement de comptes et aux vieilles querelles entre “Anciens” et “Modernes”. » Cela n’a jamais été le but de mon intervention, et je l’ai souligné dès le départ. Je n’ai fait qu’exposer les règles, c’est tout. Avec les bonnes définitions et en corrigeant des erreurs. Désolé d’avoir vexé certaines personnes, dont l’auteur M. Dalstein, comme des gamins pris la main dans le pot de confiture.

    “Ce qui se conçoit bien s’énonce calmement”. Entièrement d’accord, relisez donc mon premier mail et dites-moi ce que je n’ai pas énoncé clairement et sereinement. Un énoncé de règles pourra toujours paraître froid et dénué d’âme. Je n’y peux pas grand-chose, et je ne vois pas la différence entre le texte de M. Dalstein et mon premier mail. Cela relève du catalogue indigeste, je le reconnais, mais en quoi cela vous gêne-t-il si vous vous y intéressez ? Je pourrais effectivement plus longuement développer mon propos, mais cela tiendrait une place immense dans vos commentaires. Ce que j’ »assène » est un résumé, sec d’accord, mais concis. Les fioritures noient souvent le sujet, voir les divers commentaires des nombreux intervenants hors sujet.

    « Et la sensibilité universelle de l’art dans tout cela? » Quel est le rapport avec le texte initial ? Les discussions parasites sur l’utilité de l’emploi des règles, sur l’émotion poétique, etc, ne sont pas de mon fait. J’ai été bien imprudent de saisir de pareils perches qui n’ont rien à voir avec le propos initial, qui est, je le rappelle, d’énoncer clairement et proprement les règles de la versification. Encore une fois, leur usage relève du choix de chacun, nous sommes d’accord, je n’ai pas lancé le débat là dessus. La seule chose que je réaffirme, c’est que lorsque l’on fait un choix, on l’assume.

    Ici M. Dalstein tente d’exposer les règles de la versification, il devrait donc accepter le fait que certaines de ses définitions peuvent être fausses, vérifier mes propos, et surtout ne pas lancer lui-même le débat de leur utilité, ce n’est pas son but initial. Pour battre votre adversaire, apprenez à le connaître : dans un premier temps énoncez les règles, dans un deuxième temps critiquez-les, mais pas ici.

    Maintenant, si vous voulez bien recentrer le débat, éviter les attaques personnelles et vulgaires, les digressions sans rapport, vous verrez que je ne parle que des erreurs de définition de M. Dalstein, rien d’autre. Le texte de M. Dalstein tente bien d’exposer ces règles, pourquoi donc ne lanceriez-vous pas le débat avec lui plutôt qu’avec moi qui n’ai jamais eu d’autre volonté que de vous aider à améliorer ce texte ?

    Assumez ce que vous faites, assumez que vous êtes une association de poésie, assumez, comme vous le dites vous-mêmes, que, si l’on peut écrire de la poésie sous bien des formes, certaines personnes puissent s’intéresser à ces règles que nous ont légué les grands auteurs.

  • La violence de vos propos m’oblige à intervenir encore pour vous dire que ce commentaire est le dernier que je validerai. Je trouve très dommage que vous vous exprimiez de façon aussi agressive car nous aurions pu échanger bien plus plaisamment et nous enrichir mutuellement… à moins que cela ne soit présomptueux de notre part, Maître ?
    Aucun de nous n’a l’intention de lancer un débat sur les règles abordées par Monsieur Gérard Dalstein car nous connaissons la valeur de notre ami poète. Alors que vous… j’ai parcouru votre site et j’ai trouvé des écrits certes très intéressants quoique rébarbatifs pour qui ne maîtrise pas la versification, mais je n’ai pas vu de beaux poèmes. J’en ai lu quelques uns qui sont absolument parfaits du point de vue technique, mais qui n’ont éveillé aucune émotion. Or susciter de l’émotion, n’est-ce pas ce que l’on demande à la poésie ?
    A force de vous récupérer dans les spams, je vais bien finir par vous y oublier…

  • Joëlle di SANGRO

    Ton analyse me semble pertinante, Isa

    Elle s’explique aisément:

    Tout artiste découvrant son « talent » en est tout d’abord totalement ébloui.

    Comme lors de la découverte d’un trésor, il garde alors son talent caché, le cultive souvent seul, jouit profondément de son secret, en fait sa raison d’être.

    Puis vient le temps,(parfois très long)où il édifie son oeuvre.

    Elle fait intimement partie de lui! Et lorsqu’il la révèle au public, il ne peut comprendre qu’elle ne soit pas aussi précieuse à autrui qu’à lui même.

    Mais le pire est que cette oeuvre lui est tellement intime qu’y toucher ou émettre une opinion nuancée le meurtrit profondément!

    Il faut une vraie remise en question, beaucoup d’humilité pour admettre que ce qui fait partie de nous peut ne pas être à la hauteur de notre passion.

    Certains(nes) parviennent à franchir le pas, d’autres préfèrent ne pas le faire.

    …Et quelques génies authentiques ont raison de ne pas le faire, car leur oeuvre le mérite.

    C’est ainsi…

  • MULLER Géraldine

    Moi, je préfère être bien que d’essayer d’avoir raison à tout prix.
    Être bien dans l’écriture (pour moi), c’est écrire ce qui touche, le ressenti en essayant de lui donner la forme qui correspond le plus fidèlement possible (et je n’ai pas dit absolument car l’absolu n’existe pas) à l’émotion qu’on veut communiquer… Après, ça touche un peu plus, un peu moins selon les personnes… On peut adorer un poème un jour et lui préférer un autre poème un autre jour. La poésie est un regard posé sur le monde et pour moi, ces phrases toute simples, humbles, sans prétention -sans aucun idéal métrique: « Le toit de la maison est rouge » ou « Les fleurs sentent bon cette année », « Regarde ces feuilles argentées » sont poétiques car elles disent une présence, une vie, le battement d’un coeur, le ressenti des êtres et des choses… Voilà, après je ne dis pas qu’il faut abandonner la poésie classique -non, loin de là, chacun fait comme il veut et adopte la forme dans laquelle il atteint la pleine réalisation de lui-même-. Je n’ai pas dit non plus que le lecteur avait une place secondaire, car dans sa propre voix -d’écriture- on essaie de faire entrer la voix de l’Autre.
    Bouddha, mystique mais aussi philosophe, a dit: « L’essentiel n’est pas la destination mais le voyage ». Comme toute chose dans l’existence, je pense que La Poésie n’est pas Le But; elle est le chemin; elle est cheminement, processus -lent, difficile, parfois laborieux mais toute sa vie on découvre, on apprend et on apprend beaucoup mieux dans la douceur que dans la violence, la radicalité et la dévalorisation de l’apprenant. Et qui dit que la médiocrité d’un texte aujourd’hui n’est pas le tremplin nécessaire à une écriture plus aboutie dans son originalité demain?
    Alors… PEACE… PLEASE!
    Et je vous prie de m’excuser pour toutes ces digressions (ou hors-sujets qu’on pourrait noter en rouge en marge de ma copie).
    Cordialement
    Geraldine

  • Joëlle di SANGRO

    J’avais posté ce commentaire avant d’avoir lu ceux qui s’affichent ci-dessus.

    A leur lecture me vient à la fois une interrogation:

    -Lorsque l’on lance un débat, peut-on exiger que les réponses ne puissent sortir du sujet que l’on tente d’imposer?

    Dans ce cas, pourquoi ne pas rédiger soi-même les questions et les réponses?

    -Et une pensée qui me permet de répondre à Isa:

    Pour susciter de l’émotion, il convient d’en éprouver soi-même.
    Et je ne puis que constater, à la lecture de l’avant dernier commentaire, que l’on peut trés bien être un « puits de science » au regard d’une matière précise et, hélas, dépourvu de la plus élémentaire aménité dans ses échanges avec autrui.

  • MULLER Géraldine

    Après relecture …
    Ah non!! Là vraiment, je ne peux pas m’en empêcher! « ça me démange trop! »
    *Ces règles que nous ont légué les grands auteurs, Monsieur Darius de Hipérion, vous qui prônez une langue française sans tache!
    « Légué » prend ES:
    Ces règles que nous ont léguéES les grands auteurs!!!
    que: pronom relatif COD représentant l’antécédent « règles » qui, employé avec l’auxiliaire « avoir » se place avant le verbe…En ce cas, le participe passé s’accorde avec ce C.O.D . Règle très classique puisqu’elle nous vient… de Ronsard et qu’elle fut perpétuée… par Boileau!
    Mais Monsieur Darius de Hipérion, « errare humanum est, nunc? »
    Personne n’est parfait et tout le monde peut se tromper!
    Geraldine

  • C’est vrai Géraldine, nous faisons tous des fautes, et lorsque j’écris dans les commentaires que j’ai du mal à lire, c’est à la pelle. Et m’astreindre systématiquement à passer par un traitement de texte où je peux grossir les polices serait souvent trop long. Justement, dans le commentaires qui nous sont proposés il faut distinguer l’ignorance et la réflexion sur le connu qui ne peut jamais demeurer inerte.
    Aussi je ne cois pas que ce soit une raison pour en faire un reproche aussi sévère à Monsieur Hypérion, car nous entrerions alors, sans le connaître vraiment, dans des rapports de forces qui n’apportent rien. Toutefois tu emploies une formule qui m’est chère dans un contexte plus biblique qui ajoute un « nunc » annonçant la latiniste. Je compléterai cette formule pour lui redonner tout sons sens « errare humanum est, persevere diabolicum ». C’est vrai que la seconde partie de la formule n’est pas très engageante et ne nous arrange pas…Nous l’avons donc un peu oubliée.
    Aussi je ne peux pas tenir rigueur à Monsieur Hypérion de n’avoir pas saisi une extrapolation entre différents termes se rapportant à la phonétique, certainement mal ou incomplètement exprimée, certes, et il n’est jamais trop tard pour avancer, mais surtout ce qui se résume à DEUX MOTS qui nous valent de longues tirades au contenu sans grand rapport avec mes propos, et en des développements aussi contestables qui semblent ficher toute la poésie au tapis. Dommage et heureusement pas dommageable.
    En guise de conclusion pour ma part, je proposerais, à partir de mon expérience qui se fait un peu de bouteille, le partage suivant et que je prodigue toujours d’une façon amicale car il peut protéger de violences et désillusions : « lorsqu’on entre dans un milieu qu’on ne connaît pas, il est très souvent souhaitable de s’y immerger un peu au lieu de s’y rendre ex abrupto pour y tenir des propos ex cathedra. » L’un de mes anciens préfets qui avait bien baroudé, me partageait quelquefois l’importance des palabres en Nouvelle Calédonie, et i lavait tout compris. Ses successeurs issus des « grandes écoles » ont voulu y imposer d’autres méthodes dont on connaît malheureusement l’efficience même en notre pays. Et les résultats ne se sont pas fait attendre. Patience, réflexion, audace, ouverture et lorsqu’on en est capable, empathie, ce qui n’a rien d’évident…Je crois aux vertus de ce cocktail. Et la poésie s’y nourrit continuellement, à lire Hugo, Aragon ou Brel…Quel souffle en des modes bien différents !

  • MULLER Géraldine

    C’est vrai, Monsieur Dalstein, je reconnais que j’ai été très sévère envers l’erreur d’orthographe de Monsieur Darius de Hypérion mais c’est parce que la comparaison de certaines réactions avec celles de Monsieur Jourdain (ce bourgeois gentilhomme ridicule et ignorant faisant de la prose sans le savoir comme si la prose était à classer au dernier rang esthétique; et Les Petits Poèmes en prose de Baudelaire alors? La prose peut aussi être poésie!) m’a profondément choquée et puis cette phrase: « Faites de la prose; vous gagnerez en tranquillité d’esprit ce que vous perdez en vocabulaire. » que j’ai trouvée très méprisante. Le ton de ce traité prosodique m’a aussi rappelé le ton de certains « professorants » qui brisaient tout désir de s’améliorer chez les étudiants et les décourageaient. Or leur cours consistait tout simplement à dicter des pages de manuel ou profil d’une oeuvre sans accorder ces théories à la vie sensible de cette oeuvre. Mais c’est vrai aussi que La Poésie ne doit pas être le domaine d’un rapport de forces; vous avez raison; c’est vrai aussi que personne n’est à l’abri d’erreur. Moi aussi je suis la première à faire des fautes de frappe, commettre des oublis. Monsieur Darius de Hypérion a sans doute raison sur certains points de prosodie mais c’est le ton magistral et sans concession qui m’a quelque peu dérangée (voire énervée, je le dis d’emblée). Ceci dit, le débat est intéressant et le demeurera… Comme vous le dites si bien, que la Poésie rassemble tous les souffles!
    Bien cordialement,
    geraldine

  • Je vous comprends un peu, Géraldine. Quand quelqu’un se permet de tacler les autres aussi durement, il faut qu’il soit lui-même irréprochable.
    Ce qui est aussi intéressant, c’est que j’avais envoyé à ce monsieur un de mes poèmes pour avis. J’attends encore la réponse…

  • Marie France Genèvre

    En tout cas, c’est envoyé…à juste titre Zaz

    Méfiance envers les pseudonymes « pompeux, donc ridicules » et ceux qui se cachent derrière

  • Darius Hypérion

    Bonjour,
    Je salue la sagesse de M. Dalstein qui a su recentrer le débat.
    Quant à Mme Zaz, je n’ai rien reçu de votre part, il me semble.
    Cordialement

  • Joëlle di SANGRO

    A la relecture de l’ensemble des commentaires je constate que rien ne sert d’avoir raison, de vouloir enseigner, de vouloir éclairer autrui en le faisant de manière abrupte et péremptoire.

    En effet, le lecteur loin de recevoir quelqu’enseignement ne perçoit que la volonté de l’enseignant d’asséner une vérité qu’il considère comme une arme pour vaincre « l’ignorance » d’autrui je cite:

    « Pour battre votre adversaire, apprenez à le connaître ».

    Il faudrait que bien des professeurs puissent découvrir ces échanges afin d’en tirer les conclusions qui s’imposent.

  • Sans aucun doute Joëlle. Ca n’est pas toujours facile avec nos tempéraments et nos histoires respectives. La seule chose qui me vient au terme de ces échanges, c’est ce qu’a dit un jour un Homme qui avait le don d’enseigner un chemin d’humanisation. Il disait entre autres propositions « paix sur la terre aux hommes de bonne volonté »
    Nous n’avons pas ou peu compris, ou nous n’en serions pas là, car cette parole avait et garde une portée révolutionnaire. C’est probablement l’une des nombreuses raisons qui ont justifié sa mort au regard des lois fichées au coeur d’un système intégriste.
    La poésie, je la ressens comme une réalité participant à cette paix, même si les expressions n’y sont pas paisibles. A partir du moment où le chant s’élève, il impose le respect et la paix de l’âme sans lequel il ne serait que soumission. Et le respect est paisible.

  • MULLER Géraldine

    Bonjour!

    J’ai relu le commentaire de Joelle concernant l’ego de l’artiste et je pense que ce sont les lendemains de création, d’écriture qui nous apprennent l’humilité. Il arrive parfois que l’on soit enthousiaste à l’égard d’une oeuvre peinte, écrite dans la soirée. On se dit « C’est génial »… On s’émerveille, on s’extasie. Non, décidément, on n’ajamais créé pareille oeuvre! Elle est nos yeux suprême, absolue… Pour rien au monde on ne changerait un mot, une couleur, une note, un trait… On s’endort satisfait.
    Et le lendemain, quand au réveil on croit admirer à nouveau son chef-d’oeuvre, celui-ci se révèle froid, fade, voire disharmonieux, carrément raté dans la lumière du matin… Les plus beaux atours tombent, le rêve s’évanouit. Le carrosse est redevenu citrouille (ou navet!) Comment a-t-on pu se leurrer à ce point sur l’aboutissement de son propre « génie »?
    Le chanteur Charles Aznavour met en garde tout artiste car il a lui-même connu semblable désillusion: « Ne te réjouis pas trop vite; attends demain pour juger ce que tu as fait… » Comme il a raison!
    C’est ce que j’appelle, moi, « les désenchantements de l’écriture »… Ô combien nécessaires pourtant aux progrès ultérieurs…
    Geraldine

  • Dommage que les acteurs de ce blog n’aient pas voulu accueillir les propos de ce Darius Hypérion avec plus d’humilité. Professeur de lettres, je suis tout à fait d’accord avec ses propos parfaitement étayés et vous auriez pu en tirer grand profit pour améliorer la qualité de votre blog associatif qui atteint parfois des sommets mais souvent tombe dans des profondeurs abyssales que l’amateur de poésie que je suis a beaucoup regrettées à la lecture des différents poèmes proposés. Mais c’est ainsi dans tous les domaines: les érudits sont méprisés par les ignorants et l’aide que les uns souhaitent apporter aux autres est perçue comme une insulte.

  • allez avoue-le , ni tout à fait « commençant »!!

    Bien qu’en amour le commencement serait le meilleur moment
    qu’en penses tu toi?
    Mais cela n’est pas forcément vrai non plus , certaines histoires d’amour sont, ou seraient de plus en plus belles avec les années????
    mystère ??
    à chacun son histoire

    aux humbles comme aux ignorants, aux érudits , comme aux prétentieux.

    Comme tu le dis si bien

    katy

  • Joëlle di SANGRO

    Le commentaire de Pauline m’inspire plusieurs pensées:

    Ainsi donc, il aurait fallu selon ses dires, accueillir les « enseignements » assénés par l’inéressé avec humilité?…

    ( Sans doute l’aurions nous fait avec gratitude même, s’ils avaient été dispensés avec courtoisie!)

    Ceci posé, qui peut dire que nous n’en tirions pas les enseigements proposés? Que le fait de s’être élevé contre le ton péremptoire nous ait fait occulter le fond de la démarche initiale?

    Un professeur devrait savoir qu’un élève( bien que rétif en apparence), peut très bien avoir assimilé une leçon.

    Et pour conclure, ce dernier point:

    Notre blog atteint « parfois des sommets et souvent des profondeurs abyssales ».

    Ceci me ravit! Car c’est bien la preuve que ce blog est profondément vivant, qu’il reflête toute la gamme de ce que peut recèler la poésie contemporaine.

    C’est aussi pourquoi nous nous efforçons avec douceur et modération de quitter les profondeurs abyssales poue tenter de respirer à pleins poumons l’air des sommets parfois effleurés et ce, avec toute l’humilité(éblouie) requise.

  • Darius Hypérion

    Bonjour,

    Merci Mme Pauline pour votre soutien. Venant d’une enseignante, cela me rassure. Je partage votre analyse quant à ce site et son ouverture d’esprit.

    Je n’impose rien, M. Beyer, je ne fais qu’exposer des définitions, et vous avez toute latitude d’aller vérifier mes dires dans des traités ou des dictionnaires. Mais peut-être trouvez-vous les traités et les dictionnaires « prétentieux » puisqu’ils ont l’outrecuidance de vouloir vous apprendre quelque chose ?

    Cordialement

  • Juste une petite précision, Maryline : ce blog n’est pas « le blog d’Isabelle » mais « le blog de la SPAF, délégation lorraine », donc aussi un peu le vôtre.

  • Allez, mon p’tit grain de sel, il n’y pas de raison… Quoique !
    De quoi parlons-nous ? De règles académiques, que chacun est libre de suivre ou pas. On ne va pas recommencer la sempiternelle querelle des a et des m…
    Mais d’abord, qui sommes-nous ? Des gens appartenant à la même société, bref une association, rassemblés par un idéal commun, le goût de la poésie, une grande famille qui a plaisir à se retrouver pour échanger des idées, des impressions, des oeuvres, en toute modestie et humilité. Alors, voir de telles dérives sur un blog qui est d’abord le nôtre mais que nous souhaitons ouvert, cela devient affligeant.
    Tous les 3 mois, nous voyons passer un « visiteur du soir », qui, remarquant de la lumière, pousse la porte et s’installe à notre table. Bienvenue, Mesieursdames, prenez place en notre auberge, qui se veut espagnole. Mais ne prenez pas cette mine dégoûtée parce que le menu ne vous a pas plu. Et ne partez pas en claquant la porte: personne ne vous avait obligés à entrer chez nous.
    Nous ne sommes pas « meilleurs ni pires » que d’autres: d’ailleurs, nous affichons la couleur. Sinon, nous serions repliés sur nous-mêmes et fermés à « l’étranger ».
    Notre blog, c’est celui-ci. Fait par des hommes et des femmes comme vous et moi, de la pâte humaine, qu’il ne tient qu’à vous d’enrichir. Apportez-nous vos mets délicats, plats raffinés et autres breuvages enivrants. Invitez-nous chez vous, à votre table, sur votre blog! Et ne claquez pas la porte en sortant… Merci.
    Et que vive la poésie !
    Armand Bemer, délégué régional.

  • Le problème est que ces visiteurs d’un soir ne le sont souvent vraiment que d’UN soir. Ils viennent, sèment la zizanie, créent le buzz comme ont dit dans la blogosphère, et puis s’en vont ! Lorsque des propos sont trop virulents ou grossiers, j’envoie un mot aux internautes qui sont venus gratuitement f… le b… chez nous pour leur dire que je ne validerai pas leurs commentaires. Eh bien, le croiras-tu ? Je n’obtiens jamais de réponse et même souvent, je reçois un message m’avertissant que mon courriel à l’adresse indiquée n’a pas pu être distribué !!! Tout simplement parce qu’elle n’existe pas.
    Je pense que dans le cas de propos assez sectaires que je valide car je suis contre toute censure systématique des critiques, l’attitude à adopter est « laisser pisser le mérinos » ou, comme me l’a écrit plus joliment Gérard, « laisser tomber la neige ». Car je crois que l’objectif de ces internautes qui arrivent avec leurs gros sabots avant de partir en claquant la porte n’est pas de discuter de poésie mais de semer la discorde. Chacun jouit comme il peut…

  • Joëlle di SANGRO

    J’aime beaucoup, vraiment beaucoup, Armand l’image du visiteur qui s’installe à notre table!

    Qu’il regarde le menu, soit:
    Qu’il désire l’amériorer, pourquoi pas?
    Mais qu’il s’essuie les pieds sur la nappe, non.
    Pas plus qu’il ne se prenne à baver, question de courtoisie!

    Donc, mode d’emploi,(à lire avec application):
    Entrer et s’assoir poliment, ne pas mettre les coudes sur la table,(et encore moins dans l’assiette!)
    Puis si le menu ne plait pas, proposer, (pourquoi-pas?) de l’améliorer en faisant connaître d’autes recettes (agrémentées d’un bon sourire communicatif), à défaut de quoi l’ »invité s’invitant » sera prié de prendre illico la porte qu’il aura effrontément franchie.

    Cela se nomme un échange de bons procédés.

  • Bien sûr, Joëlle, très délicatement dit. Mais les internautes qui s’invitent à notre table ne vont pas commencer par lire ces commentaires avant de s’installer. Donc peut-être la solution est-elle tout simplement de ne plus les « servir » ; ainsi iront-ils voir ailleurs car il n’y a rien de pire que l’indifférence pour quelqu’un qui veut avant tout faire son intéressant.
    A contrario, à nous de savoir aussi accepter qu’on ne puisse pas plaire à tout le monde et que tous nos écrits ne sont pas des chefs-d’oeuvre et que nous avons tous encore à apprendre, même d’un internaute extérieur à notre société. Et c’est là que cela devient compliqué car la sensibilité des artistes frise parfois la susceptibilité et la moindre critique est d’emblée mal vécue, comme une gifle, pour reprendre l’expression de cette Pauline qui ne s’est plus mnifestée. Pas simple…

  • Joëlle di SANGRO

    Oui, pas simple!…

    Mais il me semble qu’un commentaire modéré, courtois trouve généralement un accueil sinon favorable, du moins convenu.

    Tout est dans la manière et la concertaion est de mise; pas l’interpellation.

    Ce qui navrant, c’est bien que ce genre de précision ne devrait même pas figurer dans ces lignes…

    J’avais,(il y a bien longtemps!…) rêvé que le monde des arts, surtout celui des poètes, ne recelait que des êtres pacifiques et épris de beauté…Mais,( beaucoup de cauchemards plus tard ), force m’est de constater qu’il peut parfois et de manière caricaturale devenir le « catalogue de l’originalité humaine ».

  • D’où l’intérêt de ne pas s’intéresser à l’artiste mais uniquement à ses oeuvres ! Je suis convaincue que l’homme (ou la femme bien sûr) qui se cache derrière l’artiste n’est jamais à la hauteur de ses oeuvres. Car un artiste, aussi génial soit-il, reste avant tout un être humain avec tout ce que cela suppose de divin et d’abject.
    Je suis grande amatrice des opéras de Wagner ; j’admire beaucoup moins l’homme qu’il était. Il faut savoir distinguer les deux et ne pas trop s’intéresser à l’homme pour mieux apprécier ses oeuvres…

  • Joëlle di SANGRO

    Certes Isa,

    Mais ce n’est pas, en l’occurence l’oeuvre, mais bien l’homme qui s’épanche sur le blog et qui vit, communique, argumente, débat voire combat.

    « Tête en nuage et pieds sur terre » ai-je lu quelque part.

    Pourquoi faut-il que ce soit « Tête en nuage, pieds dans la boue » si fréquemment?

  • Parce que l’homme souvent est un sagouin qui salit tout ce qu’il touche. Et quand je dis sagouin dans ce contexte, j’insulte en fait ces sympathiques petits singes !

  • Joëlle di SANGRO

    Ben oui!…

    Pauv petites bêtes!…

  • MULLER Géraldine

    Certains artistes peuvent être invivables. Verlaine, le génial Verlaine, battait son épouse et est un jour rentré complètement ivre dans la maison conjugale, posant ses pieds tout souillés de boue sur les oreillers blancs de ce même lit conjugal!
    Alors oui, « la tête dans les nuages et les pieds dans la boue… », hélas!
    ou « la bête » et « l’ange » comme dirait Victor HUGO… un tiraillement constant entre les « cibles éblouies » et « les profondeurs abyssales »… Complexité humaine sans laquelle peut-être, rien n’est possible…

  • Quand on se souvient qu’au départ de ces 51 commentaires (c’est un record) il s’agissait simplement d’une divergence sur une extrapolation à partir de diérèse, synérèse, contraction et élision.On croit rêver ! Et le reste, l’essentiel, pfouit, évanoui. ca vaut une pièce de Molière. Peut être le Bourgeois Gentilhomme…Navrant. On ne sait pas, on ne sait plus lire l’autre dans ce qu’il souhaite communiquer, même si, j’en conviens et c’est déjà dit, j’aurais du développer mon propos, agrippés à nos « savoir abrupts »(syndrome fréquent de l’enseignant) . Et malheur à qui s’écarte du chemin.
    « les braves gens n’aiment pas que
    l’on prenne une autre route qu’eux »
    Braessens s’était permis un petit écart au niveau de la rime, mais cette chanson perdurera. Et qu’on ne me fasse pas dire qu’il faut mal écrire. Il écrivait beaucoup mieux dans sa langue qui se transmettra que beaucoup d’académiciens.

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