Rappelons que pour qu’il y ait rime, il faut que tout ce qui suit la dernière voyelle soit identique.
“bise” et “dire” par exemple ne sont pas des rimes mais des assonances.
“bise” et “mise” sont des rimes suffisantes puisque ce qui suit le i est identique.
“chemise” et “mise” sont des rimes riches puisqu’en plus de la rime, la consonne d’appui, c’est-à-dire celle qui précède la dernière voyelle, est également identique.
Les mots d’une seule syllabe sont admis comme étant des rimes. Ainsi “feu” et “bleu”, que l’on pourrait prendre pour des assonances puisque seul le “eu” leur est commun, sont malgré tout considérés comme des rimes, à utiliser de préférence dans des vers qui se suivent deux à deux (rimes plates ou suivies)
Les rimes riches sont recommandées dans les vers à rimes croisées (Féminine/masculine/féminine/masculine) et encore davantage dans les rimes embrassées dans le 1er et le 4e vers du fait de leur éloignement (Féminine/masculine/masculine/féminine).
A signaler par ailleurs que quatre vers sur deux rimes plates ne forment pas une strophe. C’est-à-dire que les rimes plates ou suivies sont surtout dans les grands poèmes sans strophe ou dans les tragédies et comédies classiques.
Enfin, il est important que l’alternance masculine/féminine soit respectée, c’est-à-dire que si le 4e vers d’une strophe se termine sur une rime masculine, le 1er vers de la strophe suivante se terminera obligatoirement sur une rime féminine, et vice versa.
Isabelle Chalumeau