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Archive journalière du 31 déc 2010

Résultats du sondage du 8 septembre 2010

A la question : « Comment réagissez-vous à l’automne et aux mois en « bre » ? », 34 visiteurs ont voté :
20 se sentent inspirés
  4 se sentent démoralisés
10 ne sont ni inspirés ni démoralisés

Comment réagissez-vous à l'automne et aux mois en "bre" ?

  • Ils m'inspirent (59%, 20 Votes)
  • Ni l'un ni l'autre (29%, 10 Votes)
  • Ils me démoralisent (12%, 4 Votes)

Nombre de votants: 34

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Que les 4 visiteurs malheureux depuis le 1er septembre se réjouissent : dans quelques heures, ils vont retrouver le sourire !

Le départ d’un fils

Je crois l’entendre encor, quand, sa main, sur mon bras,
Autour des verts remparts nous allions pas à pas :
 » Oui, quand tu pars, mon fils, oui, c’est un vide immense,
Un morne et froid désert, où la nuit recommence ;
Ma fidèle maison, le jardin, mes amours,
Tout cela n’est plus rien ; et j’en ai pour huit jours,
J’en ai pour tous ces mois d’octobre et de novembre,
Mon fils, à te chercher partout de chambre en chambre :
Songe à mes longs ennuis ! et, lasse enfin d’errer,
Je tombe sur ma chaise et me mets à pleurer.
Ah ! souvent je l’ai dit : dans une humble cabane,
Plutôt filer son chanvre, obscure paysanne !
Du moins on est ensemble, et le jour, dans les champs,
Quand on lève la tête, on peut voir ses enfants.
Mais le savoir, l’orgueil, mille folles chimères
Vous rendent tous ingrats, et vous quittez vos mères.
Que nous sert, ô mon Dieu ! notre fécondité,
Si le toit paternel est par eux déserté ;
Si, quand nous viendra l’âge (et bientôt j’en vois l’heure),
Parents abandonnés, veufs dans notre demeure,
Tournant languissamment les yeux autour de nous,
Seuls nous nous retrouvons, tristes et vieux époux ?  »
Alors elle se tut. Sentant mon coeur se fondre,
J’essuyais à l’écart mes pleurs pour lui répondre
Muets, nous poursuivions ainsi notre chemin,
Quand cette pauvre mère, en me serrant la main :
« Je t’afflige, mon fils, je t’afflige ! Pardonne !
C’est qu’avec toi, vois-tu, l’avenir m’abandonne :
En toi j’ai plus qu’un fils, oui, je retrouve en toi
Un frère, un autre époux, un coeur fait comme moi,
A qui l’on peut s’ouvrir, ouvrir toute son âme ;
Pensif, tu comprends bien les chagrins d’une femme :
Tous m’aiment tendrement ; mais ta bouche et tes yeux,
Mon fils, au fond du coeur vont chercher les aveux.
Pour notre sort commun, demande à ton aïeule,
J’avais fait bien des plans, – mais il faut rester seule ;
Nous avions toutes deux bien rêvé, – mais tu pars ;
Pour la dernière fois, le long de ces remparts,
L’un sur l’autre appuyés, nous causons, – ô misère !
C’est bien, ne gronde pas… Chez la bonne grand’mère
Rentrons. Tu sais son âge : en faisant tes adieux,
Embrasse-la longtemps… Ah ! nous espérions mieux. « 

(Auguste BRIZEUX – 1803-1858) 

Train dans la neige, la locomotive (huile sur toile) de Claude Monet

dpart0traindanslaneigelalocomotivedeclaudemonet.jpg

Le thème du mois : le départ

A la veille du 1er janvier, j’ai le plaisir d’introduire le nouveau thème avec une toile de Claude MONET (1840-1926) et une poème de Auguste BRIZEUX (1803-1858).J’espère que ces deux oeuvres seront un moteur pour tous les peintres et poètes de la SPAF Lorraine qui participent à l’animation de ce blog.

Encore un nouvel an

Encore un nouvel an,
Une nouvelle année,
Comme un nouvel élan
Vers notre destinée,
Et le « Temps » insolent
Dans son heure égrenée,
Dans son jour déferlant,
Poursuit sa randonnée.

Que l’on soit nonchalant
Dans le même sillage,
Ou le poisson volant
Vers l’interdite plage,
Encor déambulant
Sur chemins de halage
D’un pas toujours plus lent
Nous avançons dans l’âge.

Contre vents violents
Cinglant nos peaux tannées,
Les soleils aveuglant
Nos faces burinées,
Nous serrons en nos flancs
Nos amours obstinées
Et d’un même talent
Nos libertés innées.

« MEILLEURS VŒUX DEUX MIL ONZE »

« AUGURI DOMILAUNDESE »

Au minuit de la nouvelle année

Quand la cloche sonna minuit 

La neige cessa de tomber 

Tout là-haut, dans le froid de la nuit 

On entendit chanter, la nouvelle année. 

Les sons de l’an, battaient le ciel 

Et le carillon sonnait minuit 

Voici venir sous vos réveils 

Le nouvel an d’une autre vie. 

Tous les villages firent chorale 

Toutes les cloches, clamèrent leurs sons 

Ce fut une jolie parade 

Pour l’année, du nouvel horizon. 

Quand la cloche, sonna minuit 

Et que la neige cessa de tomber 

Tout là-haut dans la froid de l’oubli 

On entendit l’adieu de l’an passé. 

Il se perdit dans la nuit des temps 

Une rafale vint l’emporter 

Le carillon sonna longtemps 

Tant de choses s’étaient passées. 




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