Les sonnets de Shakespeare de Pascal Lefèvre

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J’ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon dernier ouvrage « Les Sonnets de Shakespeare dont voici les images de la couverture et de la 4e page de couverture. Au fil de ses 314 pages, vous pouvez découvrir en

vis-à-vis: les sonnets shakespeariens originaux en anglais, la première traduction française en prose de François-Victor Hugo et leur versificulpture sous forme de sonnets français classiques par votre serviteur. Ils ont été construits à partir de la traduction de F-V Hugo et respectent tous l’alternance des rimes féminines et masculines.

Pour accéder aux 5 premiers sonnets sur les 154, cliquez sur le lien suivant

:

http://www.thebookedition.com/les-sonnets-de-shakespeare-nlle-trad-pascal-lefevre-w-shakespeare-f-v-hug-p-51396.html

puis sur le bouton « lire des extraits ». Je serais heureux d’avoir les avis des uns et des autres sur ces extraits qui donnent un assez bon aperçu de ce que la versificulpture permet de réaliser.

Ce lien ouvre la page du catalogue de TheBookEdition qui permet de le commander soit sous forme de livre papier soit en pdf.

Bonne lecture et joyeuses fêtes à tous.

Pascal Lefèvre

 

33 Réponses à “Les sonnets de Shakespeare de Pascal Lefèvre”


  • Le titre ne m’a pas laissée indifférente, car tout de même, « s’attaquer » à Shakespeare, il faut déjà oser…
    J’avoue avoir beaucoup de mal avec votre écriture, Pascal. Disons que ce qui me gêne le plus est l’appellation « sonnets classiques français » pour des vers qui ne sont même pas des alexandrins. S’il n’y avait pas eu cette référence, franchement j’aurais mis ma critique dans ma poche avec un mouchoir par dessus, mais là… je n’ai pas pu me taire.
    Je vais sans aucun doute me faire encore plus d’ennemis, mais la langue de bois n’est pas mon fort. Mon opinion, qui n’engage bien sûr que moi, est qu’il n’est pas bien d’abîmer ainsi un art.
    Cher Pascal, vous avez tout à fait le droit de traduire des poèmes de Shakespeare à votre façon, mais de grâce, ne les appelez pas sonnets classiques !

  • Comme tu demandes des avis, je donnerai le mien sans langue de bois, Pascal….
    J’imagine les heures que t’ont couté cet énorme travail, Pascal, et j’imagine aussi ta déception qu’ils ne soient pas apprécié comme tu le pensais….
    A priori l’idée est excellente….
    J’ai lu les trois premiers « sonnets français classiques » comme tu les appelles….
    Comme le « canada dry » Ils en ont l’apparence mais ne le sont point hélas….
    Je crois que, malheureusement, tu as péché par ignorance….
    Tu aurais du t’intéresser de plus près aux règles de la versification classique et je suis sûr alors que tu n’aurais pas commis toutes les erreurs que l’on découvre dans tes sonnets….
    Il n’y a pas que l’alternance féminines masculines qui compte….
    Tu as des e muets interdits dans tous les sens quand ils ne sont pas placés à la césure te provoquant du coup une multitude de vers de 13 syllabes…. Quant aux hiatus en veux-tu en voilà…..
    C’est dommage, car tu as apparemment le potentiel, la ressource et l’intelligence de l’écriture, il ne te manque que la connaissance….

    Je te conseille de lire les deux traités de versification qui trainent sur le web en format PDF…. Celui de Brandao que tu trouveras sur le blog de la spaf et celui de Sorgel que tu trouveras facilement avec Monsieur Google…. Sinon, y a plein de bouquins qui traite de ce sujet…

    Quand à nous, pour la prochaine année, il faut que complétions un peu nos « règles de l’art »….
    Je suis toujours surpris par le nombre de gens qui écrivent en vers (et j’en ai fait partie pendant un temps) sans connaître les règles élémentaires de la versification….

    Dernière publication sur Photos, Reportages, Chansons, Venise : DÉJÀ QUELQUES FLEURS EN CETTE FIN D’HIVER

  • Puisque Pascal demande des avis, je donnerai après lecture, simplement mon ressenti.

    L’étrange impression que me donnerait un alpiniste qui penserait avoir atteint le plus haut sommet en compagnie des plus grands, sans avoir même appris à s’équiper en conséquence.

    Ce qui est impossible dans le domaine de l’alpinisme l’est dans le domaine artistique où tous les rêves sont permis.

    Et comme dans ce domaine, nul ne risque de déchausser, tout est bien qui finit bien.

  • J’admire le ton très diplomatique des commentaires et l’adopterai en conséquence à mon tour.
    J’ai eu la curiosité d’aller lire les extraits en question. Les bras m’en sont tombés! A la décharge du jeune homme, on n’apprend plus aujourd’hui la poésie classique à l’école. Il ne peut donc être au fait de son ignorance. Je pense qu’un poète plus avisé n’aurait pas osé s’engager dans une entreprise aussi périlleuse. Et son audace est à la hauteur de son ignorance, comme c’est souvent le cas. Aux innocents les mains pleines!

  • Merci à vous cinq pour ces avis très francs… Je reconnais mon ignorance ou mon innocence en la matière de poèsie dite classique.

    Mais finalement, lorsque Shakespeare a publié ses 154 sonnets au tout début du XVIe, les règles de la poésie classique n’existaient pas encore en France telles qu’elles ont été affinées par le mouvement du Parnasse du XIXe. Preuve en est sans doute que Ronsard a aussi écrit nombre de sonnets décasyllabiques où la césure n’était pas toujours à l’hémistiche (4 – 6). De même les sonnets de Shakespeare sont eux aussi décasyllabiques et leur forme élisabéthaine en 3 quatrains et 2 distiques n’est pas celle du sonnet français. Alors, je pourrais me dire que j’aurais peut-être dû les écrire en dix pieds pour faire couleur d’époque… mais pour arriver à conserver le maximum de sens 2 pieds supplémentaires sont parfois très utiles.

    Que vaut-il mieux pour un francophone pour comprendre les sonnets de Shakespeare, lire leur tradution en prose ou les lire en vers ? N’hésitez pas à comparer dans les 5 premiers sonnets le texte en prose et ce que j’en ai tiré en vers, même s’ils ne sont pas encore parfaits, pour savoir si ce travail a quand même une utilité. Des traductions en vers ont été faites au XIXe mais leur sens s’écartait assez de celui de la version anglaise originale. Ce que j’ai fait tente d’allier les deux, soit une forme de sonnet français (je retire pour l’instant le mot classique) respectant l’alternance rimes féminines rimes masculines, – du moins à la lecture, car il y a des pluriels de verbes en ..ent que je considère peut-être à tort comme de la rime féminine… mais pas à l’oreille – tout en collant au plus près de la traduction assez fidèle de François-Victor Hugo pour ce qui touche au sens !
    En tout cas, je vous remercie beaucoup toutes et tous de ces instructifs commentaires qui tendent à m’inciter à me perfectionner encore dans cette voie de la poésie classique. Il n’est pas dit que je n’aille pas à la chasse aux hiatus et aux e muets (merci Claudio pour ces judicieux conseils) car l’intérêt de TheBookEdition est que l’on peut très bien modifier après coup le corps du texte ou la couverture.
    Mon inconscience m’invite à choisir le plus difficile, plutôt qu’à simplement gommer l’adjectif classique du titre.
    A bientôt
    Pascal

  • Non Pascal,

    Je ne dirais pas de l’inconscience:

    Je dirais plutôt de la candeur. La candeur de l’artiste, si fréquente dans le domaine de l’art.

    Le regret que l’on pourrait formuler ici serait que tu n’ais pas employé l’effort fourni pour l’élaboration de ces textes à approfondir ta connaissance de la versification.

    Car je constate que tu te réfères sans cesse au vers.

    On ne peut se spécialiser que dans une matière que l’on connait sur le bout des ongles.

    Je vois avec plaisir que les conseils de Claudio trouvent en toi un écho favorable: donc, tout n’est peut-être pas perdu et lorsque tu auras totalement maîtrisé les règles de la versification, tu pourras reprendre ta traduction et peut-être, la mener à bien.

    Je le souhaite vivement pour toi.

  • Oui, tout ce que je viens de lire dans les messages précédents me paraît juste, la part de l’auteur qui a OSE -et le mot n’est pas trop fort-, s’attaquer à un tel chantier, car c’est un chantier, et la part de ce qu’on peut accepter en versification française classique, ou même en forme classique pour n’être par puriste. Même sans être puriste, j’ai eu un peu de mal. Pourquoi ? Parce que cela me paraît à la lecture un pari plus intellectuel que poétique. Le FEU de Shakespeare ! Comment le traduire ? Est-ce possible ?
    Je suis retourné tout simplement à une poème qui m’accompagne depuis très longtemps, c’est même devenu un viatique, le célèbre « si tu veux être un homme » de Kipling. Car je me suis toujours demandé par quel miracle on avait pu traduire un poème qui contient une telle philosophie en notre langue sans s’écarter du sens des différents messages qu’il contient. Impossible! Et pourtant !
    Sue les différentes traductions, celle de Maurois est sublime. Comment a t-il fait ?
    C’est donc POSSIBLE, preuve à l’appui pour un texte difficile. Alors pourquoi pas pour les sonnets de Shakespeare ? Ou tout du moins un certain nombre d’entre eux, compte tenu des différences de culture au regard des époques considérées. Appuyer sur ce qu’il y a d’universel ou transmissible aujourd’hui. Une tâche difficile.
    Les conseils prodigués sont amicaux, et je les rejoins. Avec un peu de travail sur la versification, et je garde en mire comme exemple la traduction de Maurois pour Kipling, c’est un chantier de premier choix.
    Courage et passion, ou plutôt passion et courage. Si Shakespeare te parle, écoute le. Là où il est, il te dira les subtilités de passage entre les deux langues !

  • Oui merci Joëlle pour tes encouragements.
    J’ai téléchargé le traité, remarquable en effet de Sorgel, et ai découvert que ce que j’ai réalisé s’apparenterait plutôt à ce qui s’appelle le néo-classique. Mais j’aimerais quand même réussir à obtenir de véritables sonnets français classiques dans cette réalisation.
    J’ai donc commencé à rectifié après avoir lu le traité.
    Voici ce que ça donne pour le premier sonnet :

    Sonnet 1

    A toute créature à l’apparence belle,
    Nous demandons toujours une postérité
    Pour que jamais ne meure en rose la beauté,
    Par un rejeton tendre où l’image vient d’elle.

    Mais toi, par tes regards, tu brûles la chandelle
    De ta propre substance et te rends affamé
    Tout près de l’abondance aimant bien se cacher
    A ton être si doux par ta vie trop cruelle.

    Toi qui es bien au monde un si frais ornement,
    Qui n’es que le héraut du splendide printemps,
    Tu ruines, ladre avare, en ton bourgeon, ta sève.

    Ecoute donc le cri de la nature en toi
    Ou, sinon, la gloutonne, autrement qu’en un rêve,
    Mangera dans ta tombe hors la part qu’on lui doit.

    Y aurait-il encore quelques maladresses que je n’aurais pas détecté ?
    Pascal

  • C’est un bon début Pascal!

    Ta correction a bien amélioré ton travail, mais l’idéal serait qu’ayant assimilé les règles, tu puisses traduire en les mettant directement en pratique.

    Ta traduction y gagnerait en spontanéité.

  • C’est déjà beaucoup mieux, Pascal. Mais il faut savoir que les règles de versification doivent être encore plus respectées dans un sonnet que dans n’importe quelle autre forme de poème. Toujours et uniquement, bien sûr, si l’on veut écrire en classique. Le sonnet classique ne tolère vraiment aucune licence. Or je vois dans votre sonnet de nombreux vers qui assonent mais ne riment pas. Exemple : « affamé » et « caché » où seule la voyelle finale est commune ne riment pas. Quant à « toi » et « doit », pour moi c’est limite.
    Il y a également le e de « tombe » qui ne peut s’élider devant « hors » puisque le h est aspiré. Idem pour le e de « vie » qui ne s’élide pas devant « trop » ; pour moi, ces vers sont fautifs. Par ailleurs, un puriste vous reprocherait la répétition des mots « bien » et « toi »… En principe, dans un sonnet classique, aucun mot ne doit être répété, contrairement aux autres formes de poèmes où une répétition à distance est admise.
    Si vous avez vraiment le désir d’assimiler les règles basiques de la versification, vous verrez qu’ensuite vous n’y penserez plus en écrivant et elles ne seront pas des empêcheurs de rimer en rond et surtout, d’écrire beau et grand, ce qui est, somme toute, la vocation première de la poésie.
    En tout cas, bravo pour votre envie de progresser dans l’écriture classique ; je suis sûre que vous y trouverez beaucoup de plaisir.

  • Un grand merci à toutes deux pour ces commentaires très formateurs.
    Voici alors toujours le premier sonnet tenant compte de vos précieuses remarques :

    Sonnet 1

    A toute créature à l’apparence belle,
    Nous demandons toujours une postérité
    Pour que jamais ne meure en rose la beauté,
    Par un rejeton tendre ayant l’image d’elle.

    Mais lors, par tes regards, tu brûles la chandelle
    De ta propre substance affamante à côté
    De l’abondance étant bien mise en sûreté
    En ton être si doux ne la sachant cruelle.

    Toi qui pourtant du monde es le frais ornement,
    Qui n’es que le héraut du printemps si charmant,
    Tu ruines, ladre avare, en ton bourgeon, ta sève.

    Ecoute donc le cri de la nature à part
    Ou, sinon, la gloutonne, autrement qu’en un rêve,
    Mangera dans ta tombe alors plus que sa part.

    En ce 31 décembre, bon réveillon à toutes et tous et sans doute à l’année prochaine !
    Pascal

  • Pour moi, techniquement, c’est parfait.
    Petit bémol (maintenant que vous êtes parfait je peux être puriste !): « par un rejeton tendre » : Pascal, lisez à voix haute ces quelques mots, vous comprendrez tout de suite ce que je leur reproche !

  • Allez…Je brûle la politesse à Pascal, juste pour sourire en cette fin d’année:

     » Un rejeton tendre »…Cela fait vraiment: »tontaine et tonton »

    Bonne et heureuse année à tous en ce domaine!

    Tonton et tontaine!

  • Oui, merci…
    j’ai voulu conserver les mots « rejeton et tendre » de la traduction de F-V Hugo, ci-dessous :

    « Nous demandons une postérité aux plus belles créatures, afin que la rose de la beauté ne puisse jamais mourir et que, fatalement flétrie par la maturité, elle perpétue son image dans un tendre rejeton. »

    mais je peux effectivement m’en écarter et choisir « par un rejeton pur » par exemple ou « par un héritier tendre ».

    Mais il faut aussi tenir compte du vers anglais de Shakespeare qui contient, il me semble, trois « h » aspirés qui provoquent un peu le même effet dans sa langue :
    « His tender heir might bear his memory: »
    que l’effet tonton tontaine en français traduit peut-être finalement pas mal ???

  • Je ne vois, pour ma part, aucune allitération dans « rejeton tendre ». C’est d’ailleurs l’hémistiche complet que je remets en cause « par un rejeton tendre » dont le son, avec ces r et ces t qui se mélangent sous la langue, n’est pas agréable à l’oreille sans susciter aucune image, à l’instar des « serpents qui sifflent » de Racine.
    Personnellement, je lui préférerais « Par un tendre héritier… ».
    Peut-être ne faut-il pas absolument coller à la traduction de Hugo ? En tout cas, ayant décidé d’écrire en sonnets classiques (c’est vous qui les avez ainsi appelés), je pense qu’il vaut mieux pécher par approximation par rapport au sens du texte que par médiocrité dans la composition des poèmes. Le sonnet est d’une écriture très exigeante et les puristes ne vous pardonneront pas les manquements aux règles basiques de la versificatio classique. Vous me direz qu’il y a tous les autres ! Evidemment… et ils sont tellement plus nombreux… Tout n’est peut-être, finalement, qu’une question d’exigence envers soi-même.

  • Vous avez raison Zaz. De plus il est important de ne pas louper le premier pour les puristes et aussi les 153 autres…

    Finalement j’opte, pour les 2 quatrains, pour la solution suivante :

    A toute créature à l’apparence belle,
    Nous demandons toujours une postérité
    Pour que jamais ne meure en rose la beauté,
    Par un doux rejeton prenant l’image d’elle.

    Mais lors, par tes regards, tu brûles la chandelle
    De ta propre substance affamante à côté
    De l’abondance étant bien mise en sûreté
    En ton être clément ne la sachant cruelle.

    Voilà, la prochaine fois que j’interviendrai sur ce sujet des Sonnets de Shakespeare sera pour annoncer leur nouvelle publication !

    Merci à tous pour ces échanges qui indéniablement m’ont fait faire un bon pas en avant !
    Bien amicalement
    Pascal

  • Joëlle di SANGRO

    C’est bien là le but de ces échanges, Pascal!

    Je suis personnellement très heureuse lorsqu’un poète est enfin en mesure de faire étinceler son inspiration dans l’écrin qu’elle mérite!

    Bonne et fructueuse année à toi!

  • CLAUDIO BOARETTO

    Après une semaine Française, me voili, me voilou de retour entre mer et lagune….
    Et Bravo pour les facultés d’assimilation de Pascal…. Lorsque dans les premiers commentaires de ce texte j’ai écrit :
    « C’est dommage, car tu as apparemment le potentiel, la ressource et l’intelligence de l’écriture, il ne te manque que la connaissance…. »
    Raison parfaitement j’avais ….
    J’admire l’esprit positif de Pascal qui ne recule pas devant la tâche….
    Et franchement un sonnet bien écrit c’est quand même bien plus agréable et bien plus beau….
    Ce qui me fait plaisir aussi c’est que nos remarques qui semblent étriquées ou sectaires à certains parfois portent leurs fruits….
    Merci Pascal pour ton intelligence et félicitations pour ton talent….

  • Thouvenin Maryline

    Bonsoir Pascal,
    Avec tous ces bons conseils, tu vas progresser.Mais il faut tout recommencer. Tu pourras toujours les présenter ,tes vers, comme de la poésie néoclassique d’antan pour une première traduction personnelle, et je pense que tu n’auras pas tord, même pour l’édition future. J’ai déjà vu cela dans des livres venant d’Angleterre, retraduits en français.Je n’ai pas lu ton livre mais cela devait être trés interréssant.En tout cas, crois moi, tu n’as pas travaillé pour rien et tu le sais bien car je te connais comme si j’étais ta mère.( j’exagère un tout petit peu).Amitiés.

  • CHIRON Jean-Jacques

    Bonjour Pascal,

    Je constate que tes modifications ont amélioré la qualité
    du sonnet 1, mais il présente encore une erreur au niveau
    du 3ème vers du 1er tercet.
    Le verbe « ruines » comprend 3 syllabes « ru-i-nes » ce qui fait
    que le vers présente 13 piéds. Tu pourrais le remplacer par
    le verbe « détruits » ou « sapes ».
    De plus « ladre avare » sont deux mots qui sont synonimes.
    On comptrend que texte s’adresse à une jeune personne ;
    ainsi je te propose de remplacer « ladre » par « jeune ».
    De ce fait le vers peut se présenter de cette manière :
    « Tu détruis, jeune avare, en ton bourgeon, ta sève. »
    ou
    « Tu sapes, jeune avare, en ton bourgeon, ta sève. »

    Cela peut-il aller ? Tout dépend de la traduction.

    Amicalement.

  • ladre avare, je n’y aurais pas pensé…. Vu ma double culture italo-française je comprenais ladre comme voleur, de l’italien ladro = voleur…. Mais après vérif tu as parfaitement raison JJC….

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  • Thouvenin Maryline

    Je pense, qu’il peut y avoir une autre traduction de ladre avare car si j’ai bien compris et je ne crois pas me tromper.Pour moi ladre avare pourrait être remplacé par « pauvre » ou « boutonneux », dans le sens de l’évangile d’un des douze âpotres du christ, car dans cette narration, Lazare crève de faim sur un tas d’immondices ,Le riche, passant par là, ne
    prends pas pitié du pauvre Lazarre, à la recherche d’une crôute de pain et se moque de lui.Lazarre est couvert aussi de boutons à force de ne pouvoir se laver.Le Christ arrive et s’adressant au pauvre lui dit: Quand tu seras dans mon royaume tu ne souffriras plus de la faim; Et s’adressant au riche:  »
    Toi. quand tu seras dans mon royaume,tu prendras la place que Lazarre
    occupe en ce moment et tu ne seras pas beau, crois moi.
    LE Dernier quatrain de Pascal, confirme mes dires; N’est-ce pas, Pascal ? Mes amitiés.Donc je remplaçerais forcément »ladre » par « pauvre » et ça va bien dans le sens de ce poême de ShaKespeare.

  • Pascal Lefèvre

    Oh là là ! Pardon à toutes et tous de n’avoir pas répondu sur ce sujet car je n’étais pas revenu dessus depuis ma dernière intervention. Il faudrait une alerte automatique !!! Merci pour toutes ces bonnes paroles… et j’ai tenu compte des dernières précisions de Jean-Jacques en mettant :
    Tu ronges, pauvre avare, en ton bourgeon, ta sève.

    Mais depuis je ne suis pas resté inactif et je viens de terminer aujourd’hui même le 154e sonnet en poésie effectivement classique, enfin je l’espère !

    Je vais donc modifier le livre y compris la 4e page de couverture dont le sonnet n’étais pas également parfait…

    Je vous le livre donc ci-dessous en avant première et vous préviendrai quand vous pourrez aller lire dans quelques jours les extraits sur le site de TheBookEdition :

    François-Victor Hugo fut un jour le premier
    A traduire en entier les Sonnets de Shakespeare
    Mais pour un francophone, il est quelquefois pire
    De n’avoir que leur sens sortant de son plumier…

    En effet, en sonnant, le vers est coutumier
    De dire sa musique à l’âme qui soupire
    Par son rythme et sa rime assurant qu’il inspire
    Le poète et lecteur autant qu’un fin limier…

    Aussi, grâce à sa prose, la versificulpture
    Parvient à révéler leur première nature
    De musicalité comme Ronsard l’eût fait…

    Pour mieux apprécier cette œuvre originale
    Sont sis, en vis-à-vis ces poèmes parfaits
    Et leurs traductions en rimes doctrinales.

  • CHIRON Jean-Jacques

    Bonjour Pascal,

    Les 4 derniers vers me gènent avec les rimes moitié « singulier »
    et moitié « pluriel ».
    Le deuxième tiercet aurait pu être composé ainsi :

    Les poèmes, suivant la rime doctrinale,
    Sont placés vis-à-vis en un style parfait
    Pour mieux apprécier cette oeuvre originale.

    Cela conviendrait-il ?

    Amicalement.

  • CLAUDIO BOARETTO

    Salut l’ami….
    Le professeur Chiron est un puriste, du point de vue des règles de la versification classique il a « farpaitement » raison….
    Le premier hémistiche du premier vers du premier tercet pèche aussi :
    « Au/ssi,/ grâ/ce à/ sa/ pro/se, /// la versificulpture »
    Tu as un E muet à la césure, verboten ! Qui plus est te donne un alexandrin de 13 pieds….

    Sinon, sincères félicitations pour ta progression fulgurante dans l’écriture des sonnets…
    T’es doué, mon gars….

  • Pascal Lefèvre

    Merci Jean-Jacques pour ce commentaire ! Il ouvre la question du pluriel et du singulier mélangé que je n’ai sans doute pas encore vraiment intégré, je pense, car à l’oral ça passe très bien. Est-ce toujours rejeté ou est-ce toléré ? La question se pose aussi pour les terminaisons des verbes en ..ent ou des mots en …s

    Pour ta proposition, ça change un peu le sens car « les poèmes parfaits » se rapportent pour moi surtout à ceux en anglais de Shakespeare.
    Je vais peut-être alors pencher pour :

    Pour mieux apprécier cette œuvre originale
    Est sise en vis-à-vis de l’anglais si parfait
    Chaque traduction française doctrinale.

    car en page paire il y a le sonnet en anglais avec en dessous sa traduction en prose et sur la page impaire ma traduction en sonnet classique français. Et puis je ne peux répéter le mot « rime » qui se trouve déjà plus haut dans le sonnet…

  • j’ai oublié de préciser,Verboten un E muet à la césure suivi d’une CONSONNE….

    Dernière publication sur Photos, Reportages, Chansons, Venise : DÉJÀ QUELQUES FLEURS EN CETTE FIN D’HIVER

  • Pascal Lefèvre

    Merci Claudio, c’est bien vu …sa prose /// la versificulpture; Quel oeil !

    Je vais donc mettre :
    Grâce à sa prose alors, la versificulpture

    Pour une meilleure lecture voici donc le sonnet complet de la 4e de couverture avec mes dernières petites modifs :

    François-Victor Hugo fut un jour le premier
    A traduire en entier les Sonnets de Shakespeare
    Mais pour un francophone, il est quelquefois pire
    De n’avoir que leur sens sortant de son plumier…

    En effet, en sonnant, le vers est coutumier
    De dire sa musique à l’âme qui soupire
    Par son rythme et sa rime assurant qu’il inspire
    Le poète et lecteur autant qu’un fin limier…

    Grâce à sa prose alors, la versificulpture
    Parvient à révéler leur première nature
    De musicalité comme Ronsard l’eût fait…

    Pour mieux apprécier cette œuvre originale,
    Est sise en vis-à-vis de l’anglais si parfait
    Une traduction nouvelle et doctrinale.

    Pour les sonnets de l’intérieur, j’ai donc veillé à l’alternance masculine et féminine des rimes, à l’élision des e muets à l’hémistiche, à chasser les hiatus, à unifier les pluriels et les singuliers dans les rimes, à tenir compte (grâce au Littré) des diérèses dans les mots pour rester à 12 pieds… tout en gardant le sens original !!!

    Encore une question pour les rimes de pluriels quand il y a un verbe et un nom. Est-ce admis par exemple de faire rimer…
    « … ils montrent » avec « … leurs montres » ou un nom propre comme « …Paris » avec « … qu’ils parient » ?

  • CHIRON Jean-Jacques

    Bonjour Pascal,

    Pour ta question à la fin de ton commentaire ce genre de rime
    est interdit en poésie classique.

  • CLAUDIO BOARETTO

    1. Encore une question pour les rimes de pluriels quand il y a un verbe et un nom. Est-ce admis par exemple de faire rimer…
    “… ils montrent” avec “… leurs montres” ou un nom propre comme “…Paris” avec “… qu’ils parient” ?

    En versification classique je ne pense pas que cela soit admis, j’ai regardé dans mes bouquins mais je n’ai trouvé ni confirmation ni infirmation….
    Si j’en suis la logique phonétique qui me fait croire qu’à l’origine on ne rimait pas un pluriel avec un singulier car, dans le vieux français, le S était sonore, donc prononcé, je ne vois pas de raison, vu la rigidité des règles de la versification classique, de permettre la rime entre « Paris » et « parient » qui à l’évidence, ne pouvaient se prononcer de même manière…..
    A ce stade, ne voulant pas « t’enduire » d’erreur, je demande confirmation ou infirmation aux maitres en la matière, Zaz et à Jean-Jacques….

  • Claudio, Jean-Jacques est catégorique dans sa réponse à Pascal et je suis d’accord avec lui. En poésie classique, je ne ferais pas rimer « montrent » avec « montres » et encore bien moins « Paris » avec « parient » puisque le premier est masculin et le second féminin. En revanche, rien n’interdit de faire rimer « Paris » nom propre avec « paris » non commum :
    Lors de mon bref séjour chez mon pote à Paris,
    J’ai sauté dans la Seine, il a pris les paris.

  • Thouvenin Maryline

    J’ai gagné le tiercé, de moi il s’est épris.

    De moi s’est-il épris?.Dans ce Paris tout gris.

    C’est l évidence même, mes trésors sont ici.

    La fière tour Eiffel,le bel arc de triomphe,
    Rue Napoléon Bonaparte, mes amis.
    Le soleil, les guinguettes, c’est cela Paris.

    LA SUITE de ton poème zaz,inspirée par la ville sans doute.Il est formellement interdit de sauter dans la Seine, à cause de sa forte pollution.

  • Thouvenin Maryline

    Bin quoi zaz, faut bien rire un peu!.J’espére que y’a pas de fautes dans mes alexandrins?. Qu’en penses-tu?.Bonne soirée.

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