La maison frissonne sous un soleil déchu.
Sous les arbres proches, murmurent les fontaines
Berçant l’écho des bois et nos pensées sereines.
Un vol de passereaux s’éloigne dans les nues.
Dans l’or du crépuscule, une lune laiteuse
Maintenant apparaît dans un voile embrumé ;
Un vent vif de fraîcheur passe tout parfumé,
Puis le ciel étale son ombre ténébreuse.
Un air très frais nous pousse à rentrer sagement
et à nous installer devant la cheminée;
Un bon feu crépitant réchauffe la soirée ;
Tel jadis les veillées, nous discutons gentiment.
Déjà la nuit est noire et le vent plus grand.
En ce début d’automne où change le climat,
Les matins seront froids en ces premiers frimas,
Nous allons vers l’hiver, inexorablement.
Gérard Bollon-Maso
Gérard vient de la délégation lyonnaise. Cela était inscrit à côté de sa signature dans ses premiers poèmes ; il conviendra de le mettre de nouveau.