Pause

La neige ralentit de minutes de plume 

Mon horloge en émoi sur les murs endormis. 

Contre les draps rêveurs dorlotant mes semis, 

Pourrais-je enfin poser mon front qui se consume, 

 

Au toucher du coton, mes landes d’amertume 

Trouvent la clé des champs que tes yeux ont soumis. 

De rires enfantins, loin des bruits ennemis, 

Un été de blé mûr va consoler ma brume. 

 

Un silence nouveau m’ouvre des univers : 

Pour un pèlerinage aux lieux saints des hivers, 

Il s’apprête à m’offrir son traîneau de fourrures. 

 

Mais voici ton navire et sa fête d’un soir 

M’emportant sur les eaux d’avides aventures 

Où tes vagues auront l’embrun grisé d’espoir ! 

2 Réponses à “Pause”


  • Ces vers décrivent souverainement les jours que nous vivons!

    Ces jours cotonneux et ouatés, ces heures  » silencieuses »

    Comme un temps suspendu, temps d’attente et souffle retenu.
    La nature se recueille au secret de si grande profondeur qui loin, très loin prépare la lueur d’espérance d’un printemps furtif.

  • CHIRON Jean-Jacques

    Languissamment, le musique des vers nous entraîne à nous plonger
    entre les draps sous l’appel de la couette.

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