Je lui disais : « Grand Mère » à celle d’autrefois
Qui n’était de mon sang mais me disait parfois :
“ Vous comblez de la joie une bien triste dame
dont le fardeau des ans opprime toute l’âme”.
Sans avoir eu le temps de plier son bagage,
D’abandonner le poids d’une grande douleur,
A l’heure où meurt le jour et s’arrête le cœur,
Elle a quitté son lit pour un autre rivage.
Elle avait espéré de quelqu’un le secours
Pour faire ses adieux au bord de la rivière.
Sa barque a pris le large et la vie suit son cours
Mais, sur l’onde en repos, le silence est prière.
Oui…le grand pourquoi…
Pourquoi le fil des ans suit-il le fil de l’eau ?
Posé sur une barque rimant avec la Parque ?
Ce poème est trés beau, trés profond!
Très beau…
Comme quoi adoucir la solitude de quelqu’un laisse de très jolis vers
Très beau poème, en effet….
Mais je suis surpris par la forme des trois quatrains, le premier en rimes suivies, le second en rimes embrassées et le troisième en rimes croisées…. La règle générale étant de suivre la forme du premier quatrain….
J’ai marqué un temps d’arrêt en commençant la lecture du second quatrain car j’ai ressenti comme une cassure de rythme dès le premier vers n’ayant plus l’alternance des rimes féminine masculine, et plus encore au second vers car j’attendais la rime semblable…. Ce qui m’a fait prendre du recul, examiner la construction du poème entier avant de me relancer dans la lecture en repartant du premier quatrain….
Nicole, Je suis curieux de connaitre la raison de cette construction particulière et l’effet recherché….
C’est une chose que j’ai faite, moi aussi, par le passé.
Je trouvais cela original et j’ai été très surprise lorsque, présentant le poème à un concours, (les poètes lorrains précisément), j’appris que c’était considéré comme une faute de prosodie!
Je m’étais beaucoup appliquée à composer ce poème et cela m’a sur le moment quelque peu révoltée…
Mais peut-être Nicole a-t elle choisi cette forme pour d’autres raisons.
Tu vois Nicole, notre désir d’originalité nous a déservi.
Mais la prosodie ne rime pas avec fantaisie, c’est bien connu!
( j’avais pourtant aimé faire « danser » les rimes, les croisant, les embrassant)
C’est défendu! c’est défendu! en rang par quatre et que ça saute!
Non-mais des fois!…
« Le silence est prière » – si je devais, Nicole, ne retenir de ton poème que ces quelque mots, ce serait déjà une belle moisson ! une évocation qui me fait penser à ces pierres que les Juifs (et d’autres, peut-être)déposent sur la tombe de leurs proches pour marquer leur passage, un signe qui veut dire, je crois : « je suis là » ou « je suis passé » – comme ces petites bougies que l’on allume dans l’église ou la chapelle, devant la Vierge, ou la crèche actuellement, et dont la lumière perdure au-delà du temps de la visite, une flamme, vascillante parfois, mais lumière quand même – un caillou, une flamme qui, dans le silence deviennent prière !
Pour ce qui est des rimes, moi j’admire ton esprit d’indépendance et de liberté, surtout quand tout cela est si bien dit.
La petite lumière de l’amitié brille toujours dans la maison de Pierre(s) et il fait bon venir s’y recueillir.
Mes félicitations Nicole pour le diplôme que vous avez obtenu tantôt à Herserange.
pour féliciter Nicole
au prix Mirabelle a obtenu
un prix d’honneur
une médaille de bronze
et le prix pierre Hulin
pour ses douces poésies écritent avec le coeur
amitiés
katy