Je lui disais : « Grand Mère » à celle d’autrefois
Qui n’était de mon sang mais me disait parfois :
“ Vous comblez de la joie une bien triste dame
dont le fardeau des ans opprime toute l’âme”.
Sans avoir eu le temps de plier son bagage,
D’abandonner le poids d’une grande douleur,
A l’heure où meurt le jour et s’arrête le cœur,
Elle a quitté son lit pour un autre rivage.
Elle avait espéré de quelqu’un le secours
Pour faire ses adieux au bord de la rivière.
Sa barque a pris le large et la vie suit son cours
Mais, sur l’onde en repos, le silence est prière.