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Archive mensuelle de novembre 2010

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1ère expérience au jury de la SPAF Lorraine

En accord avec Armand BEMER, j’avais l’intention  de partager à l’assemblée quelques sensations saillantes liées à ma première expérience de membre du jury de
la SPAF. Malheureusement, nous avions pris un peu trop de retard sur le programme à l’issue des quelques incidents techniques qui ont perturbé la matinée, et je profite donc des possibilités offertes par le blog pour rétablir cette occasion avant que le temps nous éloigne de cette remise des prix. 

 

Tout d’abord je voulais vous dire combien j’ai été heureux, et honoré de recevoir les manuscrits des candidats, occasion de passer les trop rares instants que je peux encore consacrer à la lecture, avec des poètes lorrains. Mais combien de fois, combien de fois de trop me suis-je arrêté dans les lectures, trébuchant sur ce que l’on nomme un « ver bancal », en m’entendant souvent dire tout haut : « quel dommage » ! 

En effet, il aurait souvent suffi d’une toute petite reprise pour que la musique coule et m’emmène naturellement au terme du voyage. Et je me suis dit « mais s’il ou si elle avait relu son texte à voix haute, sûrement  qu’il ou elle n’aurait pas laissé passer cet « accroc ». 

J’ai abandonné depuis bien longtemps ma casquette d’enseignant et je n’ai pas la prétention de professer. Mais en tant que membre du jury, je sentirais malhonnête, et même inamical de demeurer silencieux dans une forme d’indifférence.

(Pour lire la suite, cliquer sur ce fichier : 1ère expérience au jury de la SPAF Lorraine dans * DALSTEIN Gérard doc dalsteinpremireexprience.doc )

Premier mirabellier

« Des arbres beaux à voir ; des fruits bons à manger » 

La Genèse en couleurs et parfums confondus. 

Pur bonheur exhalé dans le profond verger 

Du beau jardin d’Eden, le paradis perdu ! 

 

 

 

Les premières lueurs d’une aurore vermeille 

Teintent d’or les beaux fruits de la félicité : 

Mirabelles mûries au jardin des merveilles, 

C’est Lorraine promise à la fécondité. 

 

 

 

Au couchant, le brasier du premier jour s’achève, 

Il fait rougir d’envie le fruit mûr du pommier 

Qui nourrit en secret un serpent de sa sève, 

En défiant l’éternel, le divin jardinier. 

 

 

 

L’arbre n’était connu ni d’Eve ni d’Adam, 

Capable d’éloigner du démon de l’envie, 

Au merveilleux jardin, les premiers résidents. 

Mirabellier – Dieu seul le sait – « l’Arbre de vie » ? 

 

André Martin

Né à Saint-Dizier en1932. 

 

Baccalauréat lettres classiques philosophie. 

 

Carrière d’enseignant : 

 

De la classe unique rurale à l’enseignement du français en collège en poursuivant de 

front des études universitaires en lettres modernes. 

Fonctions exercées de 1958 à 1975 en Moselle, puis au collège Louis Armand de Nancy jusqu’en 1995 

Animé du désir de transmettre le goût de la lecture et de l’écriture, en particulier aux 

élèves en difficulté. J’ai toujours aimé écrire surtout de la poésie, sans jamais rien publier. 

 

Le plaisir de l’écriture est devenu un besoin et j’y consacre pas mal de temps.

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Rendu compte d’une belle journée

En ce 14 novembre 2010, le ciel s’est revêtu d‘un habit de soleil et son humeur au beau fixe augure d’une journée haute en couleurs automnales.

Dans ce climat clément et l’atmosphère chaleureuse, la SPAF Lorraine accueille ses membres pour la remise annuelle de ses prix prestigieux décernés aux lauréats de la saison :

-          le Grand Prix des Poètes Lorrains, attribué à André Martin, de Villers-les-Nancy ;

-          l’Alérion d’Or, Grand Prix des grands prix lorrains, décerné à Jean-Jacques Chiron.

Dans la salle du château au Foyer du Grand Sauvoy à Maxéville, les adhérents nombreux se sont réunis, qui pour recevoir son prix, qui d’autres pour féliciter les heureux gagnants, qui d’autres encore pour retrouver les uns, les autres et découvrir les sympathiques visages des nouveaux entrants.

A la tribune, les « personnalités » accueillent, officient et remettent  les distinctions. Sur les photos de l’album du reportage, vous reconnaîtrez, de droite à gauche: Joëlle Di Sangro, DR honoraire, Pascal Jacquemin, maire de Villers-les-Nancy, Pierre Baumann, conseiller général de Laxou, Armand Bemer, délégué régional, Jean-Claude George, président honoraire de la SPAF, Gérard Dalstein, membre du jury (avec Joëlle, Armand et Jean-Claude.) 

Les applaudissements soutenus de l’assemblée apportent une ambiance conviviale que l’instant ne veut rompre.

 Regards attardés sur les œuvres jolies dont deux artistes peintres et une photographe lorraines ont embelli la salle, pétillement des verres, propos effervescents, apéritif et repas alimentent les conversations, nourrissent l’amitié.

Mais, inexorablement, les heures s’égrènent et le jour décline à l’horizon. Pourtant, il est trop tôt pour se quitter déjà car l’essentiel reste à venir : la poésie !

 D’un même élan, le groupe se resserre et, dans l’émotion palpable de l’instant, quelques conteurs entraînent leur public au pays des mots, du chant et puis du rêve. Mais, quand ce dernier se brise car la nuit a jeté un voile sombre sur ses épaules,  chacun se sépare en s’assurant du désir sincère de se revoir bientôt, certain, toutefois, que, dans l’intervalle, il continuera à entretenir ce lien amical  et poétique au travers du blog existant.

Parfaite réussite d’une réunion essaimée de plaisirs et de rencontres alliant échange et émotion ; belle journée, en vérité, qui laisse le sentiment très fort d’appartenir au même cercle, celui des poètes lorrains en  sa qualité de « membre de la SPAF Lorraine » !

 

Nicole Métivier

0/ Les règles de l’Art

Cette rubrique « Règles de l’Art » a été proposée par quelques adhérents pour apporter des bases et des conseils à l’ensemble des lecteurs qui le souhaitent et pour répondre à une demande émanant de certains adhérents de la délégation lorraine, désireux de recevoir une aide à l’écriture poétique. Les contributions devront être signées pour permettre l’échange et l’expression d’avis convergents ou divergents. Dans un souci de clarté, chaque règle (numérotée par l’administratrice du blog) ne devrait aborder qu’un seul sujet et le traiter brièvement. Ces contributions n’engagent que leurs auteurs et ne définissent nullement la ligne d’écriture poétique de la SPAF Lorraine. 

Armand Bemer, délégué régional

Un petit mot

C’est riquiqui

C’est fête sur un confetti

C’est puce dans la tête d’une puce

C’est petit qu’on voit au microscope

C’est minuscule sur la poussière d’une particule

C’est vie dans le premier cri

C’est enfant au début de grandir

C’est mon petit coquelicot dans la chanson

C’est une attention tendre qui attendrit

C’est un petit mot gentil

Grand Prix des Poètes Lorrains et Alérion d’or 2010 (l’album)

Dimanche 14 novembre 2010 eut lieu au Grand Sauvoy de Nancy la cérémonie de la remise des prix du concours de la SPAF délégation lorraine. A peine démarré, le discours de notre Président, Armand Bémer, fut interrompu par une stridente alarme. Déconnectée, elle se remit à hurler à peine avait-il repris la parole. Y avait-il sabotage ? Voulait-on priver Armand de la libre expression ? Que neni ! Le problème était purement et horriblement technique ! Il fut enfin appeler André MARTIN, Grand Prix des Poètes Lorrains 2010.
Après avoir récompensé après lui une quarantaine de lauréats – tous n’étaient pas présents ou représentés – le nom de l’Alérion d’or, prix créé par Joëlle di Sangro en 2002 pour consacrer chaque année le Grand Prix des Grands Prix, fut enfin révélé. C’est notre ami Jean-Jacques CHIRON qui remportait le trophée. Grand Prix des Poètes Lorrains en 1999, il participait chaque année à la joute poétique que se livrent les anciens Grands Prix. Talentueux et humble, Jean-Jacques remporte ce prix pour la première fois ; le triple Alérion d’or que je suis lui souhaite de l’obtenir encore de nombreuses fois puisque, contrairement au Grand Prix des Poètes Lorrains qui ne peut être décerné qu’une fois, le détenteur du titre d’Alérion d’or peut chaque année concourir pour garder ou reconquérir son titre. Ainsi André MARTIN pourra-t-il, l’année prochaine, tenter de détrôner Jean-Jacques.
Après le verre de l’amitié, nous avons partagé le repas dans les locaux adjacents. La journée s’est poursuivie par la lecture de poèmes et des échanges autour du livre et de l’édition ; malheureusement, Monique et moi n’avons pu y participer, retenues par d’autres obligations.
Merci à Monique pour la réalisation des photos durant la cérémonie.

Isabelle Chalumeau
Administratrice du blog

Remise des Prix 2010
Album : Remise des Prix 2010
Cérémonie au Grand Savoy de la remise des Prix du Grand Prix des Poètes Lorrains et de l'Alérion d'Or
44 images
Voir l'album

Pluie aux carreaux

La pluie pique avec hargne 

Sur le dos brillant du carreau 

Je la contemple et me hasarde 

A t’écrire ces quelques mots. 

 

Ma plume noircit le papier 

Comme le ciel où s’ammoncelle 

La menace d’un été mort-né 

La pluie sur le carreau ruisselle. 

 

La pluie vêt ma mélancolie 

D’éclats mordorés de l’automne 

Je suis le maître de cet ennui 

Si doux que je m’y abandonne. 

 

Que la mélancolie me submerge 

Et mes vers deviendront des gouttes 

D’eau ou bien des larmes vierges 

Il faudra bien que tu m’écoutes. 

 

Dehors, l’asphalte noir reluit 

Et nous sommes seuls dans ce miroir 

A regarder tomber la pluie 

Jusqu’à se perdre du regard. 

 

Mes mots s’égarent dans la marge 

A la recherche d’une éclaircie 

Un arc-en-ciel venu du large 

Annonce qu’il est déjà midi. 

 

Le ciel enfin sèche ses larmes 

L’asphalte brille d’éclats d’argent 

La pluie a déposé les armes 

Tu peux me sourire à présent. 

 

                     

                    Extrait de : « Huitième printemps » 

Grand Prix des Poètes Lorrains et Alérion d’or 2010 (suite)

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Grand Prix des Poètes Lorrains et Alérion d’or 2010

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Le roi de la terre

Force fécondante à la charrue attelée,
Le puissant cheval avançait, devant,
Lentement, lourdement, le pas martelé,
Tirant de longs sillons rectilignes et frais.

Les mains solides sur les mancherons, derrière,
Caressant la bride,
Grand-père guidait son percheron
Et, biceps bandés,
Fendait le sein de la terre,
Enfonçant dans la glèbe le fer.

Le tranchant du soc ouvrait le sol vivant
Où le vieil homme déposait des graines de sueur
Comme des gamètes, des perles fertiles.
Quelque fois, il titubait un peu,
Comme enivré par l’odeur intense
De la terre enfantée.

Là-bas, vers le bout du champ,
Je le revois encore, ce roi de la terre,
Marchant pareil au phénix,
Le versoir clair de son brabant
Reflétant au hasard des éclairs de soleil.

L’acte sacré terminé, le regard fixe,
Debout, face au labour,
Il respirait, un temps, profondément.
Puis il s’avançait,
Se penchait vers la terre sombre et grasse
Et me disait :
« Regarde, petit, comme elle reluit, la terre,
On dirait une couenne de lard sous la lumière. »

Il avait un air de vainqueur, mon grand-père ;
Moi, j’étais émerveillé, et je crois que je l’aimais. 

Un dernier regard

T’es allongé sur cette table
En ce lieu froid au nom latin
Les yeux fermés et l’air aimable
De respirer tu te retiens.

Je suis tout seul et je t’observe
Comme jamais au paravent
De nos paroles je conserve
Que l’on s’est pas parlé souvent.

Quelque chose me serre, étreint
Regrets et remords sûrement
Ça monte, ça monte sans frein
Puis explose comme un torrent.

Tout bas, murmurant  je te parle
Je t’aime, je t’oublierais pas
Je tends l’oreille entre deux larmes
Bien sûr tu ne me réponds pas.

J’ai l’impression que t’as bougé
Tu vas te lever, comme ça
L’émotion me fait délirer
Je me remets, et je m’assois.

Un monsieur à l’air convenant
Visage fermé vient me voir
Dit : C’est l’heur de l’enterrement
Je me lève, un dernier regard……

Gérard Bollon

D’où viennent nos visiteurs ?

Depuis que le nouveau compteur de visiteurs avec indication de leur provenance est installé sur le blog, nous avons dépassé les 4000 visiteurs :
3449 de France
  123 d’ Italie
  90 de Belgique
  86 du Canada
  49 de Suisse
   30 des USA
    22 du Maroc
   20 du Luxembourg
    16 de Tunisie
    15 de Grande-Bretagne
  108 d’autres pays
Dans les autres pays, outre les pays mentionnés dans un précédent article, à savoir Hongkong, Algérie, Brésil, Pologne, Equateur, Sénégal, Inde, République tchèque, Mauritanie, Guyane française et Guadeloupe, nous avons eu des visiteurs également de Turquie, de Polynésie française, du Portugal, d’Allemagne, de Russie, du Togo, de la Colombie, du Mali, de la Norvège et d’Espagne.

Concours international

Comme l’année dernière, je lance un concours littéraire international…J’ai suivi les conseil des amis en modifiant le thème de façon radicale puisqu’il n’y en aura pas , je laisserai les candidats libres de leurs choix et seule la péréquation entre le thème et la forme sera jugée…Quand au niveau de la forme, libre choix aussi, cela ira de la prose (nouvelle, romans,… à la poésie classique en passant par la chanson…L’année dernière nous avons eu 53 adultes pour 250 textes et 8 enfants…J’espère qu’il y aura plus d’enfants. Ce sont eux qui ont fait un rejet du thème (quelques mots d’amour pour nos parents!!!) et que les adultes seront tous aussi nombreux…La date butoir des envois sera le 10 avril. La remise des prix se fera le 14 mai à Servon sur Vilaine 35530 Bretagne…
Trés cordialement
Emile Audigier
Délégué SPAF d’Ille et Vilaine

(pour avoir le règlement, cliquer sur ce fichier : Concours international dans Divers doc concoursinternationalsg2011.doc )

Coulée

dalsteincoule.jpg

Un moment de tristesse

Un moment de tristesse,

Un caillou dans la main
Pour lancer au loin
Contre un chant d’eau claire

Mais le ruisseau
Bondit
Son chant
Encore plus fort
Et prend des libellules
A ses filets d’argent

Et me renvoie
Un caillou
De beauté

Un moment de bonheur
Flotte carmin
Puis disparaît 

Le blog d’Alain Bontemps

Alain Bontemps, adhérent omniprésent sur notre blog, vient de créer son propre espace sur la toile.
Vous pouvez découvrir son blog à cette adresse : http://poesie.dechacun.monsite-orange.fr/index.html 

La vigne (huile sur toile au pinceau et au couteau)

mo19vigne.jpg

Epitaphe

Le destin trop cruel a séparé nos corps, 

Mais mon âme et ton âme, à jamais enchaînées, 

Ensemble graviront tout au long des années 

Le noble et dur chemin au bout duquel tu dors.

(Simone PONSOT) 

Le thème du mois : Noël

Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “autour d’une tombe”. 10 adhérents ont participé à ce thème.
Dès demain et jusqu’au 30 novembre, nous aurons des oeuvres hors thème.
Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres pour le thème de décembre consacré à Noël.

Une anthologie pour la SPAF en Lorraine ?

C’est avec plaisir et curiosité que  j’avais appris, il y a quelques années, le projet de Gérard Dalstein de réaliser une anthologie  consacrée aux poètes et artistes de la SPAF Lorraine.

Aujourd’hui que ce projet prend corps, le plaisir se mue en enthousiasme. Tout d’abord en raison de la personnalité du « porteur de ce projet ». Ensuite, en raison de l’ampleur du défi que cela représente. Enfin, par l’ambition de conserver la mémoire d’hommes et de femmes de Lorraine qui nous ont donné quelques belles pages d’écriture, en poésie ou en prose, que nous souhaitons aussi transmettre au-delà de nos cercles. Sans oublier des artistes qui ont recours à d’autres techniques créatives pour offrir à nos yeux et à nos cœurs des instants d’émotion et d’émerveillement.

Je ne peux donc que saluer et encourager chaleureusement cette aventure, dans laquelle Gérard mettra tout le talent et la conviction que nous lui connaissons déjà. En espérant qu’elle rencontrera auprès de vous, amis lecteurs et adhérents, les mêmes sentiments d’intérêt et d’enthousiasme.

Armand BEMER, délégué régional de la SPAF en Lorraine

LETTRE DE GERARD DALSTEIN :
« Lors de la seconde remise des prix de l’Alérion, alors que l’un des participants partageait quelques vers, nous nous sommes regardés, Joëlle et moi, en lisant à peu près la même phrase dans nos regards « Ce serait dommage que cela se perdre ». 

Une mèche s’était allumée, et la mise à feu du premier étage de la fusée de la « mémoire poétique » n’a pas tardé puisque la décision a été aussitôt prise au sein de
la SPAF Lorraine d’éditer chaque année le recueil des poèmes présentés par le lauréat de l’Alérion pour le remettre aux participants, mais avec bien entendu un décalage d’une année dans la mesure où nous recueillons l’avis du lauréat et ses éventuelles propositions d’illustration après la remise des prix. 

Ainsi la série a pu débuter avec le recueil du prix de 2002, et à ce jour, 8 recueils ont déjà pu être édités et distribués. 

Mais l’ambition allait beaucoup plus loin, avec le pari de pouvoir lancer une véritable anthologie de la poésie lorraine au terme d’une cinquantaine d’années d’existence des prix régionaux de la SPAF. Une opportunité à saisir. (…) « 

Pour lire la suite du courrier de Gérard, cliquer sur Une anthologie pour la SPAF en Lorraine ? dans Anthologie doc antho1001.doc 

La chaîne de la vie

  Malgré l’âge et le temps qui fatiguent le pas, 

  Tu gardais tant d’éclat, après un long parcours, 

  Qu’il semblait insensé que vienne le trépas 

  Graver le mot “jamais”  sur celui de “toujours”. 

 

 

Dans le devoir, toujours, et ton ouvrage fait, 

Sur l’arbre, à tout jamais, tu laisses le bourgeon, 

Une nouvelle vie, un plus récent portrait 

Qui découvre le tien au cœur d’un médaillon. 

 

 

Telle une chaîne d’or qui finit les atours 

Et porte l’effigie, – avers à tout jamais  -, 

Par tes petits enfants, tu seras là toujours 

Car tu poses sur eux un aspect de tes traits. 

 

 

  La vie est un joyau sans écrin de velours 

  Qu’un jour la mort reprend sous le marbre de jais 

  Mais, puisqu’un chant d’amour exalte les  “toujours”, 

  Je sais que, par le mien, tu vivras à  “jamais”. 

Devant les tombes

Avec ces bruyères et ces jolies fleurs,
Avec aux arbres autour, une fois encore,
Ces feuilles d’or en décrépitude qui meurent,
Elle avance,
Elle avance un peu plus sombre,
Chaque premier novembre, avec certitude,
La mort.

Tous ces gens debout devant les tombes, alors,
Graves et raides, ces vieux
Aux longues barbes, aux blancs cheveux,
Engourdis dans leurs beaux habits,
Terreux, comme s’ils venaient d’en sortir,
Des tombes,
Et ces autres, priant et pleurant,
Comme s’ils s’apprêtaient à y entrer,
Sur le seuil de la nuit, le cœur déjà mourant.

Destins fragiles et mortels
Subodorés auprès des stèles
Où reposent les dépouilles des pères,
En tout, n’ayant passé que quelques décennies
Sur l’éternelle terre.

Les gens voient les ombres de ces pères,
Les pères qu’ils ont aimés,
Leurs ombres qui se meuvent sur la pierre ;
Ils distinguent leurs visages surgis du passé,
Ils voient l’infâme, ils voient l’éphémère,
Et, d’un coup, les voilà prêts, le jour même,
À rendre leur âme, comme çà,
Là, dans les effluves des chrysanthèmes.

Oh ! elle avance un peu plus sombre,
Chaque premier novembre, avec certitude,
La mort. 

Concours littéraire de Servon sur Vilaine

L’association « Les Ateliers d’arts  de Servon /Vilaine 35530 » en Bretagne a pour vocation de favoriser les échanges entre artistes et le public dans la convivialité afin de promouvoir la création.

Pour obtenir le règlement, cliquer sur le fichier ci-dessous :
Concours littéraire de Servon sur Vilaine dans Divers doc concservonvilaine20111.doc

Ici git

Est allongé là
Celui qui se croyait grand.
La seule justice.

Le cimetière abandonné

tombe7joffalecimetireabandonn.jpg

Art & Poésie d’octobre

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Le n° 212 de notre revue trimestrielle (4e trimestre 2010) vient de paraître.

Etat d’âme

Au-dessus de mes os, le soleil de septembre
Avait chauffé la peau de pierre d’Italie
Que nettoieront bientôt pour rendre son poli
Mes enfants aussitôt qu’arrivera novembre…

Sa chaleur en défaut, aussi tiède que l’ambre,
Me poussait son cadeau jusqu’au fond de mon lit
Avant qu’avec leurs seaux, leurs brosses et leur folie
Ils enlèvent à grande eau sa vie de tous leurs membres…

En effet, les lichens, tout heureux d’avoir su
S’accrocher non sans peine sur ce marbre tout nu
Me rappelaient ma joie du jour de leurs naissances !

Alors, tel un vivant râlant sur ses soucis
Mon squelette sans voix soupira d’impatience
En attendant le temps de l’archéologie !

Le vieux cimetière

C’est un très vieux cimetière
depuis des siècles encerclant
la belle église tout en pierres
d’un petit village mourant

sur ses vieilles pierres tombales
noms et dates sont effacés
et d’époque médiévale
sont pour la plupart brisées

les mauvaises herbes ont bouffé
ce qui reste de leur histoire
comme un jardin abandonné
par une vie au désespoir

leurs descendants ont oublié
ou sont partis vivre ailleurs
pris par la vie, comment penser
c’est si loin comme le bonheur

certainement qu’un de ces jours
quelques villageois émigrés
reviendront chez eux par Amour
car ils n’ont pas pu oublier

et, dans leur vieux cimetière
feront vivre la mémoire
et chanter les vieilles pierres
de leurs ancêtres méritoires.

Gérard Bollon

L’arbre de vie

Les rides apparaîssent,

marquent la flétrissure de l’âge

et la vieillesse nous a gagnés peu à peu,

nous laisse comme marcescents

accrochés à l’arbre de vie.

Le jour où l’on en tombe,

la mort à fait partie de notre vie.

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