Femmes, il y a dans vos yeux nos paradis perdus,
la flamme qui manque à nos feux
et nos bonheurs…entrevus
mais
quand la mappemonde
ne tourne plus très ronde
ce sont vos yeux qui changent le monde….
…Femmes rondes, enjôleuses,
sur vos joues apeurées,
nos caresses laborieuses
et nos yeux pour pleurer.
Femmes effleurées.
Femmes brunes, arlésiennes,
sur vos peaux épicées,
nos désirs à la peine
et vos noms implorés.
Femmes espérées
Femmes fines, analyses,
sur vos bouches bavardes,
nos paroles désapprises
et le bonheur qui tarde.
Femmes échouées.
Femmes blondes, arbalètes,
sur vos cordes bandées,
nos plaisirs à la fête
et vos souffles scandés.
Femmes étonnées.
Femmes immenses, équilibre,
sur vos vies mesurées,
notre espace enfin libre
et l’envie de durer.
Ô femmes aimées.
(Ce poème a remporté le Prix Françoise de Graffigny au concours Graffigny 2010 – NDLR)