Tout poète doit relire tout haut ce qu’il vient d’écrire.
C’est à l’oreille que l’on ressent que » quelque chose trébuche ».
Un vers convenablement écrit « coule » sans problème et flatte l’oreille.
(Joëlle di Sangro)
Tout poète doit relire tout haut ce qu’il vient d’écrire.
C’est à l’oreille que l’on ressent que » quelque chose trébuche ».
Un vers convenablement écrit « coule » sans problème et flatte l’oreille.
(Joëlle di Sangro)
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Oui Joëlle, absolument.
Si j’écris par exemple :
« Une dame me dit que je suis bien jolie »
Le vers est un alexandrin : il a bien douze syllabes et la césure à la sixième syllabe. Cependant, à voix haute, le meuh-meuh n’est pas terrible ! Pour y remédier, on pourrait écrire :
« La dame a déclaré : vous êtes bien jolie »
Merci Joëlle pour ce premier « tuyau »
C’est utile
Illustré par l’exemple
Merci Zaz
Entièrement d’accord, il faut absolument relire à haute voix le texte écrit car le lire mentalement n’est pas toujours suffisant…. Mais attention aux pièges, la lecture à haute voix n’exclut pas l’analyse cursive et détaillée du vers…. J’en ai pour exemple ce vers d’un de mes textes :
« Tes Christs coléreux bousculant le croyant, »
Cet alexandrin qui coulait bien et que je croyais correct était en réalité boiteux, car très sensible à la phonétique mon seul contrôle était oral…. Ce n’est que plus d’un an plus tard, à l’occasion d’une relecture cursive que je me suis aperçu avec stupeur que le premier hémistiche ne comptait que 5 pieds…. Pourquoi, parce que les mots «christs coléreux» je les prononçais «chris/tes coléreux»….
Pour en avoir le cœur net, j’ai fait l’expérience avec une dizaine de personnes différentes auxquelles j’ai demandé de lire ce vers…. Tous, sans exception, ont prononcé dans «Christs coléreux» christs avec deux syllabes….
J’ai rectifié depuis, mais si cela avait été les paroles d’une chanson, j’aurais laissé en l’état pour l’harmonie du chant….
Moralité, l’analyse cursive et la relecture orale doivent aller de pair, il ne faut négliger ni l’une, ni l’autre…..
Bien que les alexandrins me viennent plus facilement
dans la composition du poème, je relis tout le temps
chaque vers pour en vérifier la qualité musicale et
le comparer par rapport aux autres vers afin le tout
forme une unité. Cela me permet aussi de travailler
la future interprètation de l’ensemble. Si j’effectue
un changement dans un vers, je recommence mes vérifications.
Merci, je vais m’en inspirer…
Je voulais savoir s’il n’y a que la remise des prix pour rencontrer les poètes, c’est très dommage, je n’ai pas pu venir cette année.
J’aurais aimé savoir sur quels critères s’appuie le jury car j’ai donné plusieurs poèmes et lequel a pu faire l’unanimité…
Je partage tout à fait ton expérience, Jean-Jacques. Le changement d’un seul dans un vers peut parfois, effectivement, entraîner une série de modifications… au point que le poème devienne un véritable casse-tête et que je le recommence.
Et vive le partage des expériences
Un autre truc que je voulais dire au sujet des « e » muets ou pas.
La poésie comme le théâtre se déclament
Dans la chanson, la parole les mots s’élident
On les y enlèv’
Marie France, cela dépend des chansons et de leurs paroliers….
Oui Claudio, et je dois avouer que j’ai pensé à vous en postant ce commentaire.
Ca dépend du parolier et de la chanson.
Brassens ne les élide pas du tout dans la Cane de Jane par exemple)
alors que Trenet si dans Y’a d’la joie.
Ca dépend de la légèreté, du rythme, peut-être ?