1ère expérience au jury de la SPAF Lorraine

En accord avec Armand BEMER, j’avais l’intention  de partager à l’assemblée quelques sensations saillantes liées à ma première expérience de membre du jury de
la SPAF. Malheureusement, nous avions pris un peu trop de retard sur le programme à l’issue des quelques incidents techniques qui ont perturbé la matinée, et je profite donc des possibilités offertes par le blog pour rétablir cette occasion avant que le temps nous éloigne de cette remise des prix. 

 

Tout d’abord je voulais vous dire combien j’ai été heureux, et honoré de recevoir les manuscrits des candidats, occasion de passer les trop rares instants que je peux encore consacrer à la lecture, avec des poètes lorrains. Mais combien de fois, combien de fois de trop me suis-je arrêté dans les lectures, trébuchant sur ce que l’on nomme un « ver bancal », en m’entendant souvent dire tout haut : « quel dommage » ! 

En effet, il aurait souvent suffi d’une toute petite reprise pour que la musique coule et m’emmène naturellement au terme du voyage. Et je me suis dit « mais s’il ou si elle avait relu son texte à voix haute, sûrement  qu’il ou elle n’aurait pas laissé passer cet « accroc ». 

J’ai abandonné depuis bien longtemps ma casquette d’enseignant et je n’ai pas la prétention de professer. Mais en tant que membre du jury, je sentirais malhonnête, et même inamical de demeurer silencieux dans une forme d’indifférence.

(Pour lire la suite, cliquer sur ce fichier : 1ère expérience au jury de la SPAF Lorraine dans * DALSTEIN Gérard doc dalsteinpremireexprience.doc )

18 Réponses à “1ère expérience au jury de la SPAF Lorraine”


  • Marie France Genèvre

    Tout à fait d’accord avec vos commentaires Gérard,
    et merci de nous faire partager vos impressions.

    Sans parler de perfection, essayer de s’en approcher…est un bel objectif en effet.

  • Je suis presque sûr que la majorité pêche par ignorance des règles élémentaires comme j’ai longtemps pêché moi-même, pauvre pêcheur….(je suis athée, dieu merci) Et tu l’as dit Gérard, c’est vraiment dommage….
    Je me demande s’il ne faudrait pas rappeler temps en temps les principales règles sur le blog…. Par exemple l’alternance des rimes féminines et masculines…. Non pas sous la forme d’un traité qui deviendrait fastidieux et que personne ou presque ne lirait, mais prendre les principales règles, une par une, la présenter de manière simple, la plus simple possible, et en balancer une, par exemple, une fois par semaine sur le blog…. Peut-être cela provoquerait-il des commentaires ou des demandes d’explications complémentaires ?….
    Allez, je ne sais pas si, étant déjà un pauvre pêcheur, je ne suis pas aussi un doux rêveur….

  • Marie France Genèvre

    Oui Zaz, une rubrique « B-A BA » qui nous laisserait BABAS

    Oui, je sais, c’est bof

    Mais sérieusement: c’est une bonne idée, je ne sais pas comment on pourrait l’appeler.

    « Les règles de l’Art » ?

    Car même les visiteurs pourraient en profiter.

    Un briefing des règles de base, et pour les subtilités…se rapporter aux ouvrages de référence…

    Et j’ai aussi comme l’impression que l’heure des commentaires inscrite en haut à gauche n’est pas à l’heure d’hiver.

  • Oui, bien sûr, Marie-France, pourquoi pas ? J’ouvre une catégorie « Les Règles de l’Art » qui ne sera visible sur le site que lorsque le premier article aura été publié. Avis aux amateurs, ou plutôt aux pros !, pour inscrire la première règle.

    Concernant l’heure, bien observé ! Mais cela vient du site hébergeur (mon ordi est bien passé à l’heure d’hiver) à qui j’ai déjà signalé l’anomalie. Apparemment, ils ont d’autres chats à fouetter.

  • Comme c’est agréablement étrange, Claudio. On dirait que périodiquement tu lis dans mes pensées ou que je lis dans les tiennes sur ces sujets particuliers, car j’ai la conviction profonde qu’il n’y a qu’un pas à franchir, parce que nous sommes un certain nombre -et nous en sommes Claudio- à l’avoir franchi.
    Je n’ai jamais lu en entier un traité de prosodie, d’ailleurs je n’en possède pas (toutefois c’est très curieux, je viens d’en télécharger un ce matin, pour revoir…), mais j’ai gardé la plupart de mes textes depuis l’âge de 15 ans, et je vois comment, avec les essais, les lectures, et surtout les conseils très concis, qui tiendraient en une seule page, de mes « devanciers » j’ai pu avancer dans la matière.
    Et ça n’est jamais terminé, Dieu merci, et aujourd’hui encore les conseils, les critiques dans le sens dynamique du terme, me permettent de remettre encore et toujours l’ouvrage sur le métier, et tu fais partie de ces personnes que l’on peut appeler « personnes ressources » par la pertinence de leur réflexion qui sait intégrer la règle sans sourciller tout en gardant la distance de la réflexion qui permet de la faire vivre intelligemment. Mais, c’est vrai, tu es musicien ! Et ça aide !
    J’avais pensé ce matin même à proposer par exemple un thème par trimestre sur la rime, la césure, le fameux « e » muet qui nous fait tant parler, la « sémantique » car le poète a pouvoir, et c’est très particulier, d’enrichir la sémantique, c’est à dire le sens des mots, au nez et à la barbe (sans irrévérence) de l’Académie française, tout cela bien sûr à partir des exemples concrets de nos textes.
    Je souscrits donc pleinement à ta proposition de « balancer » périodiquement une des principales règles de la prosodie de façon à faire vivre un échange aidant pour tous. Reste à déterminer une périodicité en rapport avec les disponibilités de chacun, et sur ce plan je souffre un peu car ça va trop vite. Je viens de laisser passer le train des commentaires sur « brouillard givrant » que je n’ai pas vu passer alors que je m’astreins à aller maintenant assez régulièrement sur le blog !
    Merci pour ta réaction et à bientôt sur les ondes de spafenprosodie.

    Voilà, Marie-France -et je te remercie également pour ta réaction- ce que l’on peut initier pour remettre au goût du jour la recherche de ce que je nomme l’excellence, qui n’est pas du même tonneau que le perfectionnisme aux racines parfois un peu maladives voire obsessionnelles, mais d’une veine plus humaniste.

  • J’inscris bien vonlontier la première règle qui est on ne peur plus simple:

    Tout poète doit relire tout haut ce qu’il vient d’écrire.

    C’est à l’oreille que l’on ressent que  » quelque chose trébuche »

    Un vers convenablement écrit « coule » sans problème et flatte l’oreille.

  • Marie France Genèvre

    Oui Gérard, tout à fait d’accord, parlons de qualité, c’est aussi une recherche

  • Merci pour tous ces conseils, je mesure la distance à franchir si je veux me tourner vers la poésie classique, moi qui n’en fait qu’à ma tête, je plaisante mais…..si peu.
    Alors pourquoi j’ai obtenu un prix, quelqu’un peut-il me dire si ma place est ici ou dans un cercle de « poètes » qui sont plutôt pouets??

  • Marie France Genèvre

    Oui Patricia des questions qu’on se pose…

    Simplement, les règles sont à connaître, à maîtriser sinon, ça n’est plus de la poésie qu’on fait

    Après….!!!

  • Patricia, pourrais-tu développer ta pensée ?
    Entre poètes et pouets…
    Merci

  • Des poètes dignes de ce nom, ou bien juste des pouets, comme moi, je les appelle comme ça avec humour, pour dire que leurs vers font juste pouet pouet et non une harmonie qui provient d’un travail de recherche évoqué par Gérard Dalstein.
    Bien sûr chacun y met le meilleur de soi-même mais ne fait pas toujours l’effort nécessaire qui pourrait apporter plus de perfection au poème, je pense que les prochains vers de mon cru ne seront plus aussi »spontanés » et plus retouchés……………………………..

  • Thouvenin Maryline

    Peut-être qu’ils ne seront plus aussi spon-
    -tanés Patricia, mais plus recherchés dans le fond et la forme, plus variés aussi, mais comme moi, cela ne t’empêchera pas de faire des poèmes libérés trés prisés dans certains concours modernes.Et dans certains concours le poète a le choix. C’est appréciable.
    De toute façon il nous faut prendre la relève du français, en général, car les Anglais, pendant dix mille ans nous ont « piqué » beaucoup de nos mots et moult expressions.C’est pour cela que nous devons encore « veiller au grain » et garder l’esprit conservateur.
    J’espère que je t’ai convaincue.

  • En toute chose il y a du vrai, et puisque nous avons à la tête du pays Sarkosy l’américain (c’est lui-même qui se plaît ou complaît dans cette appellation qui ma foi semble assez juste dans la réalité de ses idées à l’anglo saxone), il n’est pas mauvais de se demander si au regard de la langue anglaise qui est sans nuance, ou presque, et c’est sa supériorité sur le plan technique et scientifique, et qui dans cet esprit n’hésite pas à inventer des mots tous les jours, que, bien entendu, nous avalons faute d’équivalent, les acteurs et amoureux au niveau de notre langue ne sont pas un peu timorés. A un mot (je souris en pensant à la fameuse « bravitude » de Ségolène) inventé dans une sensibilité particulière, on crie au barbarisme ! cette attitude n’est pas très vivante. Bravitude me va bien. C’est différent de bravoure, car la bravoure se rapporte à des faits alors que bravitude traduit un état. En revanche, dans le domaine informatique, nous nous rendons compte que nous sommes complètement dépassés, et il est définitivement trop tard pour revenir en arrière. Toutes les sources de programmes sont conçues en anglais. Qu’importe. Mais pour l’utilisateur, nous n’avons peut-être pas dit notre dernier mot ! Je n’utilise par exemple jamais ou presque le mot mail ou E mail, mais courriel. Voilà un mot inventé qui ne fait pas scandale chez les « littéraires » qui abandonnent volontiers la partie technique. Nous avons aussi les tapuscrits !
    Ah, n’en déplaise aux détracteurs de Victor Hugo, et ils sont encore assez nombreux dans les milieux littéraires. Si ce brave homme n’avait pas existé, la langue française serait encore plus pauvre au niveau des mots. Il osait. Il avait la carrure pour oser, et se faire respecter dans la transmission de son oeuvre. Alors, poètes, n’hésitez pas à inventer des mots, s’il y a matière et s’ils ont une sonorité agréable dans notre culture. Personnellement, en tant que membre du jury, j’aurais plus volontiers un regard positif pour un mot inventé heureux et bien senti que pour une périphrase moins percutante qui voudrait traduire la même sensation. Mais bien entendu, ça ne peut être qu’un épiphénomène. Nous n’allons pas inventer des mots à tour de bras pour concurrencer la langue anglaise. Mais surtout, cultivons notre jardin. Il est plein de promesses.

  • Thouvenin Maryline

    La langue Anglaise s’est enrichie grâce à notre culture trés riche et à nos dépends.Les rois établis au 16ème siécle en Angleterre avaient aussi des fiefs en France et des droits et pouvoir sur les territoires Français. C’est bien ce qui est dramatique pour nous.
    U7ne phrase française bien de chez nous peut avoir plusieurs sens.
    Tandis que leur langue, à lépoque, était tellement pauvre, qu’une phrase anglaise, n’avait qu’un sens. Alors ils nous ont « singé » et ont copié toutes nos différentes traductions;
    Aujourd’hui encore, ils n’en sont même pas reconnaissants et , en plus se moquent de nous outrageusement.C’est l’hôpital qui se fout de l’infirmerie, n’est-ce pas Gérard?.
    Je ne connaissais pas le mot »épiphénomène ».Est-ce que Pascal Lefèvre aurait eu l’heureuse initiative de l’inventer?.Avons -nous le droit d’inventer de nouveaux mots pour enrichir le vocabulaire Français sans déposer un brevet?.
    Les sonnets de Shakespeare ne pourraient-ils pas servir en pièces théâtrales Françaises pour enrichir notre patrimoine?.Ce ne serait que justice pour notre littérature.

  • c’est du bon travail, Gérard
    ça me vail, ça me vail….

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  • Thouvenin Maryline

    Selon Jean-Marc Chadelat, cité par Thora van Male, l’anglais compterait environ 85% de termes d’origine française ou latine.
    Je ne citerai en exemple qu’une phrase de Jon-Kris Mason: »Voici un peu moins de mille ans, les Normands conquéraient l’Angleterre, imposant le français comme langue de l’administration.Depuis l’anglais à continué de se franciser, par vagues successives.On l’ignore souvent, de part et d’autre de la Manche: plus de 80% des mots anglais sont d’origine française ou latine.
    Tout au long des 12ème et 13ème siècles, les langues de la cour, de l’église, de la justice, du commerce et de l’administration furent le français et le latin.L’Anglais, à leur contact,se transforma peu à peu, nombre de ses caractéristiques germaniques ètant abolies ou modifiées.Fort d’une syntaxe remodelée par le latin, mais ayant conservé son fonds anglo-saxon expressif,il devint souple et malléable, doté d’une capacité à assimiler LES MOTS ETRANGERS,inédite dans l’histoire des langues.
    C’est au français que l’anglais, dans ses moments de plus haute clarté et force d’évocation, doit sa « majesté », messieurs.Vous ais-je convaincue?.Je l’espère.Bonne journée ensoleillée(aprés la grèle d’hier), cela nous fera du bien.

  • Thouvenin Maryline

    Pour vous répondre personneLlement,monsieur Dalstein, dans nos écrits, il y a un mot français, qui peut-être anglais, à la fois; Ce mot, que nous ne pouvons renier est « président ».
    La consonnance et la syntaxe du mot « président » restent correctes, n’est-ce pas,?.

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