Pluie aux carreaux

La pluie pique avec hargne 

Sur le dos brillant du carreau 

Je la contemple et me hasarde 

A t’écrire ces quelques mots. 

 

Ma plume noircit le papier 

Comme le ciel où s’ammoncelle 

La menace d’un été mort-né 

La pluie sur le carreau ruisselle. 

 

La pluie vêt ma mélancolie 

D’éclats mordorés de l’automne 

Je suis le maître de cet ennui 

Si doux que je m’y abandonne. 

 

Que la mélancolie me submerge 

Et mes vers deviendront des gouttes 

D’eau ou bien des larmes vierges 

Il faudra bien que tu m’écoutes. 

 

Dehors, l’asphalte noir reluit 

Et nous sommes seuls dans ce miroir 

A regarder tomber la pluie 

Jusqu’à se perdre du regard. 

 

Mes mots s’égarent dans la marge 

A la recherche d’une éclaircie 

Un arc-en-ciel venu du large 

Annonce qu’il est déjà midi. 

 

Le ciel enfin sèche ses larmes 

L’asphalte brille d’éclats d’argent 

La pluie a déposé les armes 

Tu peux me sourire à présent. 

 

                     

                    Extrait de : « Huitième printemps » 

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