Il trace ,soluble,le trait d’union de deux évidences
et dans leur regard d’yeux à yeux
s’alanguit d’une tendresse immense.
Il est là,n’importe où,pour camper l’alcôve,
il s’arrête,il contemple,au bord d’un lac au friselis doux,
il suspend le temps qui dure au serment des attentions,
il délie le geste de la semeuse
et demain se glaneront des javelles de blés mûrs,
il voyage porté sur l’air
et s’y enlace incarné par deux chevaux ailés,
il berce des étoiles dans le ciel ému d’un rêve éveillé.
Il est une dame et laisse tomber son mouchoir:
un sentiment le ramasse pris pour l’augure de facetter
ce bonbon sucré d’être l’un pour l’autre.
Il est l’apôtre,
ils font leur Dieu,leur amour
dans le silence des amoureux.