La Jeanne

Le ciel est triste, gris et bas
Il pleut, une pluie fine et grasse
Et mouillant le chemin étroit
Scintillant les pierres comme glace

Tout au bout, le cimetière
Un petit cimetière entouré
D’un mur bas tout en pierres
Le portail grinçant mal fermé

Quelques tombes anciennes et nouvelles
Occupant çà et là le terrain
Certaines alignées ou pêle-mêle
Abandonnées dans leur chagrin

Chaque matin, une femme
De noir vêtue et sans âge
Toujours debout prie pour l’âme
De son enfant mort en bas âge

Par tous les temps, toutes saisons
Seule dans sa mélancolie
Elle est là et sur le même ton
Parle d’Amour à son petit

Depuis des temps immémoriaux
Tous les villageois la connaissent
La Jeanne qui parle à son marmot
Fait sourire avec gentillesse

Car on ne sait plus, incertain
Mort naturelle ou provoquée
Qu’importe et on l’aime bien
La vieille Jeanne et son bébé.

Gérard Bollon

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