Octobre a revêtu son manteau bigarré ;
Les jardins engourdis un tantinet moroses
Exhalent dans le soir un doux parfum de roses
Où les dernières abeilles viennent s’égarer.
L’automne a retouché, façon impressionniste,
Ses tableaux de maître qui flattent le regard.
Un soleil pâlichon écoute l’air hagard,
Les sanglots longs du vent, ce triste violoniste.
D’un souffle violent il chasse obstinément
Les feuilles et les oiseaux, mésanges charbonnières,
Qui gagnent sur le champ l’Eole buissonnière.
C’est la rentrée des glaces et ses désagréments.
La nature est dure mais aussi généreuse ;
Nèfles, noix, châtaignes, adoucissent le climat
Comme les marrons glacés poudrés à frimas :
Recette savoureuse et si peu onéreuse.