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Archive mensuelle de septembre 2010

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Rencontre du troisième type

Je rentrai hier soir à 19 heures, à la barre de mon fidèle 4×4, vers mon humble demeure campagnarde…. Ayant quitté le bitume à Dieue-sur-Meuse, je traversai la plaine surplombant cette grosse bourgade, chef-lieu de canton, avant d’entrer dans le bois, raccourci par la côte de la « Voie des Loups », 370 mètres d’altitude, me faisant économiser pas moins de 5 kilomètres de macadam pour rejoindre Rupt-en-Woëvre, ce village où je réside, sis au cœur de la forêt  au pied des Côtes de Meuse….

Je m’arrêtai à l’orée du bois, profitant des derniers mètres de jouissance du réseau de téléphonie mobile, pour appeler, comme à l’habitude, ma Pénélope de compagne restée à Verdun, avant de m’enfoncer au cœur de la Sibérie Meusienne où toute communication par cellulaire s’avère impossible….

Tandis que je conversai, mes phares éclairant le chemin rural s’enfonçant dans le bois, je distinguai tout au loin, tout au loin, dans le faible halo résiduel de lumière, comme une ombre grise mouvante….

Comme une ombre grise mouvante se dirigeant lentement vers moi et se déplaçant sur le chemin blanc, allant de gauche à droite, de droite à gauche…. L’ombre se rapproche, se rapproche…. Je distingue enfin  « l’Être » qui s’avance….

Mais non, ce n’est pas un extra terrestre !….C’est bien plus rare et bien plus beau…. Un gros cochon !…. Un énorme bête noire !…. Un sanglier solitaire, à la démarche tranquille, le groin fouillant le sol venant droit sur moi….

Il s’approche encore…. toujours le groin au sol, il ne regarde pas devant lui…. J’ai le vent debout, il ne peut pas me sentir mais il pourrait au moins entendre le moteur de ma voiture….Bon, ils sont tellement habitués au bruit des tracteurs…. Il est à 50 mètres…. 40 mètres…. il dandine de la tête… 30 mètres…. 20 mètres…. Bon dieu, mais il va rentrer dans l’auto !…. 10 mètres !!!….

Enfin, il lève la tête et s’arrête net !…. Étonné, surpris, il vient de découvrir la voiture, il a les pleins phares en pleine gueule….

Il me regarde, il a les écoutes bien dressées dirigées ver moi…. j’entr’aperçois l’éclat de l’ivoire blanc de ses impressionnantes défenses…. Il est en pleine lumière…. Il est magnifique !….

Je suis toujours au téléphone et je relate la rencontre en temps réel à Évelyne, mon amie, qui n’en croit pas ses oreilles….

Cela dure au moins trente secondes…. Je suis hilare…. Il se demande ce que je fiche là…. Et moi non plus….

Soudain, crochet à 45 ° sur la gauche, sans se presser, il disparaît dans le bois pour suivre la lisière à couvert….

Adieu Solitaire….

Orage

jofaorage.jpg

Violet des yeux

violet des yeux
pleins d’un éveil
à suspendre
une biche
à l’orée
d’une attente 

Comment réagissez-vous à l’automne et aux mois en « bre » ?

Marie-France nous propose un nouveau sondage.
L’automne, la fin de l’été, le retour des vacances, la rentrée, le brouillard, les frimas, la Toussaint et Noël. Mais aussi les couleurs chaudes des arbres en rouge et jaune dans toutes leurs nuances, la transparence du givre, l’opacité de la brume matinale, la neige et ses cristaux. Quel effet l’automne et ces mois en « bre » ont-ils sur vous ? Ils vous mettent le moral dans les chaussettes ou au contraire vous inspirent ? N’hésitez pas à voter ci-contre.

Résultats du sondage du 22 juillet 2010

A la question « Par quel élément êtes-vous le plus inspiré(e)s ? », 33 visiteurs ont voté :
20 pour l’eau
  7 pour la terre
  3 pour le feu
  3 pour l’air

Par quel élément êtes-vous le plus inspiré(e)s ?

  • eau (61%, 20 Votes)
  • terre (21%, 7 Votes)
  • air (9%, 3 Votes)
  • feu (9%, 3 Votes)

Nombre de votants: 33

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L’automne

L’automne est arrivé soudain sans crier gare,
Il a laissé l’été dans un grand tourbillon,
Recouvert la cité d’une écharpe bizarre,
Et pâli le soleil dès son premier rayon.

Il a jauni les feuilles et noirci le ciel lourd,
Et l’aube qui se lève est chargée de tristesse,
Car elle sait que rôde un janvier alentour,
D’un automne morne et triste, dépourvu de noblesse.

Le brouillard s’est dissout, laissant place à l’ondée
Qui semble tant noyer et le ciel et la terre,
Mais l’été se refuse à plonger dans l’éternité,
Et juillet ne veut pas que si vite on l’enterre.

Il vibre encore au fond de mon âme fidèle,
Ressuscité sans cesse par d’autres souvenirs,
Qui le rendent à mon coeur pour toujours éternel,
Son règne ne s’éteindra qu’avec mes jours finis.

Tu peux donc arriver, pauvre et sombre automne,
Pour effacer les traces d’une si belle saison,
Car ta flamme glacée ne réchauffe personne,
Celle du souvenir te fera entendre raison. 

Thème du mois d’octobre : les frimas

Aujourd’hui a été publié le dernier poème sur le thème “la rentrée scolaire”. 7 adhérents seulement ont participé à ce thème. Un vrai flop…
Dès demain et jusqu’au 30 septembre, nous aurons des oeuvres hors thème.
Ceux qui le souhaitent peuvent d’ores et déjà m’envoyer leurs oeuvres pour le thème d’octobre consacré aux frimas.

L’écriture phonétique

rentre7mtivierlcriture.jpg

Quelques instantanés, sous forme de haïkus

La lune barbouille 

Le toit d’ardoise à la craie. 

Demain, c’est Rentrée. 

 

Attention école ! 

Triangle équilatéral 

Pour cancre au volant. 

 

Mes rêves de verre 

Ecaillés sur le trottoir. 

Dans un sac de billes. 

 

Mercredi pluvieux. 

L’enfant taille sept crayons 

Copeaux d’arc en ciel. 

 

Vers un ciel de craie, 

Il traverse la marelle 

A cloche galère. 

 

S’il gratte sa nuque,
Est-ce pour mieux calculer?
Non!-Juste les poux! 

Les marrons des cours d’école

L’odeur de la rentrée, synonyme d’enfance,
Flotte avec confusion sous chaque marronnier
Dont les fruits sans passion cherchent des bouts de pieds
Pour filer se vautrer sous un sol sans défense…

En effet, pour contrer cette terrible offense
D’avoir pris leur sanction au niveau du fessier,
Ils voient la contusion venir les colorier,
Ces marrons concentrés dans leur autodéfense !

Alors, il vont grandir au fond de leurs fossés,
Gorgés du souvenir de ce coup bien placé
Obéissant sans doute à quelque loi cosmique…

C’est pourquoi les destins se conjuguent au présent,
Même chez qui s’encroûte à jamais s’il s’applique
A survoler sans fin les cours en s’écrasant !

Je me souviens petit enfant

Je me souviens petit,chenapan,

le chemin de l’école sac au dos,

le chemin buissonnier jalonner de parties de billes

où Gavroches un genou à terre dans le caniveau

nous entonnions c’est la faute à Voltaire,

c’est la faute à Rousseau fautifs d’un retard.

Je me souviens petit,écoutant,

la leçon de la maîtresse au tableau

et au pupitre sage comme une image

le problème du robinet et de l’eau

parfois récompensé d’une image.

Je me souviens petit,récitant

les tables de multiplications,

deux fois deux quatre,quatre fois deux huit,

les poèmes en déclamations,

Paul Fort et le bonheur qui a fui.

Je me souviens petit,écrivant

sous la dictée le texte difficile

sans comparaison avec la dictée de Mérimée

et pourtant âpre effort en rien d’infantile

l’apprentissage de la langue aimée.

Je me souviens petit,chantant,

meunier tu dors,ton moulin ton moulin va trop vite,

ton moulin va trop fort

et fort de reprendre en cœur la classe à pleine voix.

Je me souviens petit,jouant,

dents de lait,pas toutes mes dents,

une poule sur un mur qui picorait du pain dur,

le gendarme et les voleurs,

la balle au camp

et quand le coup de sifflet nous rappelait

la fin de la récréation.

Je me souviens petit devenu grand

quand il n’est plus l’heure de l’école

à chat perché et Jacques a dit,

les rondes sous le préau,

le goûter de l’après-midi

et je ne sais encore d’où sortait un escargot tout chaud.

Je me souviens

et je me souviens de qui je suis;

qu’il est grand ce petit.

On veut pas

rentre3porcherotonveutpas.jpg

Rentrée

En tête un air d’été, septembre a frissonné
Montre son bout de nez au soleil éclatant
Les congés au placard, braves gens, remisez
Il sonne le rappel et devient insistant.

Il prépare le temps damné de la rentrée
Et lance insolemment de l’année la reprise
Percute les instants sacrés du farniente
Le cartable flambant remplace la valise.

Il prend sa place pour avoir le premier rôle
Et nous rappelle à l’ordre en cette fin d’été
Repousse juillet, août par un grand coup d’épaule
Dilue les souvenirs dans les contrariétés,

Précipite l’oubli des doux moments passés
Etale sa serviette et chasse les enfants
S’installe à la plage pour mieux les déloger :
« Je vous garde l’endroit» hurle-t’il triomphant.

Aller à l’école (huile sur toile de Jules Bastien Lepage)

Après la version en noir et blanc, voici la peinture.
Merci à Claudio Boaretto pour nous avoir donné de précieux renseignements sur cette oeuvre.
bastienlepagejulesgoingtoschool.jpg

L’oiseau

Un oiseau m’appelle
Dans les arbres nus.
Sa voix est si belle
Que j’en suis ému.

Mais à tire d’aile
Et à mon insu,
L’ami infidèle
A quitté ma rue.

Plus rien dans le ciel
Ne me distrait plus.
J’apprends mes voyelles :
A – E – I – O – U

(Extrait du recueil « Dessine-moi un poème » illustré par Monique Colin)
loiseau.jpg
 

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