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Archive journalière du 17 sept 2010

Que ne viendrais-tu pas ?

Je vais où va le vent, dans le ciel qui s’effeuille
Retrouver les amours et les soleils enfouis.
Que ne viendrais-tu pas ? Il suffit que tu veuilles
Donner la main au vent et chanter avec lui.
Et qu’importe le chant de ton âme légère,
Puisque joie ou chagrin le vent l’emportera.
Que ton chant soit d’espoir ou qu’il soit de misère,
Il enflera ta voix de la voix qu’il aura.
A son souffle divin s’ouvrent toutes les portes,
Celle des coeurs jaloux et celle des tombeaux.
Il sait ressusciter comme les feuilles mortes
Nos amours endormies et leurs sombres flambeaux.
Viens ! Nous fuirons la vie, oui, la vie est méchante !
Les pleurs ne seront plus que rosée en nos mains,
Viens pauvre enfant perdue et craintive que hante
La rose de clarté, promise à nos chemins.
Tu la verras bientôt fleurir au vent du rêve,
S’épanouir pour toi comme une aube qui luit,
Quand le vent attristé de nos pleurs enlève
Le masque du néant qui endeuillait la nuit.
De ses mains de nuage alors il éparpille
Ces pétales ardents jusqu’au fond des cieux
C’est de ce souffle-là que les astres scintillent,
Et tu vas l’enchanter de leurs chants silencieux.
Viens rêver comme moi, douce soeur, âme tendre,
Le ciel entier t’appelle où déjà je me perds,
Donne la main au vent, et le vent va t’apprendre
Qu’il suffit d’un baiser pour combler l’univers. 

salon des écrivains de Rambouillet

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