Belle-île en mer,
Belle-île fière,
île lumière,
soupçon de terre
le nez en l’air.
Belle-Ile en ciel
en bleu pastel :
la sentinelle.
Femme éternelle :
la ritournelle.
Belle-Ile en plage,
petits nuages
sans bagages,
le cœur bien sage
comme une image.
Belle-Ile en bruine,
soir qui crachine,
odeurs marines,
pensées chagrines,
doute qui mine.
Belle-Ile en mouettes
sur vaguelettes ;
une silhouette
tellement fluette…
Pleure pas poète !
Belle-Ile austère,
dentelle pierre.
La vue se perd…
Les solitaires
se désespèrent.
Belle-Ile en brume,
les rochers fument,
frissons d’écume.
La pensée plume
soudain s’enrhume.
Belle-Ile en voile
peinte sur toile.
Lève le voile
rêveur d’étoiles,
tu es si pâle !
Belle-Ile en vagues,
la vague élague
les pensées vagues
et puis les nargue
et puis les largue
Belle-Ile en roches,
l’écume approche
et puis s’accroche…
Mains dans les poches
ça s’effiloche.
Belle-Ile amère
c’est quand la mer
est en colère.
Savoir se taire
même quand on perd.
Belle-Ile au port
et tout au bord
un sémaphore
qui parle encore
de vieux remords.
Belle-Ile attente.
Les oiseaux mentent.
Nuit de tourmente.
Valse si lente
pour une absente.
Belle-Ile étrave.
Pleurs sans entraves.
L’espoir épave.
Ce n’est pas grave :
La vague lave.
Belle-Ile au vent,
le cœur boitant,
seul si souvent
et cependant
toujours vivant.
Belle-Ile en mer,
tant de lumière
sur tes lisières !
Terre ! Terre !
Le monde espère !
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